15/09/2022
Cet obscur objet du désir.
Je me suis peut être mal exprimée hier mais ce sont vos commentaires qui ont fait d'une adolescente de quinze ans "cet obscur objet du désir".
Cette jeune fille de quinze ans a les préoccupations de son âge.
Un nouveau lycée, un défi, passer un "bachibac", ce double bac français-espagnol.
Elle a trente-cinq heures de cours par semaine, deux bus à prendre.
Elle va devoir porter des bagues pour adapter ses dents à sa mâchoire, il lui reste peu de temps pour rêver mais elle le trouve...
Si vous vous rappeliez vos quinze ans, vous seriez sans doute moins sévères.
Elle a parfaitement le droit de rêver à R.. et si elle raconte volontiers, c'est que ses parents lui font confiance.
Et elle mérite cette confiance.
Si vous ne vous souvenez pas de vos quinze ans, Merveille a bien de la chance de nous avoir comme grands-parents.
10:21 | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : merveille, grand'mère, chagrin
09/01/2019
Souvenirs, souvenirs.
Ma grand'mère, la mère de ma mère, tenait un café près de l'hôpital Saint-Antoine.
Ce n'était pas un café genre "Café de la Paix".
Non, c'était un "café d'ouvriers" où les ébénistes du coin venaient déjeuner.
Je trouve qu'ils avaient de la chance car ma grand'mère cuisinait divinement bien.
Le Goût se rappelle avec nostalgie un rôti de veau aux oignons grelots.
Ma grand' mère avait aussi un mari qui n'était pas mon grand père.
Il était d'une pingrerie telle que le père Grandet serait passé pour prodigue...
Ce mari ne nous aimait pas et nous le lui rendions bien.
Quelquefois, le dimanche lorsque le café était fermé, je venais voir ma tante.
Elle avait treize ans de plus que moi mais nous étions toutes deux très jeunes encore.
Nous jouions à la marelle dans le café, et surtout, on fouillait "la caisse à bouchons".
Le vieux grigou laissait toujours tomber des pièces dans cette caisse alors on s'installait tranquillement, sans risque d'être surprises car l'appartement était à l'étage et il fallait passer par la cour.
On se partageait nos trouvailles.
Je me rappelle que dans mon esprit le café de ma grand'mère était immense.
Un jour pourtant, avec le Goût, je suis allée à la chasse aux souvenirs.
Il n'y avait plus là-bas de boulangerie, plus vraiment d'ébénistes et le café était un tout petit café.
Il était fermé en plus...
10:10 | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : grand'mère, jeunesse, le temps qui passe