21/04/2021
Vaccin, entorse, promenade surprenante.
Hier, je suis allée me faire vacciner.
Ce matin, j'ai mal à l'épaule.
Hier soir, j'étais épuisée.
J'ai une imagination féconde en matière de prévisions catastrophiques.
Plus jeune, j'échafaudais des romans avant de m'endormir.
La vie est un roman décousu.
Ma vie est un roman décousu...
Mon entorse est toujours là, douloureuse et ma cheville ne ressemble plus à rien...
Ah si ! Le matin au lever, elle semble aller...
On ne peut pas dire que vieillir m'enchante mais je ne suis certainement pas la seule.
Le samedi, comme presque tous les autres jours depuis que nous sommes "confinés", nous allons nous promener souvent vers le Sacré Coeur mais je me lasse.
Alors samedi dernier nous sommes descendus vers des terres inconnues.
Pas inconnues du Goût, qui a vécu dans cet arrondissement mais qui parfois perd ses repères.
Il reconnait les rues grâce à ses amours enfantines.
Comme il tombe amoureux depuis la maternelle, ça lui laisse une bonne connaissance du quartier...
En arrivant à la hauteur de notre Monoprix habituel, celui que j'aime le moins mais le plus proche de chez nous, on a vu nos premiers policiers depuis le début de la pandémie.
Ils étaient immobiles, entourant une housse mortuaire.
Le sac plastique contenait un homme.
Je le sais, ses pieds dépassaient du sac.
J'ai pensé que le malheureux était mort d'une crise cardiaque.
Il n'y avait pas d'agitation, juste ces quatre policiers immobiles, entourant le sac.
Ma vie est vraiment palpitante...
10:12 | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : vaccin, entorse, paris
19/04/2021
Premier job ou première deception ?
Elle fait une drôle de tête...
Est-elle indécise face au menu ?
Est-elle indécise sur la conduite à tenir ?
Est-elle triste ou en colère ?
J’espère en savoir plus lundi.
À vous de jouer !
Bon, à moi aussi...
Elle a postulé pour un premier poste dans une grosse entreprise.
Depuis quelques années, les rendez-vous ont lieu dans des cafés ou dans les bars d'hôtel de luxe.
Elle aimerait que cet entretien soit déjà terminé.
Elle relit son CV, elle se sent nulle, sans expérience.
En plus elle se sent laide.
Elle sait pourtant qu'elle ne devrait pas penser à son physique mais aujourd'hui le travail est rare alors elle sait qu'on peut choisir parmi la foule des candidats jusqu'à la couleur de ses yeux...
Elle essaie de se rassurer.
Elle est tout de même sortie dans la botte de Centrale !
Elle a travaillé, travaillé, travaillé.
Elle a renoncé aux sorties, aux flirts et elle est là dans ce café à attendre un recruteur arrogant.
Ils le sont tous...
Un SMS arrive en "bipant".
Il ne viendra pas.
Plus de temps que prévu avec un autre candidat.
Elle sera rappelée.
Ou pas...
Elle reste assise, les larmes lui montent aux yeux.
Le pire ? Elle ne sent en elle aucune révolte.
Elle sait et elle accepte de n'être qu'un pion.
J'espère que viendra enfin le temps de la révolte.
09:42 | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : jeu de lakevio-le goût, travail ou non
17/04/2021
Encore heureux qu'on va vers l'été.
Après de nombreux appels téléphoniques à notre syndic, appels restés sans suite et surtout sans trace, nous avons envoyé une lettre recommandée à ce syndic qui n'en a manifestement rien à faire.
Notre chaudière continue donc à chauffer peu et à consommer beaucoup...
Nous entendons régulièrement parler de ces mauvais locataires qui dégradent.
De ces mauvais locataires qui ne paient pas leur loyer.
De ces mauvais locataires qui déménagent sans prévenir.
Assez curieusement on entend rarement parler des mauvais bailleurs.
Ces bailleurs qui ne rendent jamais la caution.
Les plus honnêtes attendant la dernière heure réglementaire qui clôt "le délai maximum de deux mois" avant de rendre une caution généralement amputée sans raison.
Nous avons du nous battre avec quasiment tous nos bailleurs.
Nous n'avons connu qu'un bailleur vraiment honnête, ICF, qui a vérifié et rendu rapidement notre caution, qui n'a jamais rechigné à faire avant même que nous le demandions, les travaux de mise en conformité.
Le grand classique, reste le bailleur qui ne rend jamais la caution alors que "l'état des lieux" de sortie est avec "des croix vertes partout".
Foncia est un grand spécialiste de la chose, on a fini par faire une croix dessus...
Nous sommes même tombés une fois sur un bailleur qui a affirmé n'avoir pas reçu notre congé et qui tenait mordicus à ce que nous payions les loyers alors que nous habitions ailleurs depuis plus de trois mois.
C'est grâce à La Poste, qui a retrouvé la trace de l'envoi recommandé et de son accusé réception que nous avons échappé à l'escroc.
Ces mauvais bailleurs sont tranquilles...
Ils pestent après la protection indue dont bénéficient d'après eux les locataires.
Le nôtre a deux mois pour nous répondre, deux longs mois dont il usera jusqu'à la dernière minute.
Deux mois avec une chaudière en fin de vie.
Puis il nous faudra saisir un juge d'instance.
Ça ne veut pas dire que tout ira vite car ces gens là sont débordés.
L'hiver arrivera et nous serons toujours sans chaudière.
Cette fois elle aura certainement poussé son dernier soupir en brûlant son dernier mètre cube de gaz.
Et dire que nous avions proposé un changement de chaudière en déduisant du loyer jusqu'au montant des sommes engagées...
Ça doit être trop simple.
Nous sommes fatigués de nous battre avec des gens de mauvaise foi.
La prochaine fois que nous entendrons quelqu'un nous parler de mauvais locataire, je lui saute à la gorge pendant que le Goût lui donne des coups de pied.
10:07 | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : chaudière, mauvaise foi, froid
14/04/2021
C'est ouvert ? Pas vraiment !
Notre four donne des signes de faiblesse.
C'est une litote car le choix est réduit : il ne chauffe pas ou il brûle.
C'est un mauvais achat fait dans l'urgence de notre aménagement, notre four ayant été cassé par un déménageur.
Je ne fais plus la cuisine donc je ne choisis pas le matériel.
Je me rappelle d'ailleurs avoir choisi une cuisinière à la couleur et au prix.
J'ai mégoté sur la cuisinière pour acheter des lampes.
Lampes qui sont encore chez l'Ours alors que la cuisinière a disparu depuis longtemps...
Nous partons chez D...y aux Ternes et nous y cherchons le rayon des fours.
Evidemment, il est inaccessible ainsi que celui des machines à laver.
On peut acheter une machine à café, une balance, un aspirateur mais pas un four, sauf micro-ondes, ni machine à laver.
Nous posons la question à un vendeur qui peut nous vendre un four mais ne peut pas nous le montrer.
Le dernier arrêté en matière de Covid-19 est étrange non ?
C'est un arrêté gouvernemental bizarre qui décide qu'on ne peut pas acheter de chaussures mais des chaussettes, qu'on peut acheter une machine à expresso mais pas le café car l'arrêté a décidé que la boutique resterait fermée.
La Fnac des Ternes est fermée pour cause de trop de mètres carrés car elle a un étage de plus que la Fnac Saint Lazare...
Et après on s'étonne que les ventes en ligne explosent.
On a eu une petite consolation, on est allé chez Pou.
Leurs coquilles Saint Jacques et leur baba au rhum sont une damnation...
09:41 | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : four, darty, achat
12/04/2021
Sur les pas de Baudelaire.
76ème devoir de Lakevio du Goût
Lectrices chéries, vous rappelez vous qu’aujourd’hui, ça fait deux cents ans que Baudelaire est mort ?
Il est parti se coucher au cimetière Montparnasse, squatter la tombe d’un beau-père détesté.
Il n’a pas eu le loisir d’y faire apposer l’épitaphe qui lui allait si bien :
« Ci-git qui pour avoir par trop aimé les gaupes
Descendit jeune encore au royaume des taupes »
Comme Heure-Bleue et votre serviteur, il fut un « nomade parisien » et déménagea très souvent.
Il habita cet hôtel sur l’île Saint-Louis.
Ce lieu me rappelle évidemment quelque chose.
Mais à vous ?
Beaucoup d’entre vous ont vu un jour Notre Dame ou l’île Saint Louis.
Avez-vous erré dans les rues qui l’entourent ?
Qu’y avez-vous vu, qu’est-ce qui vous frappé, une des « petites choses de peu » qui vous frappent et vous émeuvent pour des raisons qui vous échappent jusqu’au moment où vous découvrez pourquoi elles ont remué votre âme.
Comme elles ont sûrement remué celle de Baudelaire.
Vous n’avez pas moins de talent, vous êtes seulement moins connues, alors dites lundi ce qui vous a remué.
(À part, bien sûr, cet appel au devoir, torché de main de maître par un Goût auquel France Inter a obligeamment donné le sujet du devoir car je ne savais pas quoi vous soumettre...)
J'ai souvent croisé Baudelaire dans Paris.
Bon, il était plutôt "rive gauche" or, à part dans ma jeunesse folle -merci François Villon-, je suis plutôt "rive droite".
Même si j'adorerais vivre "rive gauche".
Pauvre Baudelaire qui n'était pas pauvre !
Ses ailes de géant l'ont empêché de marcher et j'ai l'impression que ce sont plutôt l'opium, la syphilis et son inaptitude au bonheur qui lui ont gâché la vie.
Quoique... Un poète heureux est-il un poète ou un oxymore ?
Victor Hugo, poète respecté qui a quand même été exilé, a reconnu le talent de Baudelaire et c'est un des rares dans ces temps où la société était plus regardante sur les écrits de ses poètes que sur la façon de se comporter des puissants...
Finalement, je n'ai pas grand chose à écrire sur les poètes maudits.
Sauf quelques vers de Verlaine, de Villon, la vie d'aventurier et la beauté de Rimbaud.
Je ne suis pas très motivée car ces temps-ci, comme l'albatros de Baudelaire, je rêve d'évasion et de bord de mer...
Pourquoi pas Ostende ?
Puis, en repassant par Bruxelles, je croiserai peut-être leur fantôme...
09:35 | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : baudelaire, paris, bruxelles