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04/07/2016

Auprès de mon arbre...

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C'est le dernier tableau de la saison.
C'est sans doute pour ça que l'inspiration ne me vient pas et que les fenêtres de ma maison sont déjà fermées...

Je vais aller m'installer sur le banc, rêver sous l'olivier et penser à mon atelier.
Cet atelier ? Un prêt de Matisse.
Je vais rêver à Notre Dame.
Je suis un contemplatif, j'aime regarder Paris de ma fenêtre et regarder couler la Seine.
C'est mon voyage immobile.

Je suis un homme timide qui donne dans le fauvisme avec une touche de grisaille.
Comme est souvent le ciel de Paris.

Mon pied bot a fait de moi un homme timide et un fauve contemplatif, étonnant, non ?

Installé sur mon banc, mon esprit est déjà à Paris.

 

 

06/06/2016

En attendant l'expert.

Depuis plusieurs jours je devais étudier ce tableau.
Depuis plusieurs jours je me disais "demain".

Aujourd'hui, je ne peux plus reculer.
J'aurai un troupeau d'experts chez moi, des experts judiciaires en plus.
Ils seront sur mon balcon qui après plusieurs jours de pluie a perdu quelques petits morceaux.

Je n'aime pas vraiment ce tableau.
Je n'aime pas la pose de la jeune personne.
Les couleurs sont trop tendres.
Les cheveux sont trop blonds.
Je plains cette petite jeune fille de devoir supporter de longues heures de pose alors qu'elle aimerait certainement courir dans le jardin.

De toute façon, la petite jeune fille ne court pas.
Elle doit se reposer.
Elle est atteinte de "la maladie de langueur", la tuberculose, cette maladie courante et cachée à son époque.

Il faut se taire, cacher les rougeurs de la fièvre, faire bonne figure.
Cette jeune fille pose pour un futur mari, elle ne doit pas de plaindre.
Bon assez étudié ce tableau, je retourne à mes experts...

Pauline Palmer, Tableau, Lakevio

30/05/2016

J'aurais jamais dû.

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A vingt ans, on est bête, après aussi mais pas de la même façon.

A vingt ans je n'étais pas comme les autres filles.
J'étais plutôt solitaire.
Les soirées ce n'était pas pour moi, les heures passées avec les amis dans un café non plus.

J'avais eu un flirt sans importance avec un homme plus vieux que moi.
J'ai appris un jour qu'il était marié.
Je dois avouer que je n'ai rien ressenti.

Un jour, nous nous sommes retrouvés dans la rue, un petit café, une évocation de nos souvenirs et hop, j'étais amoureuse.

A vingt ans, on est bête.
Je l'ai cru.
Evidemment, il allait quitter sa femme, il m'aimait follement.
D'ailleurs, il vivait avec sa femme comme un frère.
Le discours habituel...

Au début, j'ai eu droit à toute son attention, des fleurs, des cadeaux, des escapades au bord de la mer.

Le temps passant, les attentions se sont faites plus rares, plus d'escapades.
Il disait que sa femme se doutait de quelque chose.
Quelle importance puisqu'il allait la quitter pour moi ?

On est bête à vingt ans mais on manque de patience.
Ce jour là devant le miroir, j'ai compris, je n'ai pas regagné la chambre.
Je n'étais pas faite pour "Back street"...

18/04/2016

Vacances.

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Chaque année, c'est la même chose, la famille arrive dans notre maison de vacances à Cape Cod.

Chaque année, on dit qu'on va laisser tomber les dîners habillés.

Chaque année, on dit qu'on va laisser tomber les mondanités.

Et chaque année, on se retrouve le soir, tous dans la véranda à siroter des cocktails servis par du personnel de couleur.
On ne trouve plus de petites bonnes blanches qui acceptent de partir plusieurs mois l'été...

Cette année encore, nous devrons tous poser pour Pauline.
Depuis qu'elle est reconnue comme une impressionniste, elle nous peint comme une famille heureuse.

C'est oublier un peu vite l'alcoolisme de Paul, l'homosexualité de John, le sang juif qui coule dans les veines d'Esther.
Il fallait bien cette alliance pour aider aux affaires de son mari...

Ce soir nous posons tous, nos verres à la main.
Personne ne couchera avec la bonne.

C'est pour le tableau...

08/02/2016

Le jeu de Lakevio 4

Pourquoi suis-je désignée pour aller assister à la fin de ma grand' tante Alice ?

Père dit que ses affaires l'occupent trop.
Mère doit s'occuper des pauvres de la paroisse.

C'est donc à moi de remplir les devoirs de la famille.

Ce train sent mauvais.
Il est particulièrement inconfortable.
En plus, cet homme est trop insistant.
Il me trouve jolie, le dit, le répète à l'envi.

Il me propose des choses inconvenantes comme de descendre du train avec lui, d'aller vivre la grande vie.

Il est laid et insistant mais j'aime mon cousin.
Il s'appelle William, il est beau et je l'aime en secret.
Je lui ferai comprendre bientôt...

Je déteste quitter la maison pour aller tenir la main à une femme que je ne connais pas.
Et qui ne me laissera peut être rien...

Ah ! Vivement que ce train s'arrête !
Cet homme à une haleine de chacal en plus !

Tableau, jeu, Lakevio