22/11/2017
Mes voisins.
Nos voisins, on les rencontre rarement.
Nous n'avons pas les mêmes horaires.
Ils dorment le jour, travaillent la nuit.
On dort la nuit, on ne fait rien le jour...
Il nous arrive d'en croiser un ou deux, comme hier, dans la rue.
Ils remontaient la rue.
On descendait la rue.
On les a reconnus aux instruments de musique.
Mais aussi parce que dans le groupe, on trouve un Noir.
(J'ai un doute, c'est politiquement correct, d'écrire "Noir" ?).
Il paraît que dans leur studio, passe du beau monde.
Dani, oui Dani ! La chanteuse déchirée !
Celle qui nous a empêché de dormir pendant "nos années Marais".
L'autre jour, on a tenu la porte à une vieille dame.
Je me demande si c'était elle...
On dit que Vanessa Paradis enregistre dans ce studio.
On ne l'a pas vue.
De toute façon, on ne la reconnaîtra pas.
Alors on lui ouvrira la porte...
Il faut bien reconnaître que nous sommes totalement "débranchés".
Un jour, j'ai fait la queue au Franprix avec Christophe Mahé.
Je l'ai reconnu à ses cheveux propres et bien coupés.
A quoi tient la célébrité...
09:53 | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : voisins, musique, dani, pffff
20/11/2017
New York, New York !
Très Chère Rose,
J'ai reçu votre lettre hier.
Vous m'annoncez que vous partez voir votre grand'mère à New York pour plusieurs mois.
Vous me dites que vous reviendrez allégée et que vous reprendrez votre vie mais sans moi.
Vous me dites que vous regrettez d'avoir cédé à mon amour.
Que vous étiez promise à votre cousin depuis longtemps.
Rose !
Ne me brisez pas le cœur !
Laissez moi un espoir !
Vous me dites que c'est un adieu.
Vous me dites que le Titanic est le bateau le plus confortable et le plus novateur du monde.
Vous me dites que vous espérez faire un voyage agréable et retrouver votre famille américaine.
Rose, vous me désespérez, je vous attends !
Serviteur, madame.
James.
09:40 | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : jeu, lakevio, new york
17/11/2017
Une matinée dans la vie du Goût...
Le Goût se lève, prend son petit déjeuner et fait le tour des administrations qui nous réclament régulièrement des sous.
L'eau, le gaz, l'électricité, les impôts, notre ancien bailleur, le nouveau et commence à téléphoner.
Il téléphone à des interlocutrices qui ne comprennent pas toujours pourquoi nous ne sommes pas d'accord.
Il téléphone à des organismes qui ne répondent pas, notre banque, par exemple.
Notre banque nous a domiciliés au 99 d'une rue, qui ne compte que 26 numéros.
C'est ballot car il nous arrive d'avoir besoin d'un chéquier.
Le Goût n'a pas de réponse à son message...
Notre ancien bailleur nous annonce que nous avons consommé plus de 450 m3 d'eau.
C'est énorme, son interlocutrice cherche et clôt par "je reviens vers vous dès que possible".
Je déteste cette formule directement traduite de l'anglais.
Notre nouveau bailleur ne revient pas vers nous mais nous promet d'agir rapidement.
On se demande ce qu'elle entend par "rapidement" mais elle est charmante au téléphone et le Goût adore lui téléphoner.
Cela dit, nous n'avons toujours pas une clef pourtant indispensable.
Le gaz profite que nous avons une plus petite surface pour augmenter, presque doubler, nos mensualités.
Le Goût n'a pas encore réussi à argumenter avec eux.
L'électricité fait la même chose et nous fait payer un travail de relevé fait par nous.
De désespoir le Goût a fini par raccrocher.
Heureusement, nous avons la lumière.
Les décorations de Noël sont déjà installées.
Bientôt ça va commencer en septembre, mais comme la rentrée des classes commence à la mi-mai...
Les rues d'où nous apercevons le Sacré Cœur sont déjà illuminées le soir.
09:57 | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : téléphone, eau, gaz, électricité
16/11/2017
Les vieux amants...
"Il nous fallut bien du talent pour être vieux sans être adulte".
Mais on dirait bien que ça arrive !
Nouvelles lunettes bientôt prêtes pour pouvoir retourner dans les musées.
Rendez-vous pris pour les deux,chez le dentiste.
Hélas, radio de la hanche gauche à faire car je pars en quenouille du côté gauche.
Le Goût et moi sommes complémentaires, lui c'est le côté droit qui part en quenouille...
J'ai l'impression qu'au lieu de grimper trottiner jusqu'au Sacré Cœur, on fait le tour de Paris et de la banlieue pour se faire contrôler les pièces.
L'autre jour, j'étais dans le cabinet de mon généraliste.
Il m'a parlé de ma hanche : "Faut pas opérer trop tôt sinon, on est obligé de recommencer une, voire deux fois".
Je l'ai regardé, il était sérieux comme un pape.
Je lui réponds donc que "deux fois, c'est beaucoup, surtout tous les vingt ans" et que je n'ai pas vocation à devenir une vraie vieille.
Vous comprendrez donc que je n'ai pas grand chose à raconter.
Le Marais ? Vous connaissez.
Le 12ème arrondissement ? Je connais mal mais le marché est sympa.
Mon dentiste se trouve en face de mon ancien chez moi, donc passerelle à gravir.
Ah si ! Pour finir sur une note optimiste, j'ai rencontré ma voisine du dessus : Elle entend mal et part souvent.
Elle vieillit elle aussi, avec élégance et clopine vêtue de gris dans les rues de Paris.
10:07 | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : lunettes, dents, bronches
13/11/2017
C'est à l'amour auquel je pense...
Cette maison n'est pas à la campagne, elle est à Paris.
Où ?
Je ne vais pas vous le dire.
Je tiens à ma tranquillité et mon chat aussi.
Ma maison est peut-être dans le Marais où elle a été voisine de celle de René Fallet.
Ou bien dans le 17ème, où elle a entendu les crises d'angoisse de Brel.
Ou dans un autre arrondissement encore, le XIVème, et elle y a entendu la Jeanne de Brassens qui lui remontait les bretelles.
Il faut dire que l'ami Brassens revenait de voir les deux autres et les chopines avaient fait des dégâts.
Ma maison est hantée par ces illustres habitants.
Mes roses sont les plus belles et les plus odorantes.
Elles poussent en musique et se penchent en mesure.
Elles ont besoin parfois d'un tuteur, comme les trois copains...
Mon cerisier a inspiré Fallet, il a donné le nom des mes fruits à un de ses livres.
Celui où il demande "Comment fais tu l'amour Cerise ? ".
Ma maison, c'est "Les copains d'abord", on y croise des éditeurs, des poètes et même une cane.
La rumeur de la ville n'arrive pas jusqu'à ma maison, les cons sont bannis, j'ai même vu passer "La longue dame brune".
Ne m'en veuillez pas si je vous quitte.
J'entends la voix de Brel, chantant à tue-tête "les bourgeois, c'est comme les cochons, plus ça devient vieux"...
J'entends René, il ne tient plus sur ses jambes, "l'Amour Baroque", c'est épuisant...
Ils ont besoin de moi.
09:07 | Lien permanent | Commentaires (22)