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Le 24 décembre nous l'avons passé chez les enfants.
Nappe rouge, ambiance Noël, tiramisu aux spéculoos, la spécialité de Manou.
Sagesse de tous, même pas une bouteille de rouge, déballage de cadeaux, des Merveilles très gâtées, les adultes aussi, une petite sœur à surveiller et une fille de plus dans la famille qui fait des câlins.
Rapides les câlins mais à Papy...

Le 25 décembre, nous avons continué à fêter Noël à la maison.
Une nappe faite par le Goût avec l'aide efficace de Lakevio.
Ambiance Noël avec petits rennes.
Une pintade avec une sauce au foie gras, un délice.
Le maître de maison avait donné dans le succulent.
Alors la sagesse a volé en éclats.
Les bouteilles ont été ouvertes.
Et bues...
Comme dit Abraracourcix "le tout c'est de ne pas abuser des sauces"...

Merveille trouvait que sa sœur prenait trop de place.
Ici c'est chez elle, sa sœur n'y a jamais dormi.
Ici elle est la reine en son royaume.
Mais elle a eu beau s'enfermer, la petite s'est faite très présente.
J'ai expliqué à Merveille qu'elle pourrait bientôt sortir avec ses amies, qu'elle allait déjà jouer chez elles et que Petite Sœur, elle, devait rester avec ses parents.

Nous avons quitté la table vers dix-huit heures, nous papotions, la toute petite a goûté foie gras, saumon, et chocolat.

Et la semaine prochaine, la Tornade arrive...

Hier, nous sommes allés chercher Merveille à l'école.
Elle en sort à midi le vendredi.
Elle ne va pas à l'école le vendredi après-midi car les ateliers de son école n'ont pas de personnel et, depuis la rentrée, elle n'a pas encore pu jouer aux échecs.
En plus elle fait un blocage sur les arbalètes en carton...

Elle a bien voulu voir avec nous "Astérix et le domaine des Dieux".
Elle l'avait déjà vu avec son père et elle a trouvé le film un peu long la deuxième fois mais comme elle est mignonne, elle est restée jusqu'au bout regarder ses grands parents rire.

En rentrant du cinéma, j'ai refusé de l'emmener voir une exposition de photos sur le Flamenco.
Elle a fait un peu la tête mais je crois surtout qu'elle était fatiguée.

Ensuite, j'ai donné le goûter à Petite Sœur, tout sourires, qui lorsqu'elle prend son goûter avec n'importe qui, avale avec sérieux.
Avec moi, elle prend son temps, il faut que je fasse l'avion, que je chante, très faux.
J'ai la nette impression qu'elle a déjà compris qu'on pouvait me transformer en esclave.

Nous sommes rentrés en bus mais le temps d'atteindre notre immeuble, nous étions trempés de la tête aux pieds.
Ça a quand même été une bonne journée.

Hier, nous sommes allés chercher Merveille à l'école, elle est revenue avec nous et l'idée de faire une grosse grasse matinée.
Sauf que Merveille ne fait plus vraiment de grasse matinée et que depuis tout à l'heure, elle me demande d'aller jouer avec elle.

Cet après-midi, ses parents viendront la chercher pour la conduire à la patinoire, j'espère pour Merveille qu'ils n'arriveront pas trop tard.

Nous avons vu la petite, tout sourire, qui veut bien dire Mamie, mais cette demande ne vient toujours pas du cœur.
Elle veut seulement sortir de son parc et sait que "Mamie", ça marche...

J'avais envie de vous parler de Pères Noël verts, ceux du Secours Populaire qui, comme les Restos du Cœur, distribuent de plus en plus de repas et qui demandent des jouets.
Des jouets neufs car le Président du Secours Populaire, 88 ans et une tête solide, dit que les enfants défavorisés méritent des jouets neufs, ils ont déjà une vie bien difficile.

Alors si vous rencontrez un Père Noël vert, ouvrez votre porte monnaie, vous qui avez la chance d'avoir des petits enfants trop gâtés.

Hier je n'ai pas vu mes Merveilles
J'éviterai de raconter ici ce que je pense de l'Ours et de sa mauvaise humeur permanente...

Je vous parlerai plutôt des finances de ma ville.
Ma ville est endettée, comme presque toutes les villes de France, à la suite des promesses de l'Etat.
Promesses de compensation non tenues depuis 2004.

C'est neuf millions d'euros en moins pour la ville, des écoles sorties de ZEP pour cause d'économies, des "activités extra-scolaires" inexistantes faute de budget.
Le ratage complet des nouveaux rythmes scolaires ? Merveille a fait deux arbalètes en carton depuis la rentrée...

C'est aussi la fermeture d'un centre de santé dès janvier 2015.
Un centre qui offrait des spécialités féminines dans un coin de cette ville où le chômage frappe encore plus qu'ailleurs.

Bon, le nouveau Maire, une femme de 77 ans en mauvaise santé, aura 83 ans à la fin de son mandat, ça ne pousse pas à l'innovation.
Dans notre coin où il ne se passe jamais rien, où la réouverture du primeur est un évènement on n'a jamais autant vu la maréchaussée que dans ce quartier calme.
Je les crois plus à l'affût d'une voiture à enlever qu'à la recherche éventuelle de malfaisants.

Hier, nous sommes allés voir les Merveilles.
Lorsque nous sommes partis, il pleuvait doucement, comme de juste, je n'avais pas pris de parapluie.

Merveille, la grande, est revenue de vacances toute dorée.
Elle a le caractère un peu vif, son père qui ne lui passe rien a recadré sa fille.
Elle a un peu chougné, je me demande si l'adolescence commence à sept ans et demi...

La petite a marché, en me tenant un doigt.
Déjà peu innocente, elle m'a conduite vers une maison de poupée faite par sa mère, qui lui est interdite car trop fragile.
Son œil qui frisait et sa main tendue m'ont incitée à changer de pièce.

Son grand père lui a donné son quatre heures.
Elle a voulu lui essuyer la bouche avec sa serviette, c'était attendrissant.

Et brusquement, comme font les enfants, elle s'est endormie dans son parc.
Sa sœur est partie dans sa chambre.
Et nous, nous sommes partis sous une pluie battante.
J'avais noué mon foulard sur ma tête à la manière de la Queen mais je n'ai ni son âge, ni son allure.

Et ce matin, il pleut, j'irais bien au cinéma mais je dois changer de ville pour ça.