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Il pleut doucement sur Paris, les Parisiens qui ne sont pas dans les embouteillages ne sont pas encore levés, la rue est calme, le temps est enfin frais.

Je n'aurai pas de photo de la Merveille pendant tout le mois alors je profite, je mets la Merveille au jardin, la Merveille à table, vous remarquerez que lorsqu'elle mange, elle abandonne son lapin, faut dire que la nourriture est sacrée pour la Merveille, surtout lorsqu'elle mange "comme les adultes".

Je regrette l'époque bénie où le mois d'Août était le mois des fermetures annuelles, le temps où trouver une baguette relevait du défi.

Aujourd'hui avec la baisse du pouvoir d'achat, les Français partent une semaine, pas tous en même temps (sauf aujourd'hui) , et la voiture est toujours présente dans ma ville, je n'ai plus la sensation délicieuse de profiter de ma ville, rien que pour moi.

Mes lectures sont estivales, les copains passent, les tomates font partie du menu.

Non, ce n'est pas la grand-mère qui marche à côté de la Merveille, la Merveille a choisi la liberté.

Pendant le mois d'Août, nous ne sommes pas garde-Merveille, il faisait 35° à l'ombre, alors nous avons attendu une heure raisonnable et nous sommes partis promener la jeune personne.

Elle va nous manquer, elle nous manque déjà.

En arrivant au jardin des Batignolles, je m'attendais à trouver un jardin presque vide, des enfants tous en vacances, erreur, il y avait plus de monde que d'habitude, à tel point que je me suis posée la question : "Font ils comme pour les chiffres du chômage ? Les vacances sont-elles devenues un luxe pour les Parisiens qui n'ont pas de famille à la campagne ?".

La Merveille a été adorable, elle a déjeûné à table, aidée par son grand père. Elle a mangé avec plaisir les pâtes cuisinées par son père et la moquette est restée vierge. La table beaucoup moins.

La Merveille grandit, le temps passe vraiment trop vite.

Hier, j'ai vu ma cousine, ma seule cousine, nous sommes une famille en voie de disparition...

Je ne vous parlerai pas du parc de Belleville et des enfants se baignant dans les bassins, 42% des français ne partent pas en vacances, tu parles d'un progrès, je ne vous parlerai pas du thé à la menthe et des patisseries délicieuses et de mes doigts collants. Je vous conseille d'aller faire un tour "Aux doigts de fée".

Ma cousine travaille dans une clinique réputée, clinique indépendante, proie rêvée pour la Générale de Santé, c'est fait la Générale de santé s'est saisie d'une nouvelle proie, nouvelle direction, nouvelles directives.

Et la principale directive, c'est faire de la marge, des bénéfices pour les actionnaires, alors la santé des patients, c'est très secondaire, le bien être des salariés encore plus secondaire.

Mais s'il n'y avait que ça, la Générale de Santé ferme des cliniques, pas les pires seulement les pas assez rentables, l'hôpital public suit.

Rien avec ce que je viens d'écrire mais j'écoute la radio et nos journalistes chéris vont semblant de s'apercevoir que la Chine n'est pas une démocratie, qu'elle veut vendre et qu'elle ne veut pas acheter, que les jeux sont une mascarade et que les Chinois sont encore moins libres que nous. Ca n'a pas empêché les sportifs de partir, ça n'empêchera pas notre Sarkoléon de saluer ce grand pays.

Même France Inter me pique mes titres, le pire reste avenir !

Quel monde allons nous laisser à nos enfants ?

Les vacances sont un moment propice pour notre "très cher" Président, il fait passer des mesures très impopulaires, France Inter nous passe en boucle "l'Amoureuse" et pendant ce temps là, notre SS prend l'eau.

Après avoir supprimé les 35 heures, avoir vidé de son sens le SMIC, rendu les travailleurs précaires encore plus précaires, rendu la vie des chômeurs encore plus insupportable et les avoir obligés à accepter des boulots non qualifiés et encore plus mal payés, lLe voila qui s'attaque, une fois de plus, à la SS.
Son rêve ? Transformer la France en succursale des Amériques de Bush, je fais court: l'Hôpital Mount Sinaï pour les riches et Bellevue pour les pauvres, ce qui donnerait l'hôpital américain de Neuilly pour les riches et les rares dispensaires pour les autres.

Pour l'instant, il s'attaque aux Mutuelles, il n'ose pas encore mais ça venir, nous repiquer directement du fric, alors il va le piquer aux Mutuelles. Mais qui paie les Mutuelles ? Nous !

Alors, vous pouvez être certains que les Mutuelles vont augmenter leurs primes, qui ne sont déja pas données. Qui va se retrouver dans l'impossibilité de payer sa mutuelle ? Encore les pauvres ! Ceux qui sont au chômage, ceux qui ont des boulots précaires et mal payés et les retraités qui ne sont pas à la fête avec leur augmentation de 1,1% en début d'année.

Vous avez Sarkozy, je ne vais pas vous plaindre. Moi, je n'ai pas voté pour lui et plus le temps passe, plus je me félicite de mon choix. Les Français, parfois machochistes, doivent aimer ça et sont capables de revoter pour lui...

Je viens de lire le billet de Mab, elle nous parle d'Otir, blogueuse talentueuse, elle me laisse souvent muette, c'est dire !
Otir a besoin de lever des fonds pour l'école de son fils, aux Amériques, comme en Israël, les écoles sont payantes et les enfants ne mangent pas à la cantine, tu apportes ton panier repas et certaines activités sont payantes.

Je trouve qu'Otir a eu bien du courage de soulever le problème du manque d'argent, je suis de tout coeur avec elle mais je ne peux pas l'aider mes finances sont au plus bas, depuis que l'homme a été malade, il n'a plus le droit de travailler et il n'est pas encore à la retraite, l'allocation adulte handicapé est une aumône et les fins de mois acrobatiques.

Derrière chaque blogueur se cache une personne, et comme dans la vie, y a de belles personnes et des sales cons, Otir est une belle personne, il suffit de la lire pour le deviner.

Un jour, j'ai lu un blog, un jeune couple était menacé d'expulsion, une collecte a été faite et je n'ai pas trouvé choquante la démarche, au contraire.

Lorsque nous donnons à une association, nous ne savons pas à qui profitera notre argent, au malheureux qui vient chercher son panier repas ou au fonctionnement de l'institution et pourtant nous donnons.

Arretons de réflechir et laissons parler notre coeur.