19/03/2018
T'as d'belles miches tu sais !
Drôle d’endroit pour une rencontre !
Ils entrent tous trois au Chabanais.
La psychanalyse, la physique, la littérature.
Il faut dire que nos trois « génies » ne sont pas très doués…
Tout ça n’ est que bagatelle.
Mauvais maris, mauvais pères, mauvais amants.
Guidés par leurs sens.
Les leurs.
Il leur faut du cul !
Rien que du cul !
Mais apprendre qu’ ils ne sont pas seuls, c’ est au dessus de leurs capacités…
La « French soubrette » est là pour leur apprendre.
Sa baguette est bien cachée.
Nos trois génies ne finiront la nuit que meurtris…
08:05 | Lien permanent | Commentaires (18)
12/03/2018
Les trois soeurs.
Il est mort quelques années après elle.
Il ne savait même plus qu'il avait été marié ni qu'il n'avait pas toujours habité dans un endroit qu'il avait appelé "la prison".
Les trois sœurs sont là. Elles ne vont pas se crêper le chignon.
Celle qui se tient la tête a déjà largement pioché et rêve à son futur commerce.
On peut en être sûr, si une guerre éclate, elle n'hésitera pas.
A elle le "marché noir"...
L'aînée est assise.
Elle regarde machinalement une gravure.
Sa plus jeune sœur lui tient les épaules.
On ne sait si elle se réconforte ou si elle réconforte l'aînée.
L'aînée et la benjamine n'ont aucune illusion sur la sœur cadette.
Celle du milieu est une voleuse.
C 'est celle qui avoue platement " Oui, je suis une voleuse."
L'aînée ne veut rien à part cette photo perdue depuis des années.
La plus jeune ne veut rien non plus.
La cadette a déjà pris l'argent, le reste de l'intéresse guère.
On donnera certains meubles. On videra cette maison sans âme. Elles reprendront leur vie.
La cadette continuera à amasser de l'argent.
L'aînée continuera à s'en moquer et la petite sœur protégera l'aînée.
Elles sont trois sœurs si dissemblables que l'aînée parfois a l'impression de n'avoir qu'une sœur.
08:00 | Lien permanent | Commentaires (31) | Tags : lakevio jeu soeurs héritage
10/03/2018
De Gustave Moreau aux Restos du Coeur
Je n'avais pas mis les pieds dans ce musée depuis des années.
Nous étions avec Madame de. qui n'aimait pas Gustave Moreau.
Sa spécialité c'était "les peintres espagnols" tout le reste n'était que "pipi de chat".
Déjà, j'aime ce coin ce n'est pas trop loin de chez nous et sous la pluie c'est appréciable.
Le musée a été réaménagé mais les escaliers sont durs aux miséreux que nous sommes.
J'aime bien certaines de ses toiles mais à les regarder attentivement, on se demande à quoi il fonctionne.
Il devait avoir ses paradis artificiels.
Ses femmes sont des éphèbes avec des petits seins.
Ses hommes sont des éphèbes tout court...
A sa mort, sa famille a détruit sa correspondance privée.
Ses amitiés, Montesquiou ,Lorrain, Delacroix et quelques autres, montrent un Moreau qui aimait plus les hommes que les femmes.
Hélas, il faut parfois oublier les musées et faire du réassort.
Vous savez bien, des trucs comme du beurre, du lait, des légumes, etc.
Hier nous nous y sommes collés.
C'était la collecte des Restos du Cœur.
Nous n'y avons vus que trois jeunes bénévoles avec presque rien dans leurs cartons.
J'ai fait part de mon étonnement au Goût.
Nous qui avions l'habitude dans notre ancien Monoprix d'un véritable élan de générosité, nous étions désolés.
Si Jupiter continue, on va finir comme les Grecs.
Nus comme des vers...
10:36 | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : gustave moreau pluie courses resto du coeur
08/03/2018
Aujourd'hui, c'est ma journée.
Aujourd'hui, c'est la "journée de la femme".
Comme si j'avais besoin d'une journée pour savoir que je suis une femme, une mère et même une grand'mère.
Comme si je pouvais oublier que je suis la mère de l'Ours, qui a cheminé avec moi très longtemps.
Comme si je pouvais oublier que je suis la grand'mère de Merveille et de P'tite Sœur quand je tiens la main de mes petites-filles.
Comme si je pouvais oublier que je suis la femme du Goût qui a toujours besoin de moi.
J'ai toujours détesté ce genre de fête de l'hypocrisie.
La Fête de la Musique me fait saigner les oreilles.
Il faudrait aussi fêter les papillons qui sont en voie de disparition.
Je suis femme chaque jour de l'année et j'ai toujours aimé être une femme.
Je suis une femme d'un certain âge, devenue quasiment invisible sauf pour les "sirop cognac" qui me font des compliments.
Je suis une femme que plus personne ne siffle.
Je suis une femme qui n'entend plus à longueur de journée "C'est à vous ces beaux yeux ?" et qui trouve ça bien dommage.
On me dit "Chaque âge à ses plaisirs."
Foutaise ! Le seul avantage de l'âge c'est de n'être pas mort !
Il nous manque "la journée de l'homme".
L'homme n'aurait donc pas besoin d'être fêté ?
C'est vrai, j'ai oublié, l'homme a tout.
C'est un oppresseur.
C'est un pervers narcissique.
C'est un violeur, un agresseur sexuel.
C'est tout ? Vous êtes sûres ?
L'homme qui partage ma vie fait la cuisine.
Lorsqu'il me voit monter péniblement sur un tabouret pour faire les vitres, il me prend le chiffon des mains et les fait à ma place.
Mais voyez vous, avant d'être invisible, j'ai toujours su faire la différence entre un gros lourd et un agresseur.
J'ai toujours su faire la différence entre l'hommage maladroit et l'agression.
Entre les hommes et les bêtes...
09:53 | Lien permanent | Commentaires (27) | Tags : journée, femme, enfant, petits enfants
07/03/2018
Heureusement, il a fait beau.
Il a commencé à pleuvoir hier lorsque nous avions atteint la place Clichy.
Pas une petite pluie, non le truc qui trempe.
Alors on a attendu le bus, c'était long, nous étions à peine abrités par une boutique.
Au départ, je voulais aller au Musée Gustave Moreau.
Il était fermé.
A défaut ? Celui de la Vie Romantique.
Il est en travaux.
Je n'avais pas envie d'Orsay.
Mais assis sur un banc au square des Batignolles, au soleil, à regarder les crocus sortir de terre, c'était bien.
J'ai oublié d'acheter des timbres...
J'ai fini un livre que j'avais acheté depuis presque deux ans et qui n'était pas mal, sans plus.
Finalement, la vie de retraités n'est faite que de petites choses, de petits bonheurs à engranger.
Revivre le : "Mais Mamie, pourquoi ce café, c'est plein de bobos".
Je sais, elle voulait l'hôtel d'à côté mais Macron est passé par là.
Il a fallu lui expliquer ce qu'était un "bobo" et que ce n'est pas normalement péjoratif
Les "Mamie, je t'aime" de la petite.
Globalement ma vie est chouette.
10:15 | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : musée, promenade, paris