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12/04/2021

Sur les pas de Baudelaire.

devoir de Lakevio du Goût_76.jpg

76ème devoir de Lakevio du Goût

Lectrices chéries, vous rappelez vous qu’aujourd’hui, ça fait deux cents ans que Baudelaire est mort ?
Il est parti se coucher au cimetière Montparnasse, squatter la tombe d’un beau-père détesté.
Il n’a pas eu le loisir d’y faire apposer l’épitaphe qui lui allait si bien :

« Ci-git qui pour avoir par trop aimé les gaupes
Descendit jeune encore au royaume des taupes »

Comme Heure-Bleue et votre serviteur, il fut un « nomade parisien » et déménagea très souvent.
Il habita cet hôtel sur l’île Saint-Louis.
Ce lieu me rappelle évidemment quelque chose.
Mais à vous ?
Beaucoup d’entre vous ont vu un jour Notre Dame ou l’île Saint Louis.
Avez-vous erré dans les rues qui l’entourent ?
Qu’y avez-vous vu, qu’est-ce qui vous frappé, une des « petites choses de peu » qui vous frappent et vous émeuvent pour des raisons qui vous échappent jusqu’au moment où vous découvrez pourquoi elles ont remué votre âme.
Comme elles ont sûrement remué celle de Baudelaire.
Vous n’avez pas moins de talent, vous êtes seulement moins connues, alors dites lundi ce qui vous a remué.
(À part, bien sûr, cet appel au devoir, torché de main de maître par un Goût auquel France Inter a obligeamment donné le sujet du devoir car je ne savais pas quoi vous soumettre...)

J'ai souvent croisé Baudelaire dans Paris.
Bon, il était plutôt "rive gauche" or, à part dans ma jeunesse folle -merci François Villon-, je suis plutôt "rive droite".
Même si j'adorerais vivre "rive gauche".
Pauvre Baudelaire qui n'était pas pauvre !
Ses ailes de géant l'ont empêché de marcher et j'ai l'impression que ce sont plutôt l'opium, la syphilis et son inaptitude au bonheur qui lui ont gâché la vie.
Quoique... Un poète heureux est-il un poète ou un oxymore ?

Victor Hugo, poète respecté qui a quand même été exilé, a reconnu le talent de Baudelaire et c'est un des rares dans ces temps où la société était plus regardante sur les écrits de ses poètes que sur la façon de se comporter des puissants...

Finalement, je n'ai pas grand chose à écrire sur les poètes maudits.

Sauf quelques vers de Verlaine, de Villon, la vie d'aventurier et la beauté de Rimbaud.

Je ne suis pas très motivée car ces temps-ci, comme l'albatros de Baudelaire, je rêve d'évasion et de bord de mer...
Pourquoi pas Ostende ?
Puis, en repassant par Bruxelles, je croiserai peut-être leur fantôme...