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27/02/2017

L'événement.

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Elle avance lentement mais avec détermination malgré la douleur.
Elle a déjà dû s'arrêter plusieurs fois tant la douleur est forte.

Ce n'est pas la date mais le bébé a décidé de naître.
Elle a perdu les eaux en chemin.
Elle n'a croisé personne.
L'hiver est si rude cette année que les fermiers ont rentré les bêtes.

Elle espère atteindre la maison et retrouver son homme.
Elle sait que le médecin ne sera pas là mais la délivrance est proche.
Elle le sent dans sa chair, dans les contractions dont le rythme s'accélère.

Mon petite doigt me dit, enfin la presse locale, qu'elle a accouché d'un beau garçon qui s'appelle Andrew comme son père.

Selon l'usage, la mère et l'enfant se portent bien.

25/02/2017

Hier, c'était travaux, on rebouche.

Hier, on était coincé à la maison.
Il y avait rebouchage et peinture.

Le Portugais de la semaine dernière étalait son ciment avec amour sur mon balcon.
On sentait bien que cet homme aime le travail bien fait.
Hier, nous avons eu un jeune Egyptien qui n'a que trente et un ans.
Il vit depuis dix ans en France et n'a une carte de séjour que depuis quelques années...
Il était caméraman dans son pays.
Il travaille, oui il travaille, dans le bâtiment en France.

Il a accepté un café et a commencé à travailler.
Lui aussi aime le travail bien fait.
Il nous a confié que ça n'avait pas été facile.
Apprendre la langue, trouver du travail, avoir une carte de séjour, trouver un appartement...

Il n'est retourné qu'une seule fois en Egypte.
Il considère que sa vie est en France.
Il s'y est marié avec une Egyptienne née en France.
Il a deux enfants.
Il est heureux.

Je me demande pourquoi on ne parle jamais de ceux qui s'intègrent, qui aiment leur pays d'adoption.

On ne nous parle que de fraude, de gens qui veulent vivre du RSA et des allocations familiales.

C'est marrant, devant les hôtels de luxe, les portiers sont souvent Noirs.
Dans les cuisines aussi...

J'ai compris, faut bien excuser le manque de rendement des organismes censés aider.
C'est tellement plus facile de rejeter la faute sur "les étrangers".

Ce n'est pas nouveau.
R
appelez vous Fernand Raynaud et son boulanger polonais...

Egyptien, travaux, émigré

23/02/2017

Ma banque, quelle banque ?

J'avais une banque que j'aimais beaucoup.
Elle a fait faillite...
Je sais, c'est rare en France mais on est toujours à la pointe du progrès.
Alors, on a choisi au hasard une banque dans notre ancien quartier.
Banque où on ne met jamais les pieds et pour cause, c'est devenu une agence quasiment fantôme.

Pourtant elle existe encore.
J'ai même pris de l'argent à leur DAB, argent retiré de mon compte dans la journée.

Régulièrement, en ligne, on nous informe de l'existence de notre nouveau conseiller.
On a à peine le temps de connaître son nom qu'il a disparu, remplacé par un inconnu.

Là, on vient de battre un record !
Monsieur Machin est devenu
notre nouveau conseiller courant février.
Aujourd'hui, on apprend que Mademoiselle Truc vient de le remplacer.

Va falloir aller faire un tour dans le Marais pour voir si l'agence existe toujours.
J'ai connu dans ces locaux :
- Un centre médical.
- Une agence d'une autre banque, éphémère celle-là.
Et bien d'autres choses...

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22/02/2017

Même mes rêves sont désenchantés.

Je regarde si souvent les annonces immobilières que dès que j'ouvre mon navigateur, elles me sautent aux yeux.
Je fais le tour de France des agences, je rêve et j'espère.

Cette nuit, j'ai visité une maison à Montmartre.
Une cuisine de quarante mètres carrés au minimum avec une La Cornue, c'est le Goût qui va être heureux.

Une pièces tapissée de livres, carrément la bibliothèque du Sénat.
Un jardin extraordinaire sans canard.

Je n'ose demander le prix.
Le propriétaire m'annonce mille €uros.
Je demande "par jour ?"
Il me dit "non, par mois..."
Là, même en rêve, je sais que c'est impossible.

Les agences immobilières tuent même les rêves...

Rêve, désenchantement, maison

21/02/2017

La promesse de l'aube...

humidité,champignons,travaux

Hier matin, à huit heures pile, sont arrivés trois hommes.
Ils venaient s'occuper de "la grotte de Lascaux", ces dessins magnifiques créés par les champignons apparus sur notre mur.

Huit heures, ce n'est pas mon heure.
Ce n'est plus celle du Goût non plus.
On a fait bonne figure, on a éteint France-Inter, le Goût a fait des cafés.

Un maçon portugais, je sais, mais il était lusitanien, a étalé avec amour et compétence, un ciment d'étanchéité sur notre balcon.
Un autre découpait un morceau de mur à l'intérieur.
Je dois dire que je préfère de loin les appartements anciens.
Ici, j'avais l'impression que mon mur était un peu de peinture blanche avec de la bourre à l'intérieur.
Lorsque le trou a été bien beau, bien rectangulaire, bien nettoyé, l'homme nous a dit "Va falloir que ça sèche ! "
J'ai posé la question :

- Vous revenez quand ?

J'attends encore la réponse...

Si c'est comme l'arrivée des trois hommes, il s'écoulera un an.
C'est ce qui s'est écoulé entre la visite de l'expert et l'intervention des ouvriers.