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18/04/2016

Vacances.

cap code,pauline palmer,tableau


Chaque année, c'est la même chose, la famille arrive dans notre maison de vacances à Cape Cod.

Chaque année, on dit qu'on va laisser tomber les dîners habillés.

Chaque année, on dit qu'on va laisser tomber les mondanités.

Et chaque année, on se retrouve le soir, tous dans la véranda à siroter des cocktails servis par du personnel de couleur.
On ne trouve plus de petites bonnes blanches qui acceptent de partir plusieurs mois l'été...

Cette année encore, nous devrons tous poser pour Pauline.
Depuis qu'elle est reconnue comme une impressionniste, elle nous peint comme une famille heureuse.

C'est oublier un peu vite l'alcoolisme de Paul, l'homosexualité de John, le sang juif qui coule dans les veines d'Esther.
Il fallait bien cette alliance pour aider aux affaires de son mari...

Ce soir nous posons tous, nos verres à la main.
Personne ne couchera avec la bonne.

C'est pour le tableau...

Commentaires

Quelle langue de p... !
Mais c'est si bien dit...

Écrit par : le-gout-des-autres | 18/04/2016

le plus dur c'est de faire poser le chien !!

Écrit par : maevina | 18/04/2016

Mais non tu n'es pas ce que dit Le Goût, tu es lucide.

Écrit par : mab | 18/04/2016

A voir le tableau, effectivement on n'imagine pas...l'envers de la médaille comme tu le décris...

Écrit par : tanette2 | 18/04/2016

Comme on dit... tu n'y vas pas avec le dos de la cuillère...
C'est spirituel, vivant... j'aime !

Écrit par : Françoise | 18/04/2016

Très chic Cape Cod...
Tu aurais pu placer aussi ce texte dans ta ferme africaine...
J'aime bien.

Écrit par : Sophie | 18/04/2016

Dans la mondanité hélas tout n'est pas d'or et les souvenirs que ça laisse et que tu décris si bien "fictivement" sont la réalité encore de nos jours
Moi, je suis dans mon texte sur du vécu , un souvenir de douceur de vivre avec peu de moyens mais avec beaucoup d'affection .........
et ce savoir vivre dans une campagne retirée de la mondanité m'a aidé à grandir et rester humble
Merci pour ce moment de lecture bien narré
@ bientôt

Écrit par : Rose63 | 18/04/2016

Ah les façades, c'est pas rien !
Alcoolisme, homosexualité et sang juif, je ne vois qu'une tare, là :-)

Écrit par : Praline | 18/04/2016

Comme je le dis, les apparences peuvent être trompeuses. Mais, on sait bien, chez ces GENS-LA qu'on doit sauver les apparences à tout prix, montrer qu'on est une famille unie.
Je n'avais pas vu que la jolie soubrette (soubrette, c'est quand même mieux que bonniche ou techniciennes de surface, appelées désormais) était de couleur.
Y'a pas à dire, par ce temps pluvieux, c'est un passe-temps fort agréable que lire les différentes versions. Oui, il pleut encore en Auvergne. Y'en a marre de ce temps pourri. Mais, on dirait que dans le lointain, un tout petit coin de ciel bleu montre le bout de son nez.

Écrit par : Julie | 18/04/2016

c'est un peu péjoratif : CES GENS là. J'ai vécu les deux mondes et c'est pareil partout, sauf que d'un côté on leur a appris à se montrer en société et faire semblant, et de l' autre on n'a rien eu à leur montrer. Les gens, les milieux sont différents, il faut de tout pour faire un monde, et aucun ne devrait être critiquable. De plus en plus, on critique CES GENS là pour mieux niveler le monde par le bas. ça s'est moche, il va bientôt falloir qu'ils s'excusent d'être nés dans ces familles là !

Écrit par : manouedith | 19/04/2016

Bonjour Manouedith. Ce n'est pas moi qui le dis, quoique, il me semble l'avoir dit. Mais, c'est vrai qu'à une époque, que ce soit dans les milieux pauvres, surtout à la campagne, ou dans les milieux bourgeois, il fallait sauver à tout prix les apparences. Et puis, dans un village, les bourgeois, c'était déjà les commerçants, l'instit, le curé, ne parlons pas du médecin, l'intouchable. Ne parlons pas non plus du maire, car lui naviguait, navigue entre les 2 trop content.
C'est vrai que maintenant, on montre du doigt celui qui gagne plus que l'autre (et notre gouvernement n'est pas avare de nous monter les uns contre les autres). Tiens, comme dans le film "merci patron". Le smicard licencié jalouse celui qui gagne 1500 ou 2000 euros, le considère déjà comme "un bourge". J'ai adoré à une époque naviguer entre les 2 mondes. Je n'ai jamais jalousé personne, mais j'ai haï, je hais les distances qui existaient, existent encore entre les "bonniches" et leurs patrons (c'est là que pour moi, ça se ressent le plus). J'ai détesté travailler à une époque chez des toubibs, chez des avocats, pour moi, digne représentants de cette "caste"....Il est vrai que dans mon quartier ouvrier, mon mari ne s'est jamais acheté la Mercedes, voiture qu'il aurait adoré avoir, de peur que les voisins nous regardent d'un sale œil. Oui, ça commence par une voiture et ça finit par un coup de fusil. Bon, maintenant, la mercedes n'est plus du tout d'actualité, bien contents d'avoir juste un véhicule qui roule sur 4 pattes.

D’abord, d’abord, y a l’aîné
Lui qui est comme un melon
Lui qui a un gros nez
Lui qui sait plus son nom
Monsieur tellement qu´y boit
Tellement qu´il a bu
Qui fait rien de ses dix doigts
Mais lui qui n´en peut plus
Lui qui est complètement cuit
Et qui s´prend pour le roi
Qui se saoule toutes les nuits
Avec du mauvais vin
Mais qu´on retrouve matin
Dans l´église qui roupille
Raide comme une saillie
Blanc comme un cierge de Pâques
Et puis qui balbutie
Et qui a l´œil qui divague
Faut vous dire, Monsieur
Que chez ces gens-là
On ne pense pas, Monsieur
On ne pense pas, on prie


Et puis, y a l´autre
Des carottes dans les cheveux
Qu´a jamais vu un peigne
Qu´est méchant comme une teigne
Même qu´il donnerait sa chemise
A des pauvres gens heureux
Qui a marié la Denise
Une fille de la ville
Enfin d´une autre ville
Et que c´est pas fini
Qui fait ses p´tites affaires
Avec son p´tit chapeau
Avec son p´tit manteau
Avec sa p´tite auto
Qu´aimerait bien avoir l´air
Mais qui a pas l´air du tout
Faut pas jouer les riches
Quand on n´a pas le sou
Faut vous dire, Monsieur
Que chez ces gens-là
On n´vit pas, Monsieur
On n´vit pas, on triche


Et puis, il y a les autres
La mère qui ne dit rien
Ou bien n´importe quoi
Et du soir au matin
Sous sa belle gueule d´apôtre
Et dans son cadre en bois
Y a la moustache du père
Qui est mort d´une glissade
Et qui r´garde son troupeau
Bouffer la soupe froide
Et ça fait des grands flchss
Et puis y a la toute vieille
Qu´en finit pas d´vibrer
Et qu´on attend qu´elle crève
Vu qu´c´est elle qu´a l´oseille
Et qu´on n´écoute même pas
C´que ses pauvres mains racontent
Faut vous dire, Monsieur
Que chez ces gens-là
On n´cause pas, Monsieur
On n´cause pas, on compte


Et puis et puis
Et puis il y a Frida
Qui est belle comme un soleil
Et qui m´aime pareil
Que moi j´aime Frida
Même qu´on se dit souvent
Qu´on aura une maison
Avec des tas de fenêtres
Avec presque pas de murs
Et qu´on vivra dedans
Et qu´il fera bon y être
Et que si c´est pas sûr
C´est quand même peut-être
Parce que les autres veulent pas
Parce que les autres veulent pas
Les autres ils disent comme ça
Qu´elle est trop belle pour moi
Que je suis tout juste bon
A égorger les chats
J´ai jamais tué de chats
Ou alors y a longtemps
Ou bien j´ai oublié
Ou ils sentaient pas bon
Enfin ils ne veulent pas
Parfois quand on se voit
Semblant que c´est pas exprès
Avec ses yeux mouillants
Elle dit qu´elle partira
Elle dit qu´elle me suivra
Alors pour un instant
Pour un instant seulement
Alors moi je la crois, Monsieur
Pour un instant
Pour un instant seulement
Parce que chez ces gens-là
Monsieur, on ne s´en va pas
On ne s´en va pas, Monsieur
On ne s´en va pas
Mais il est tard, Monsieur
Il faut que je rentre chez moi

Écrit par : Julie | 19/04/2016

j'ai adoré ta réponse elle rejoint ce que je pense merci Julie.

Écrit par : manouedith | 20/04/2016

Je ne commenterai pas chez mr le goût. Il aurait pu trouver mieux qu'une braguette ouverte. Avec son imagination, il aurait pu se payer la soubrette, la bonne, la bonniche, la servante, même les autres femmes de la famille, je parle de ses belles-soeurs, cousines.......à mon avis, il a bâclé son texte.

Écrit par : Julie | 18/04/2016

Dans toutes les familles, il y a des cadavres dans les placards. Des tares qu'on aimerait cacher, et qu'on tait...un poivrot, une démente, un inverti, une mésalliance.

Écrit par : Berthoise | 18/04/2016

Comme quoi il ne faut pas se fier aux apparences :)

Écrit par : mammilou-mijo | 18/04/2016

vachard à souhait !!!! (je crois que le mien ne va pas être plus gentil, mouaahah)

Écrit par : liliplume | 18/04/2016

j'adore ! C'est plus que gourmand, c'est gourmet et je savoure le sauvetage des apparences ! A la tienne. je suis déjà saoule mais c'est du mistral !
Bises

Écrit par : lakevio | 18/04/2016

avec ta note et celle de Lili !! On est servies !!!!! Mouahaha!!!!!!!!!!

Écrit par : emiliacelina | 18/04/2016

Chut ! Il ne faut pas dévoiler de tels secret de famille. La toile dépeint une si belle harmonie...Super version.

Écrit par : Véro | 18/04/2016

Super... Le mien sera en ligne demain...... Peut être.....

Écrit par : Ckan | 19/04/2016

Bien vu, bien dit ! ne jamais se fier aux apparences, jamais !!
Comment va ta belle fille ?

Écrit par : Colette | 19/04/2016

J'ai bien ri, j'adore, c'est tout à fait ça !

Écrit par : Koalisa | 19/04/2016

Hi hi! La chute m'a plu mais suis venue chez toi chercher des News de ta belle fille

Écrit par : Marie-Madeleine | 20/04/2016

Les commentaires sont fermés.