05/01/2007
La Leçon de Musique
Hier avec Madame de, d'humeur chafouine, c'est pas son idée, nous sommes allées écouter Jean François Zygel, l'homme qu'on compare à Léonard Bernstein, je ne dirai rien, je n'ai jamais assisté à un cours de Monsieur Bernstein.
Il a du charme le bougre, pas Bernstein, Zygel, il a son fan club, y a du monde dans l'escalier monumental de la Mairie, il est en retard, je suis mal assise, y a des courants d'air et comme je suis plutôt petite, je n'aperçois que la queue du piano.
Cabotin, certainement, talentueux aussi, Zygel qui ressemble encore à un jeune homme, il a ce genre de physique qui se défait d'un coup, hier il parle de la valse, difficile d'échapper au Beau Danube Bleu pour marquer les trois temps, il est cultivé, son public lui est acquis, sauf Madame de qui a froid et qui prétend que ses jambes trop longues sont mal installées.
Les défauts du genre, la salle est trop petite, nous ne sommes pas dans une salle de concert et si Zygel est bon, les autres n'ont pas son talent, pour nous permettre de reconnaitre les trois temps de la valse, il joue à 4 mains, deux de trop, je n'entends plus que les deux de trop !
Il fait venir une mezzo soprano pour interprêter Bernstein, là c'est trop, elle a la voix trop aigue, je n'ose pas la regarder, j'ai mal pour elle et surtout je lutte contre une crise de fou rire, je chante faux mais je n'en fais pas un métier, et puis faire des trilles lorsqu'on ne maitrise pas, il vaut mieux éviter.
Pourtant, j'ai passé un excellent moment mais je crois qu'après avoir entendu des concerts en Israël, avoir vu de grands chefs d'orchestre, applaudis par l'orchestre, je manque d'indulgence.
Madame de sort en disant : "Je ne reviendrai pas" ! Tant pis pour elle, je reviendrai, la musique est un plaisir solitaire.
09:12 | Lien permanent | Commentaires (14)
04/01/2007
Les Dieux sont tombés sur la tête !!!
Pourquoi vivre à la campagne ? Les animaux sont dans Paris. Les parisiens ont pris l'habitude de se débarasser de leurs lapins domestiques du côté de la Porte Maillot, résulat des terriers et des galeries de lapins SDF.
Les renards ont choisi les Bois de Vincennes et de Boulogne, les travailleurs (ses) de la nuit ne les chassent pas.
Les faucons et les vrais sont à Notre Dame, les abeilles à l'Opéra, les crapauds, qui ne se transforment pas en Prince, à Montmartre, les fouines sont dans les arrondissements du Sud de Paris, je crois en avoir rencontré ailleurs.
En dehors de ça, l'homme a attrapé le virus qui court dans Paris je crains fort d'être la coupable, il est d'une humeur de chien, ceci pour rester dans le règne animal.
Madame de et moi avons décidé d'aller écouter la leçon de musique de Jean François Zygel, le bougre est connu, il nous faudra arriver tôt, aujourd'hui, nous valserons.
Je dois absolument penser à acheter du miel à l'homme, il sucre son café matinal au miel, et si je n'oublie pas, je lui arracherai peut être un sourire...
09:22 | Lien permanent | Commentaires (24)
03/01/2007
Je voulais donner dans la légéreté
Ce matin, j'avais envie de donner dans la futilité, l'approche des soldes, le retour de Madame de, elle vient aujourd'hui, nouvel appartement à visiter ?
Et puis, j'ai pensé à un ami, ses parents étaient des rescapés des camps, ils étaient apatrides, lorsqu'il parle de lui, mon ami dit : "Je suis l'enfant qui n'aurait jamais dû naitre".
Nous qui avons la chance d'avoir un toit sur nos têtes et des papiers, quoique pour l'homme refaire sa carte d'identité, ça va pas être simple, son père est né en Algérie (lorsque l'Algérie était française) mais vous connaissez l'administration, la géographie et l'histoire, pas leur truc, il faut des circulaires.
En France, terre d'accueil, avec un candidat qui clame : "Si je suis élu, nous n'aurons plus un seul SDF" il m'arrive d'avoir peur lorsque je l'entend, 0 SDF,il veut les bannir ? parce que les tentes dans les beaux quartiers, ça fait désordre, le touriste, il veut pas sortir de son 4 étoiles pour tomber sur des miséreux, je sais, je saute du cop à l'âne mais pourquoi on met pas des tentes Place Vendome ?
Donc, ce matin, je lisais dans mon lit, bien au chaud, la bestiole collée contre moi, et je lisais un truc sur les femmes sans papiers, au centre de rétention de Roissy, après le réveillon, pendant que nous regardons la balance avec culpabilité, nous les bien nourries, ces femmes dorment abruties par les calmants, calmants donnés par des infirmières compatissantes pour apaiser leurs angoisses. Femmes couvertes de cicatrices, sur le corps, à l'âme, leurs enfants placés, des enfants qu'elles ne reverront peut être jamais.
Et ce matin, une fois de plus, j'ai honte. Nous allons voter, le petit Nicolas s'agite dans tous les sens, Ségolène montre ses dents (elle peut, j'espère qu'elle a payé la facture), Le Pen continue à radoter, mais nous que faisons nous ?
09:50 | Lien permanent | Commentaires (22)
02/01/2007
Avec le temps...
Ce matin le réveil a sonné, il sonne chaque jour maintenant, sauf les jours de fête et les WE, l'homme ne se réveille pas avant maintenant c'est la sonnerie insistante de cette cochonnerie de réveil qui le sort du lit.
Lorsqu'il est parti, je lui ai demandé si c'était un pensum de passer une journée enfermée dans un bureau.
Oui, il aimerait mieux aller au Louvre, travailler, comme hier, il est resté devant son PC toute la journée pour terminer un truc qui ne sera jamais payé, c'est ça le bibelot, des affaires qu'il terminera parce qu'il n'aime pas rester sur un échec, il se fiche de l'argent, il veut le faire et il le fait.
Alors, ce matin, j'ai regardé le calendrier des postes, je n'ai pas eu besoin de faire de croix sur le 15 et le 16, je sais que je prendrai un gros bouquin que j'aurai du mal à lire, mais j'attendrai.
J'ai cherché le prochain pont, il faut attendre le mois d'Avril, le 9 avril, le réveil ne sonnera pas !
J'ai aussi regardé mon calendrier des postes, celui que j'ai attrapé presque au hasard, des chats, des chats grecs, ils sont originaux les calendriers de la poste, une année des chats grecs, l'année d'après des chats vénitiens, des chats gras et bien nourris, pas les chats du Moyen Orient, pas des chats efflanqués qui n'ont que la peau sur les os, sont pas très vendeurs les chats du Moyen Orient.
Ce matin, j'ai pensé à l'Ours et à JJF, ils ont passé leur dernier réveillon sans bébé, ça va leur faire drôle la prochaine fois, ils ne seront plus deux mais trois, cette fin d'année, sans le savoir, ils ont fêté leur dernière année d'insouciance...
10:13 | Lien permanent | Commentaires (21)
01/01/2007
Une jeunesse comme aucune autre
Hier, je suis allée au cinéma avec l'homme, c'est une grande nouvelle, l'homme aime le cinéma lorsqu'il n'a pas à sortir, une Balagan sur les genoux, installé dans son canapé .
Il avait choisi le film et le choix a été judicieux, il était heureux, un film ba Ivrit, Jérusalem en toile de fond, des endroits connus et un sujet épineux, le service militaire des filles !
Deux jeunes filles de 18 ans Smadar et Mirit, ignorent ce qui les attend, elles ne savent rien de la réalité de leur pays, chargées de patrouiller dans les rues de Jérusalem pour se livrer à des contrôles d'identité, les deux jeunes filles grandissent à leur insu, avec difficulté, avec insouciance jusqu'à l'attentat.
Très beau film, tout en nuance, deux actrices remarquables, un pur moment de cinéma.
Je vous souhaite à tous une très bonne année 2007 et je me souhaite une année meilleure que 2006.
09:59 | Lien permanent | Commentaires (26)