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16/10/2006

Repos dominical, mon oeil

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J'ai téléphoné à mon ancienne voisine, j'ai déplacé le rendez-vous, ce sera aujourd'hui pour un goûter, sans Madame de, j'irai la chercher à Nation.

Je n'ai pas eu le temps de lire, je n'ai pas eu le temps de repasser, l'homme a repeint les toilettes, on tient difficilement à deux, nous nous sommes relayés.
Pour être totalement honnête, il a fait le plus gros du travail, reste à fignoler.

Pendant ce temps là, je jouais à encadrer des vaches, des vaches Drag-Queen, des vaches de la couleur du fameux sac Tati, des vaches dans les nuages.

Hier soir, il a planté les clous, j'ai accroché mes vaches, j'ai jeté la pile de "Elle", maintenant, je cherche desespérement le dernier "Elle" que je n'ai pas encore lu.

Il nous reste la salle de bains, un gros morceau, et le plus difficile, la chambre.

Nous n'avons plus le temps de traîner, les fenêtres doivent rester ouvertes et nous sommes déja en octobre.

J'ai hâte de raccrocher tous mes cadres, de trier, jeter, passer la paille de fer.

Qui parle d'ennui ?

15/10/2006

Envie d'un dimanche calme

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L'homme et moi sommes, dans l'ensemble, plutôt d'un naturel sociable, je ne suis pas encore réconciliée avec ma soeur, et plus le temps passe, plus la réconciliation va être difficile.

J'ai parfois envie de passer une journée sans obligation, pas de visite d'appartement, pas de musée, pas de cinéma, juste la routine et finir la peinture mais j'ai reçu un appel téléphonique, ma voisine israélienne est à Paris.

La dernière fois, l'homme était plus souvent à l'hôpital que chez nous.
Je n'avais pas envie d'en parler à ma voisine israélienne , son français est laborieux, mon hébreu scolaire s'éloigne, j'ai laissé passer sa visite avec une petite pointe de culpabilité...

Aujourd'hui, j'ai envie de rester avec l'homme, de peindre les toilettes, c'est pas long c'est juste pas pratique, de repasser un peu, de profiter d'un dimanche ordinaire mais voilà, ma voisine israélienne est à Paris, elle a envie de me voir, de voir Madame de.

Ma voisine israélienne, qui a vécu à Paris, ne sait pas lire le français, je ne sais pas bien lire l'hébreu, je sais comment font les analphabètes pour utiliser les transports en commun; en Israël, j'avais des points de repère, je savais que si j'apercevais le mur jaune d'un lycée, je devais descendre à la prochaine station.

Elle, ma voisine israélienne, sait venir jusqu'à Nation, elle ne sait pas changer à Nation, elle ne sait pas prendre une correspondance, je dois donc la récupérer à Nation, lui préparer un goûter, entretenir une conversation , faire venir Madame de, et me retrouver ce soir devant "FBI portés disparus" le cerveau vide.

Le téléphone me nargue, le remords me guette.

Vais je réussir à déplacer ce rendez vous ?

14/10/2006

Couper les cheveux en quatre !

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La note de Bérangère m'a inspirée, nous devrions toutes faire une note sur notre chevelure, Samson a perdu toute sa force en perdant la sienne.

Bérangère avoue avoir le cheveu plat, le mien frise, mon enfant chéri, qui a le sens de la formule, me dit toujours :

- Môman, tu as des poils de pénis sur la tête (mon enfant chéri est grossier, pénis n'est pas le terme employé).

J'ai le cheveu qui frise, moins qu'avant, je me rappelle avoir été choisie pour interpréter Louis XIV, lorsque j'étais lycéenne, uniquement à cause de ma coiffure, il n'était même pas question de talent, d'ailleurs j'ai décliné l'offre.

Avec le temps, je n'ai pas encore trouvé de formule pour rajeunir, mes cheveux ont changé de couleur, j'ai du blanc, du blanc costaud, bien épais, du châtain clair, du roux et c'est même pas fait exprès.
J'ai le cheveu queue de vache...
En fait, ma chevelure serait plutôt le pelage de Balagan, ma chatte quadricolore...

J'ai essayé les teintures "naturelles", allergie oblige, j'ai traîné des cheveux oranges pendant deux ans, malgré toutes les tentatives faites pour "arranger" .
Fort heureusement, l'ours n'a pas pensé à m'appeler Bozzo !

Chaque fois que je vais chez le coiffeur, j'ai peur en me regardant dans la glace, à peine arrivée chez moi, je lave et je laisse sécher à l'air libre.

J'ai trouvé une solution, c'est Madame de qui me coupe les cheveux.

Un jour, je le sais, je trouverai enfin le coiffeur qui comprendra ma demande, c'est pourtant simple, je veux me ressembler lorsque je sors de chez lui.

13/10/2006

Le Coeur des hommes

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Ne vous sauvez pas, je ne vais pas faire une note larmoyante sur le coeur des hommes, ce petit coeur qui bat la chamade sous le marcel de l'ivrogne du quartier, que nenni, je vais vous parler de la suite d'un film que je n'ai pas vu, que je ne sais même pas de quoi il cause.

Hier, je suis partie boire un café chez l'ours.
Après avoir examiné la couche de poils de chat autour de son bureau, j'ai jugé plus sage d'aller boire ce café en terrasse, de plus, l'ours et moi adorons regarder les passants qui passent :

- Môman, regarde celle là, elle est laide qu'elle en peut plus.

Souvent, je la trouve plutôt mignonne et j'ai droit à une phrase lapidaire:

- Toi Môman, tu trouves tout le monde beau.

C'est totalement injuste, j'ai la langue pointue mais moins que mon fils, c'est tout !

L'Ours remonte chez lui, j'ai l'oeil attiré par un grand panneau qui brille, mon côté badaud prend immédiatement le dessus, je vais voir. J'adore les gens de cinéma, pour faire un tout petit truc, ça prend des heures, on chouchoute le metteur en scène, on lui essuie le front, on lui apporte un café, pendant qu'il réfléchit sur un truc important et pendant ce temps là, le micro emmailloté se balade au dessus de ta tête pendant que tu descends la rue, même que tu te demandes : "Combien tu vas toucher si jamais il te tombe dessus ? ".

L'équipe a barré la rue, une scène se prépare, une bonne vingtaine de quidam regardent, c'est un quartier chic, vingt c'est déja beaucoup, j'entends "Silence ! Moteur ! " , on tourne...

Je vois descendre trois nains, très droits, faut bien ça, ils marchent de front, je reconnais Gérard Darmon, Bernard Campan et Marc Lavoine, le regard martial, l'oeil vif, ça c'est de la licence poétique, je suis myope, ils rentrent dans un café.

- Coupez, on la refait.

Je décide que j'en ai assez vu, je repars prendre mon métro, le sourire aux lèvres, pourquoi les acteurs sont-ils aussi petits ?

12/10/2006

Une journée ordinaire

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Hier après midi, l'homme avait rendez-vous avec un pneumologue à l'hôpital, c'est "son" chirurgien qui a demandé cette visite.

L'homme est grand, superbe et généreux mais comme tout le monde, il a la trouille, moi aussi, mais nous jouons les blasés, Madame de nous accompagne, c'est vraiment trop gentil de sa part, l'hôpital, c'est vraiment un truc qui file le bourdon.

Elle arrive, nous sommes en pleine discussion.
Discussion animée.
Disons plutôt dispute, l'homme parle de repartir en Alsace et je ne suis pas d'accord, j'exprime mon désaccord haut et fort.

Nous déjeûnons et hop, direction l'hôpital. Je ne sais pas pourquoi, allergie aux arbres du jardin ravissant, que je traverse à chaque fois que je vais dans ce fichu truc ou réaction psychosomatique, j'ai mal aux yeux et je me retrouve avec des yeux de lapin russe !!!

Un hôpital, c'est un labyrinthe, faut trouver la bonne couleur, passer 12 fois devant la chapelle avant de se retrouver devant 2 mâcheuses de chewing-gum nonchalantes, qui finissent leur discussion, avant de lever un oeil distrait :

- Ouais, z'avez votre convocation ? Vos étiquettes ? Eh oui, l'homme a un paquet d'étiquettes, des NIP, en gros, il est fiché et son dossier le suit partout.

Madame de et moi lisons des numéros d'été de Glamour, Closer et autres cochonneries, aucun intérêt, il fait chaud, trop chaud. Même Madame de a des couleurs, c'est dire.

L'homme sort, soulagé, juste un examen supplémentaire à passer dans deux mois. On se croirait dans Urgences, on va lui faire les gaz du sang et autres joyeusetés mais d'après le pneumologue, il n'aura, peut être, aucun traitement.

Il est sorti avec l'ordre d'aller voir un dermato (trop de grains de beauté), je me demande chez qui le dermato va l'envoyer ...