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29/06/2008

La vie parisienne...

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Les fins de semaine dans mon quartier populaire ne sont pas particulièrement calmes. La Flèche d'or fait le plein, ses clients aussi, nous sommes presque habitués aux chants avinés, aux discussions sous nos fenêtres, l'excuse classique de nos trouble-fête :"Nous sommes venus ici parce que c'est calme". Effectivement, c'était calme avant leur arrivée, les transactions pour les faire changer de coin, les noms d'oiseaux qui fusent et le sommeil perturbé.

Ma Tornade anglaise ne vient que le week-end, elle ne connaît que l'agitation et sauf les soirs de pluie intense, elle est habituée à ses nuits parisiennes.

Vendredi soir, nous sommes allés au Café Noir rejoindre des amis, il faisait très chaud, la rue est piétonne, c'est quasiment un paysage de carte postale: l'Eglise de Charonne, la rue pavée, celui qui arrive par hasard rêve de s'installer dans ce Paris à la Doisneau. Sauf que nous avons dîné avec l'équipée sauvage, de jeunes crétins qui s'ennuient, faisaient des tours de scooter devant nos assiettes, j'avoue que ça gâche un peu une réunion joyeuse.

Mais hier soir, nous avons touché le fond, mon Anglaise d'adoption adore le lapin, animal difficile à trouver à Londres, nous avons invité un ami commun, nous nous sommes installés fenêtres ouvertes pour déguster.
Et, pour déguster, nous avons dégusté... Dans notre rue si calme, une maison a été vendue à un jeune couple avec de gros moyens, acheter une maison à Paris n'est pas à la portée de toutes les bourses.
Ca a commencé doucement, genre kermesse au Vésinet, guirlandes lumineuses dans le jardin, et conversations feutrées, feu de camp dans le jardin et odeur de merguez, que du supportable. Mais, lorsque nous avons installé notre campement pour la nuit, les hommes dans une pièce, ma copine et moi, dans une autre, pas moyen de dormir, la kermesse s'était transformée en fête parisienne, beaucoup de bruit pour rien.

Je suis descendue en chausson, une paire absolument somptueuse, une jupe attrapée au hasard et un vieux tee-shirt qui avait connu des jours meilleurs, je crois que lorsqu'ils m'ont vue arriver, ils ont eu peur, la sorcière qui hantait leurs rêves d'enfant était là, tendant un bras vengeur.

Nous avons finalement réussi à dormir quelques heures . Vivement lundi que je récupère au Square des Batignolles...
Karmara, tu es la bienvenue...

27/06/2008

La perfide Albion

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Les journalistes qui n'ont jamais peur de rien, surtout du pire, ont des petites manies, la perfide Albion en fait partie, comme la capitale des Gaules, la ville Rose, la cité Phocéenne, et la mise en place d'une cellule de soutien psychologique qui colle si bien avec la ville en état de choc.

Tout ça pour dire que j'étais restée à la maison pour faire le ménage, because arrivée de la copine qui vit à Londres, que j'ai raté Karmara au Square des Batignolles et que je me suis retrouvée nounou d'un petit garçon de trois ans, que je ne connais presque pas, je le croise avec sa Maman dans les escaliers.

Il a regardé un DVD avec une espèce de géant vert, il a joué sur mon ordinateur et ensuite, il a attendu sa Môman, c'est vous dire que ma poussière continue à jouer dans le soleil et que ma pile de repassage est au point mort.

Tout à l'heure, direction la Gare du Nord, j'espère que ma tornade n'aura pas envie de magaziner, les grands magasins, pendant les soldes, me sortent par les yeux.

Quant à Madame Lulu, c'est pas très glorieux de souligner l'absence de cheveux de la Merveille, sa grand mère, son père ont été chauves longtemps, faut voir la "coiffure" de la blogueuse aujourd'hui...

26/06/2008

C'est le Bibelot qui va promener la Merveille

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Demain, ma tornade anglaise arrive, elle vient deux week-ends de suite, elle revient la semaine prochaine, nous fêterons alors la naturalisation d'un ami Américain, c'est tellement plus simple de devenir Français lorsqu'on gagne très bien sa vie et qu'on vient du pays où les hamburgers sont plus gros.

Aucun doute possible, la Merveille est une vraie fille, elle s'accroche à la vitrine d'un magasin de poupées anciennes, c'est devenu un rituel, lorsque nous quittons le Square, nous passons par "la rue des poupées", et nous nous arrêtons devant les boutiques. Une future reine du shopping ?

Aujourd'hui, l'homme m'abandonne, il sera en tête à tête avec sa petite fille.

J'en profiterai pour jouir d'une journée de solitude, ça m'arrive rarement...Je bouderai le soleil parsien, je chasserai la poussière qui se redéposera tranquillement dès que j'aurai le dos tourné.

25/06/2008

Les Temps Modernes.

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"Les Temps Modernes" ou "La barbarie à visage humain", je dois dire que j'hésite encore.

Hier, avant la sortie des écoles, le Bibelot et moi sommes sortis, malgré la chaleur accablante, nous avions décidé de monter jusqu'à Gambetta, d'acheter du pain, de ne pas acheter de livres - notre pile grimpe - et de faire un tour au Père Lachaise en espérant y trouver un peu de fraîcheur.

A peine arrivés rue des Pyrénées, nous regrettons d'avoir choisi ce moment, des voitures, des bus, pas de klaxon, ça aurait dû nous mettre la puce à l'oreille. Nous grimpons péniblement, les gaz d'échappement, c'est pas bon pour le souffle et nous tombons en arrêt: des pompiers, des flics et une femme allongée sur la chaussée, les pompiers sont en train de la sangler pour la transporter, un peu plus loin, une poussette.

Nous ne sommes pas voyeurs, nous préférons continuer notre route, j'ai quand même enregistré qu'il n'y avait pas de voiture à l'arrêt et que les voitures de police arrivaient toujours plus nombreuses.

Un chantier plus loin, des hommes discutent de l'accident et nous apprenons que le chauffard à pris la fuite et que les ouvriers ont eu le réflexe de noter le numéro d'immatriculation.

Elle est pas belle notre société moderne ? Celle où un Président veut supprimer la Sécurité Sociale (lui, il ne craint rien) ? Celle où une femme avec un bébé se fait renverser sur un passage piéton en pleine après midi et le premier reflexe du conducteur et de prendre la fuite au lieu de sortir son portable pour appeler les secours ?

Certains jours, de plus en plus souvent, l'espèce humaine me met le coeur au bord des lèvres.

24/06/2008

La vérité où presque...

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Le soleil brille, les oiseaux chantent, les voitures roulent, le prix du baril peut continuer à grimper, les Parisiens avec leurs grosses voitures se priveront de nourriture mais continueront à me polluer.

La Merveille vit sa vie de Merveille, hier comme des générations d'enfants avant elle dont sa grand mère, elle a trempé ses pieds dans les petites rigoles du Square des Batignolles, mangé le pain au chocolat de son grand père, bu un verre d'eau au café et jeté son chapeau par dessus la poussette, son grand père a fini par le retrouver et nous sommes passés à l'ombre pour éviter de partir à sa recherche, nous avons rangé le lapin, caché la tétine, nous sommes rentrés par le chemin des écoliers.

La Merveille dormait, l'Ours était devant son ordinateur, le silence régnait, le soleil chauffait derrière les vitres, nous avons décidé de rentrer chez nous.

Nous sommes descendus à Gambetta, ça descend pour arriver chez nous et la boulangerie de la Mairie fait des baguettes cuites et tendres à la fois.

Nous avons jeté les escalopes de veau du Limousin, celles qui venaient du pays où la vie est moins chère ! Je n'avais pas le courage de retourner là-bas, de leur rendre et de leur demander : "Combien de fois avez-vous changé la date de péremption ?"

Nous n'avions pas très faim, ça tombait bien, nous voulions dormir, Balagan voulait jouer. J'aurais bien tué la bestiole, nous n'avons plus d'enfant qui nous réveille la nuit, quoique...