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17/11/2006

Encore heureux qu'on va vers l'hiver

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Le Père Lachaise commence enfin à prendre ses couleurs d'automne, le chauffage de la salle de bains a daigné s'allumer ce matin, ça sent bon l'automne, enfin ça sent surtout le pétrole, j'entends les voitures passer, c'est vendredi, c'est pas raviolis, c'est embouteillage.

Les traditions se perdent, hier soir, je n'ai rien entendu, le beaujolais nouveau a été célébré dans la plus grande discrétion par la restauratrice d'en bas, j'en suis encore toute étonnée, la discrétion n'est pas sa vertu première.

Je n'ai pas lu le DA Vinci Code, j'ai cru l'homme sur parole lorsqu'il a dit, lapidaire comme il peut l'être : "C'est une merde !" vos commentaires m'ont donc plutôt fait sourire.

J'ai oublié l'heure d'arrivée de la tornade anglaise, je suis donc coincée ici jusqu'à son arrivée et toujours pas d'idée pour son cadeau d'anniversaire, je vais faire un saut au "Merle Moqueur" excellente librairie, qui a le mérite de faire vivre 9 personnes, je n'ai jamais réussi à me faire vivre lorsque j'étais libraire, je salue l'exploit !

Le bibelot m'inquiète, il ronchonne, ça c'est plutôt normal mais il n'a pas d'élan, il oublie même son ampli mythique, joue aux cartes sur son PC, ne se sent motivé pour rien, ferait-il une petite dépression post opératoire ?

Hier Madame de est passée, elle a squatté mon ordinateur pour relever les annonces immobilières, stoïque je n'ai rien dit, j'ai sorti ma planche à repasser, mon repassage c'est le tonneau des Danaïdes, dès que le tas sur la panière commence à baisser, le linge à séché et la panière recommence à déborder.

Dimanche après midi lorsque la copine anglaise sera repartie, avec 3 heures d'avance, c'est direct d'ici la Gare du Nord mais en bonne fille de militaire, elle prend ses précautions (on pourrait avoir déplacé la gare du Nord) je pousserai un ouf de soulagement, et j'attendrai avec plaisir sa prochaine visite.

Je vais peut être retrouver les objets inanimés, ici, ils ont une âme et des jambes, comme les petits bateaux, ils se sauvent.

16/11/2006

Ne réveillez pas le chat qui dort..

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la restauratrice d'en bas, celle qui va nous empêcher de dormir ce soir (c'est le jour du Beaujolais nouveau), nous a donné des nouvelles de la voisine, celle qui a sauté du 4ème étage, elle était enveloppée dans sa couette et elle tenait le Da Vinci Code à la main (j'ai toujours pensé que c'était un très mauvais livre), elle n'est pas morte, pour les détails, je préfère ne pas savoir.

Des amis de toujours sont venus diner hier soir, merci Mab, le gâteau au chocolat était parfait, sauf que celui là avait des copeaux de coco, mon amie s'est endormie sur mon canapé, elle ne s'arrête jamais, elle tient son magasin, s'occupe de sa mère qui a 92 ans et qui n'a plus sa tête, elle y passe ses mercredis, ses week-end, elle reçoit beaucoup et s'endort aussi chez elle, je l'admire énormément.

Demain, mon amie qui vit à Londres arrive, elle vient fêter son anniversaire à Paris, elle c'est une tornade, depuis son dernier passage, je cherche un dessus de plat et d'autres bricoles, elle mesure 1 m 78, votre servante 1 m 63, nous n'avons pas la même notion du rangement.

Le bibelot joue aux cartes sur son PC, toujours pas motivé par le travail.

Balagan dort sur mon lit, je la laisse dormir, il ne faut pas réveiller le chat qui dort !

15/11/2006

Les gens heureux n'ont pas d'histoire

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je dois être très heureuse, je suis en panne de clavier. L'homme a dû me refiler son virus, il fait une grève active de cerveau, il remet à la semaine prochaine toutes les corvées. Il n'a toujours pas ouvert le carton posé dans le couloir et j'ai l'impression que ce carton va repartir intact.

L'homme n'a même pas envie de planter des clous.

- Tu veux pas faire ça avec madame de ?

Le bibelot travaille activement à son ampli, son ampli mythique, celui qui lui fait échanger des mails toute la journée avec son copain breton, l'ampli qui doit révolutionner le monde de la musique.

L'après midi, je promène le bibelot, j'achète des fleurs, j'achète de la nourriture saine pour Balagan, cette dernière renifle, miaule et retourne dormir sur mon lit. Même les chats n'aiment pas la diététique...

L'Ours va bien, JJF grossit tranquillement, rien je vous dis.

Il faudrait pas que ça dure sinon ce blog n'aurait plus d'utilité.

Si j'étais écrivain, je dirais que je connais l'angoisse de la page blanche mais ce n'est qu'un blog, une note sans intérêt. Je vous le disais, les gens heureux n'ont pas d'histoire.

L'important c'est que ça ne durera pas, qui sait on pourrait s'habituer et la chute serait terrible.

14/11/2006

Le noir me va si bien

medium_Le_noir_me_va_si_bien.jpgPour profiter de la vie en toute quiétude, avez vous pensé à tout ?

Les obsèques représentent une dépense lourde et souvent difficile à supporter par vos proches.

A titre indicatif, voici une estimation de coût pour des obsèques de "catégorie standard" :

Cercueil avec les diverses fournitures : entre 1.500 € et 3.000 €
Honoraires de l'entreprise de pompes funèbres : entre 300 € et 600 €
Mise en bière, convoi : entre 350 € et 500 €

Cher expéditeur inconnu,

Je te remercie de ta proposition et surtout de lire mon blog.

Il n'est pas dans mes projets immédiats de mourir, je sais, Cher expéditeur inconnu, tu as lu que j'allais devenir grand mère, tu as pensé qu'un jour, que tu espères prochain, j'allais avaler mon bulletin de naissance.

Cher expéditeur inconnu, les français ont souvent pratiqué la délation, je te signale que ma voisine, Trottinette vient de fêter ses 92 printemps, tu pourrais peut être lui proposer ta notice ?

Cher expéditeur inconnu, tu n'es pas très malin, tu sais mon mail, c'est pas mon nom, c'est une Rue de Tel Aviv, une rue très vivante, comme moi.

J'avais déja reçu un mail de l'équipe de Sarkozy, j'avais répondu, que je ne souhaitais pas recevoir des obscénités, je crois que je vais te demander la même chose.

13/11/2006

Mes jours sont moins agités que mes nuits

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Hier soir, Milky passe - "Tu as reçu mon message ?", non je n'ai rien reçu, je ne sais même pas où j'ai posé mon téléphone, peu importe.
Milky partage notre dîner gastronomique, jambon-pâtes, et elle regarde avec nous "FBI, portés disparus".

Je signale à Mab que nous avons droit à 2 épisodes mais que le deuxième ne compte pas, c'est un ancien, en général on l'a déja vu et ça nuit à la compréhension, Malone a les cheveux trop longs, Martin n'est pas drogué et Enrique fait toujours friser l'oeil de Milky.

L'Homme, Balagan et moi partons nous coucher, la chose et le bibelot s'endorment de concert, Bagalan collée contre son maître, je lis et comme d'habitude, je m'endors sur mon livre. Je dors du sommeil du juste, de celle qui a la conscience tranquille et brusquement, du bruit dans ma petite rue, énormément de bruit, pas des jeunes qui s'insultent, pas de "sirop-cognac", non, un bruit étrange.

Je me lève, l'homme dort toujours, j'ouvre la fenêtre du salon-salle à manger-pièce à vivre et je vois, pompiers, policiers et ce bruit, comme un poumon artificiel.
Je suis à peine réveillée, mon cerveau dort encore et brusquement, je vois des pieds nus, incongrus ces pieds nus, un homme grand se penche sur ces pieds, je n'ai pas encore réalisé que ces pieds appartiennent à quelqu'un, un corps est allongé dans la rue, sous la fenêtre de ma chambre !

Je me fais interpeller par une femme policier, elle me demande si je connais quelqu'un dans l'immeuble, je n'ai pas saisi le reste de la phrase mais je pense immédiatement à la femme du 4ème étage, elle est schizophrène. La police me demande d'ouvrir la porte de l'immeuble, j'ouvre à une petite blonde en tenue qui me demande mes papiers, je ne réalise même pas, l'homme, réveillé est à côté de moi.

Ca court dans mes escaliers, la femme policier me demande de fermer ma fenêtre et m'ordonne de dormir : - "Je ne demande que ça mais vous nous avez réveillée !". J'habite au premier étage, j'entends tout, les hommes dans les escaliers, la voix de l'homme qui dit : "Elle est stabilisée, la perfusion est posée, à 3, on soulève".

L'homme et moi discutons dans le noir, l'homme a vu une femme, ses jambes forment un drôle d'angle, nous espérons pour elle qu'elle ne survivra pas, son écharpe Burberry est posée avec d'autres vêtements.

Le silence s'installe, j'ouvre ma fenêtre, il ne reste qu'une couverte chauffante et une mare de sang.

Inutile de dire que nous cherchons le sommeil, je pense aux enfants de l'école d'à côté, des gamins qui vont regarder. Ce matin, il ne reste rien, sauf quelques pigeons.

Je ne sais pas si ma voisine du 4ème s'est jetée par la fenêtre, je n'ai pas cherché à le savoir. Je ne sais plus si Paris est vraiment ma ville !!!