25/09/2014
Quand ça veut pas, ça veut pas.
Hier, nous sommes partis en avance, le Goût souffre de la même phobie que son fils.
J'ai l'impression qu'ils ont avalé un réveil à leur naissance.
Si, par hasard, ils ne sont pas en avance ils ont la certitude d'être en retard.
Arrivés sur le quai de la gare, nous avons appris que notre ligne était en grève.
Un train sur deux prétendait le SNCF, plutôt un train sur trois.
Nous avons attendu, j'ai rassuré le Goût.
Son éreinteur n'est jamais à l'heure mais on ne peut pas rassurer un malade de l'exactitude.
Le 20ème arrondissement de Paris est situé à l'Est.
Le Goût ne fréquente plus l'hôpital de l'est parisien.
Son praticien a quitté cet endroit et il se rend dans une fondation privée.
C'est beaucoup mieux, encore plus à l'Est alors qu'on vit à l'Ouest, encore plus à l'ouest que vous ne le croyez.
En sortant du bus, le téléphone du Goût a sonné, et il s'est dirigé directement dans la rue de la blogueuse qu'on aime, mais dans le mauvais sens.
J'ai tapé sur l'épaule du Goût.
Il a fait un geste, comme pour chasser une mouche.
Lorsqu'il a raccroché, nous allions directement au Monoprix de la Nation, j'ai expliqué son erreur au Goût.
Nous avons râlé en cœur, moi parce que j'avais raison et que j'aime ça, lui parce qu'il avait tort et qu'il déteste ça.
Il est arrivé en retard, il n'était pas le seul, son éreinteur aussi.
Le Goût est en pleine forme et moi je fatigue.
09:42 Publié dans Jour après jour | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : grève, hôpital, 20ème arrondissement
24/09/2014
Ecrire dit-elle
Nous n'avons toujours pas d'ascenseur, une situation qui risque de durer.
Une femme de ménage qui refuse de faire le ménage.
Un immeuble qui se dégrade faute d'entretien.
Une pelouse tondue si souvent qu'on voit plus la terre que le gazon.
En fait je soupçonne un accord entre la propriétaire de la maison qui travaille à l'agence et la Société qui tond.
Chaque fois que son jardin immense a besoin de cette boîte, notre minuscule pelouse est tondue.
Aujourd'hui, c'est éreinteur pour le Goût et accompagnatrice pour son épouse.
Je vais aller dans le 20ème arrondissement à côté de la Nation, pas du côté de mes malfaisants.
Quoique...
Je ne traînerai pas dans le coin, ma dernière expérience m'a servi de leçon.
Je ne trouverai personne de connu, Milky a changé d'arrondissement.
Léontine fait le tour des maisons de retraite, elle vient de quitter les environs de Caen pour aller faire des bêtises à Cambrai. La blogueuse qu'on aime est en vacances et Madame de. a disparu de la circulation.
Aujourd'hui, aller à Paris ne me donne pas des ailes.
09:25 Publié dans Jour après jour | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : paris, hopital, paris 20ème
23/09/2014
Nous ne faisons pas partie de sa liste.
Nous ne faisons pas partie de ceux à dépanner en priorité.
Le nôtre de Schindler, un ascenseur, s'est rempli d'eau un jour d'orage...
Ça a un petit côté anormal, non ?
Un ascenseur, c'est comme un matelas, ça doit sécher, mais on ne voit pas ses morceaux au soleil dans notre petit jardin.
Notre parking a été inondé, ça paraît plus logique, il pleuvait déjà dans les parkings les jours de crachin.
Alors, nous continuerons à payer des charges pour un ascenseur en panne.
Le Goût s'essoufflera dans les escaliers.
Notre voisin portera sa poussette et sa fille.
Un autre autre voisin encouragera son fils à grimper tout seul.
Et comme toujours dans ces cas là, le syndic ne répondra pas au téléphone.
J'ai essayé tous les bailleurs.
Qu'ils soient bailleurs privés ou bailleurs institutionnels.
Pas un ne vaut la corde pour le pendre.
La prochaine fois que je déménage, je prends un petit bailleur.
Il sera aussi rat qu'un gros mais les menaces sont plus efficaces sur lui.
09:39 Publié dans Jour après jour | Lien permanent | Commentaires (17)
22/09/2014
les tribulations d'une cuisinière anglaise.
Margaret Powell n'est pas un écrivain, elle a juste écrit un livre de souvenirs.
Les souvenirs d'une petite fille pauvre qui ne mangeait pas toujours à sa faim.
Les souvenirs d'une petite fille mise au travail à 14 ans.
Dans l'Angleterre des années 20, le travail et la misère faisaient bon ménage.
D'ailleurs on y retourne à grands pas avec une classe moyenne qui s'étiole, une pauvreté galopante et des riches qui deviennent toujours plus riche en dormant.
En plus, ils souffrent de "phobie administrative"...
Mais revenons à mon apprentie cuisinière qui n'a pas la langue dans sa poche : "En fait, pendant toute ma vie en condition, j'ai constaté que les patrons se souciaient toujours énormément de notre bien-être moral. Ils se fichaient pas mal de notre bien être physique, pourvu qu'on soit capable de bosser.."
Finalement, rien n'a vraiment changé, on te demande d'être loyal à une entreprise qui te mettra à la porte sans état d'âme.
On te demande toujours d'être loyal à des gens qui n'ont aucune intention de l'être envers toi.
10:30 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (15)
21/09/2014
Exécution dans une ville royale.
Hier, nous sommes partis avec le Goût à Saint Germain en Laye visiter le Musée Maurice Denis, un nabi de lumière.
En fait "Nabi" est un mot hébreu qui veut dire "illuminé", "prophète", mes souvenirs s'arrêtent là, le même mot peut vouloir dire plusieurs choses.
Comme souvent, on a changé de programme, on s'est arrêté au Musée Claude Debussy. Ce n'est pas la peine de se déplacer, musée est un bien grand mot pour une petite pièce avec des souvenirs du compositeur.
Il est né à Saint Germain en Laye où ses parents étaient commerçants, à quitté cette ville à deux ans et a déménagé une bonne vingtaine de fois...
Le Goût est resté assister à un concert alors je suis partie dans une ville que je connais bien.
J'ai vécu à côté pendant quelques années, Saint Germain était en fête.
Un festival de musique. Ça, pour un festival, c'était un festival, une fanfare, quatre femmes et du souffle.
Et surtout une chorale, Brassens a dû se retourner dans sa tombe. Et plusieurs fois car chanter en canon et faux peut causer des dommages. Le fou rire par exemple.
Lorsque le Goût est sorti de son concert, je lui ai proposé le mien, il a bien aimé, il a bien ri aussi.
10:00 Publié dans Jour après jour | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : saint germain en laye, chorale, brassens