heure-bleue

Hier soir, notre petite rue était dans l'obscurité la plus totale, étrangement, nous avions de la lumière, la maison d'en face aussi, ce matin, je ne suis pas sûre que la lumière fût...EDF continue à s'activer, j'en connais qui doivent être contents, les enfants de l'école d'à côté.

Surpris par cette chance inhabituelle chez nous, nous avons pu constater que les choses avaient repris un cours normal, le scanner de l'hôpital est en panne, examen remis au 2 février.

Je ne peux pas résister à vous raconter mon déjeuner du dimanche, nous étions au restaurant avec notre amie, elle passe rarement inaperçue, elle est grande, elle a un rire sonore et elle fait des mimiques à la Louis de Funès, un homme s'approche d'elle, l'appelle par son prénom, ils se sont connus aux EU, il lui présente son compagnon, nous discutons un moment et nous nous retrouvons avec une invitation.

L'appartement est mieux que bien, dépouillé, grand, zen, le réfrigérateur est américain (mon rêve) et le repas digne d'un restaurant étoilé.

- velouté de potiron à la coriandre
- coquilles Saint Jacques aux asperges et au riz sauvage
- Plateau de fromage
- muffins aux mures

Le vin était blanc, vendanges tardives, le rouge en carafe et nous avons commencé au champagne.

C'est le genre de journée qui aide à tenir le coup.

J'aurais pu vous parler de l'Ange Gardien, restaurant que je n'aime plus vraiment.

J'aurais pu vous parler du Louvre, des Flamands que j'ai trouvés et de l'allergie déclenchée par les parquets du Louvre ? Le revêtement mural ?

J'aurais pu vous parler du repas somptueux que nous avons partagé avec un couple d'amis, connus par notre voyageuse aux EU, et qui habitent un appartement digne de figurer dans une revue de décoration.

J'aurais pu vous parler de "La Belle au Bois Dormant" qui attend la naissance de l'enfant pour se réveiller.

J'aurais pu vous faire sourire, j'aurais pu être en verve.

Mais je ne peux pas, j'attends mercredi 31 janvier, j'attends le verdict du scanner, je suis entre parenthèses, le bibelot stresse, j'ai la trouille, nous attendons en pestant.

Faites que mercredi, nous repartions le sourire aux lèvres.

Mon amie, celle qui vit à Londres, est arrivée hier soir !

Entre temps, j'ai eu le temps de perdre mon ordonnance pour mon asthme, j'ai donc du aller chez le médecin pour une nouvelle prescription, j'étais dans le Marais, j'en ai profité pour passer voir ma copine, celle qui assure mon somptueux palais, pour lui demander si c'est elle qui effectuait des prélèvements, petits mais constants, sur mon compte en banque, elle est innocente vers qui vais-je me tourner ?

D'un pas léger, les joues rougies par la brise piquante, je suis allée voir une autre amie, qui a bien du souci avec sa mère, 92 printemps, redevenue une petite fille obéissante mais qui hier n'arrivait pas à se réveiller, mon amie travaille, je ne connais rien à son métier, je ne pouvais pas la remplacer dans sa boutique mais je pouvais lui tenir la main, en attendant que sa fille arrive et qu'elle puisse courir chez sa mère, elle veut que sa mère s'endorme chez elle et je comprends son sentiment.

J'ai quitté le Marais pour l'Hôtel Concorde à Saint Lazare, j'avais RV avec Londres, je n'ai pas su résister, je suis allée faire un tour dans une grande enseigne qui vend des DVD et des livres, j'ai trouvé du miel à butiner que j'ai dû abandonner devant les caisses, trop de monde.

J'ai rejoint l'hôtel, mon amie m'attendait déjà, elle sortait du même endroit et avait abandonné sa moisson pour les mêmes raisons, nous avons bu notre café, sommes repartis chercher notre butin, qui avait déja disparu.

Pendant ce temps là, le bébé dormait bien au chaud dans le ventre de sa mère, il n'éprouve pour l'instant (et je le comprends) aucune envie de sortir, il fait trop froid.

Nous avons rejoint le bibelot, arrivé depuis longtemps à la maison, il avait faim.

Le bibelot est parti au travail, Y est partie vivre sa vie.

Je cours après le temps, j'espère pouvoir aller vous lire cet après midi !

La toile aime beaucoup les questionnaires, en ce moment circule "5 choses que vous ne savez pas sur moi", si vous ne connaissez pas certains trucs sur moi, c'est que je n'ai pas envie de les écrire, je les garde pour moi, quelquefois, je les partage avec l'homme.

Je vais vous faire une interrogation surprise, voir si vous suivez bien, les tribulations d'heure-bleue dans la jungle parisienne.

- J'ai une bestiole, elle s'appelle -------elle vient d'------.

- J'ai un bibelot, blogueur intermittent, très intermittent, il s'appelle ------

- Je vais être -------

- Je suis une grande------

- J'ai des démélés avec ------

Allez à vos claviers, je sais, c'est tiré par les cheveux, très difficile à trouver mais en même temps, je ne vous fais pas téléphoner à un numéro à 0,53€ la minute et vous ne gagnez que ma considération, je ne suis pas une chaine télévisée, je ne vous prends pas pour des imbéciles en essayant de vous faire gagner une journée chez Mickey, je suis juste une blogueuse, en mal d'inspiration, qui doit sortir sous la pluie ce matin.

J'ai reçu une lettre de la compagnie des eaux -on dirait que je consomme de l'eau pour trois familles- me demandant d'être présente de 8 à 16 h pour recevoir leur technicien !

J'adore leur précision 8 h - 16 h et pendant ce temps là, si je veux profiter du dernier jour du Festival Télérama, et si je veux aller au cinéma, je laisse un mot sur ma porte : "Monsieur le Technicien de la Compagnie des eaux, vous êtes prié de revenir plus tard, je suis partie vivre ma vie".

Et si je veux aller dépenser ce chèque cadeau qui me nargue dans mon sac à main, j'ai rien trouvé pour l'instant, je laisse un mot sur ma porte " Monsieur le Technicien...etc etc

C'est comme pour le scanner de l'homme, il a reçu une ordonnance pour la prise de sang mais aucune date pour le scanner, il a téléphoné directement au chirurgien, qui a pourtant autre chose à faire, et qui va se charger de remuer les fesses de l'administration de l'hôpital, hôpital où nous sommes devenus des clients mais des clients patients, très patients, d'ailleurs avons nous le choix ?

Une fois de plus, j'ai été mauvaise langue, le technicien de la Compagnie des eaux est venu et reparti, il a changé mon boîtier, a été fort courtois, je suis libre.

Et maintenant que je suis libre, je suis nettement moins tentée par la liberté, Madame de. fait certainement la tête, pas de nouvelles depuis que je l'ai envoyée au cinéma toute seule.

J'irais bien me faire inviter pour prendre un café avec l'Ours et JJF mais l'Ours a du travail, JJF est fatiguée, elle a mal au dos et ne peut rien prendre pendant sa grossesse pour soulager la douleur.

Et si je passais la paille de fer ?