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30/07/2020

La rue Rambuteau

Quand je suis arrivée, mon nouveau quartier était comme ça :

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Lorsque j'arrive dans le quartier, la rue Rambuteau est longue.
Elle commence rue des Archives Nationales et finit aux Halles.

Les Halles existaient encore.
Ce qui deviendra le "Quartier de l'Horloge" est un coin tout lépreux et noir.
Le Centre Pompidou est encore un projet fumeux.

J'habite du côté des Archives Nationales, au quatrième étage sans ascenseur.
C'est un appartement biscornu mais charmant et je travaille dans la rue.
Je ne passe guère par la rue Montorgueil car je n'ai pas le temps.

Je verrai la fin des Halles, le trou des Halles qui a failli engloutir Saint Eustache.
Je verrai aussi l'arrivée massive des rats dans le quartier.
Ils ne sont pas tous partis à Rungis, certains sont restés parisiens...

J'irai faire connaissance avec le nouveau Forum des Halles dont je ne serai jamais une grande fan.
Je préfère, et de loin, l'église Saint Eustache qui s'enfonce doucement.

Je verrai la construction du Centre Beaubourg et la destruction de tout un quartier dont les gens seront relogés en banlieue.
Ce n'est pas un choix pour de nombreux Parisiens modestes qui n'ont déjà plus les moyens de se loger dans leur ville.

Aujourd'hui la rue Rambuteau a perdu son âme et ses commerces.
Les enseignes comme "À la mère de famille", où le moindre chocolat coûte un bras et n'est pas meilleur qu'ailleurs, ont aujourd'hui pignon sur rue.
Il n'y a plus de vrai charcutier, mais des traiteurs en pagaille.

Lorsque l'Ours était petit, j'achetais ses pyjamas chez Unishop comme toutes les mères du quartier.
Aujourd'hui, Unishop n'existe plus, c'est devenu une boutique sans âme, sûrement une marque de vêtements qui viennent de Chine.

Voilà, Francesca, ce qu'est devenu le quartier Rambuteau.
Tu n'y reconnaîtrais plus rien...
Voilà ce qu'est devenu mon ancien quartier :

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28/07/2020

Je m'accroche.

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Le Goût ne craint pas la chaleur.
Moi oui !

Hier, il m'a proposé de retourner au BHV échanger un livre.
Livre acheté par moi et déjà lu par la même...

Il faisait chaud mais dans mon coin parisien, on a toujours droit à une légère brise.
Brise bienvenue l'été, bise glaciale l'hiver.
Nous avons pris le 21, masque sur le nez, qui nous a mené jusqu'à la Seine.
Malheureusement, chaleur et masque ne font pas bon ménage et respirer devient la priorité mais surtout un enfer.

Descendus à Châtelet, avons vu avec tristesse les restes de Notre-Dame, absorbé notre dose de pollution, revu la place de l'Hôtel de Ville aussi vide que la dernière fois.

Heureusement, il faisait frais dans le BHV.
J'ai rendu mon livre, le Goût en a acheté un.
Il croit l'avoir déjà lu.
Nous le rapporterons sans doute.
Jamais deux sans trois...

Nous avons mangé notre première glace de l'année à l'angle de la rue Rambuteau et de la rue du Temple.
Ce café tabac est devenu un truc chichiteux mais avec un personnel plutôt courtois.
Le Goût a pris son diabolo fraise, sa madeleine.
Il doit revoir toutes les filles de sa jeunesse devant chaque diabolo fraise...

Celui là n'avais pas un goût de jeunesse.
La limonade bio était à l'agave.
J'ai bien aimé.
Le nostalgique moins...

Reprendre le bus chauffé à blanc n'a pas été la partie la plus agréable.
Je n'ai même pas eu l'envie de regretter ce sac soldé 335€ après les 50% de remise.

C'était bien quand même.

25/07/2020

Paris sur virus.

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Je suis née à Paris de parents parisiens.
Je n'en sais pas beaucoup plus...
Mon arbre généalogique, pour le peu que j'en connais, ressemble plus à du gruyère avec que les trous qu'à une lignée connue et continue.
Mon père disait que j'avais "du sang italien".
Je n'ai pas approfondi, 
je ne sais rien de plus et mon père est mort.

Ma grand mère maternelle était issue de parents belges.
Sa mère était Bruxelloise, son père venait de Bruges.
Le hasard a fait que j'habite aujourd'hui juste à côté de l'endroit où je suis née.
La boucle serait bouclée ?
Pas vraiment !

En ce moment, j'aime moins Paris.
Un Paris où il faut prendre rendez-vous pour aller au musée.
Un paris où les cafés s'étalent dans le caniveau.
C'est pas bien baisant que prendre un café à côté d'une poubelle.

Alors, par moment je rêve de province...
Mes sœurs ont quitté Paris et ne songent pas un instant à y revenir.

Pourtant, Paris sur virus a du bon.
Il n'y a pas de touristes !
Rien que ça, c'est reposant, sauf pour les commerçants évidemment...
Montmartre n'est pas à la fête, les boutiquiers font la tête.
Ce n'est peut-être pas le moment de leur dire qu'il ne fallait pas miser que sur les touristes, leur filer du surgelé et mépriser le client local.
Le Parisien ne se fie qu'aux cartes courtes, ils auraient dû le savoir, c'est leur métier...

"Paris sur masque" ne respire pas la gaîté.

22/07/2020

Rupture de stock !

"la poupée merveilleuse",boules puantes

Hier, comme prévu, nous sommes allés à "La poupée merveilleuse".
Ce magasin de "farces et attrapes", je le connais depuis si longtemps que rien que l'idée d'écrire l'année me fait peur.
L'Ours n'était pas né, c'est dire...

Nous étions partis à la recherche de "boules puantes".
C'est sans danger, ça pue et lorsque ça arrive au milieu d'une "fête" ça jette un froid.
Même les plus ivres, ceux qui jettent les bouteilles vides par les fenêtres, ne savent plus quoi faire pour échapper aux miasmes.
Ça suffit généralement pour arrêter la "fête" car les invités s'enfuient rapidement.

Nous les avons repérés, ces fauteurs de vacarme.
Ils habitent au premier étage d'un immeuble de la rue.
Il suffit de bien viser, le Goût est assez doué.
Nous avons déjà expérimenté, ça calme bien.

Hélas, "La poupée merveilleuse" est en rupture de stock !
D'après la boutiquière, le déconfinement a provoqué une liesse bruyante dans Paris au point que la distanciation sociale a été oubliée et le respect du repos d'autrui aussi.
Les habitants les plus calmes du Marais, quartier particulièrement bien pourvu en fêtards, ont utilisé en masse les boules puantes pour accéder au sommeil...

Nous avons été surpris de voir ce quartier aussi vide, on se serait cru revenu au début des années 70, quand le quartier s'éteignait vers 19h30.
Pas de touristes !
Le BHV, qui se prend pour le "Bon Marché", était quasiment vide et on trouve de nouvelles enseignes à tous les coins de rue.

Nous avons quand même ramené notre baguette d'un boulanger qui tient le coup depuis plusieurs années.

Nos balades parisiennes nous montrent un Paris plus calme, sans files de cars stationnant au milieu de la rue mais pas sans voitures...

17/07/2020

Le dernier mot

p'tite soeur et son père,dernier mot

La petite dernière qui fêtera son anniversaire le 31 juillet n'a pas la langue dans sa poche.

La veille du départ en vacances avec ses parents et sa sœur, elle se fait remonter les bretelles par l'Ours pour une raison que j'ignore et part en "mourgounant".

La petite n'est pas rancunière.
Elle revient donc rapidement se mettre son père dans la poche...

Après un câlin, elle le prévient :

- Papa ! Manou est ta tête de Turc et elle ne vient pas avec nous, alors ne compte pas que je vais la remplacer pendant les vacances !

Je pense que son père a bien retenu la leçon.
La petite le retourne comme une crêpe.
La grande ne se débrouille pas mal non plus.

Ah ! Les pères de fille...