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J'ai deux écoles dans ma toute petite rue, deux écoles qui permettent à des enfants, dont les parents ne sont pas en vacances, d'avoir des activités autres que regarder la télé ou jouer dans la rue.

Mais, y a toujours un mais, ce matin, deux cars attendaient nos chères têtes blondes. C'est une image, dans mon quartier "populaire", on peut encore croiser des enfants de toutes les couleurs, pour combien de temps, c'est un autre problème.

Les deux cars, moteur au ralenti, polluaient toute la rue. J'habite au premier étage donc mon appartement se remplissait de gaz d'échappement, ça a duré plus d'une heure, il manquait des gamins, il manquait des paniers, il manquait surtout l'organisation nécessaire..

J'espère pour mes chères têtes de toutes les couleurs qu'ils n'allaient pas passer la journée au bord de la mer. Ils viennent de partir dans leurs deux cars poussifs, ils vont arriver pour déjeûner, là je suis optimiste, apercevoir la mer, j'espère pour eux qu'elle ne sera pas à marée basse et repartir pour être à Paris à 18 heures.

Je ne peux même pas faire des courants d'air pour chasser les gaz, y a pas d'air...

Il m'arrive de regarder les "informations" à la télé, je suis mariée et le mariage demande des concessions...

Vingt minutes sur Le Tour dont je me moque à la puissance mille, un quart d'heure de faits divers, on ne laisse pas un bébé toute la journée dans une voiture !!

Un grand format sur les touristes français à New York. Pauvre France, je comprends l'élection de Sarkoléon, les Musées, pas pour eux, rencontrer des Américains, des vrais, des qui ont parfois deux jobs, pas pour le plaisir, pour survivre, pas pour eux !

Nos français sont venus dans la Grosse Pomme pour faire des achats, des trucs sans intérêt qui seront perdus ou cassés avant même leur retour en France.

"Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnait. "

Audiard doit se retourner comme une crèpe dans son cercueil...

Ami lecteur à l'âme sensible, passe ton chemin, ce qui va suivre est insoutenable...

On avait eu droit à une alerte, la petite futée avait nettoyé les fesses de son doudou lapin et lui avait mis un protège slip, la famille attendrie avait souri, avait trouvé la Merveille intelligente et tout et tout...

Hier, le doudou lapin séchait, l'Ours avait couché sa fille en body. Il faisait chaud. Très chaud. Il lui avait donné un chat en peluche pour s'endormir, silence dans la chambre de la Merveille, la chose semblait dormir...

Erreur tragique, l'Ours a entendu un "papa" discret, il est venu lui donner le doudou lapin enfin sec et il est tombé sur la scène que tout parent redoute, la Merveille avait retiré sa couche, avait joué avec son contenu odorant..

"Moman, elle en avait partout, même sur le front !" La moquette n'a pas été épargnée, le tour du lit non plus.

Heureusement qu'il faisait chaud...

Hier nous avons promené la Merveille longtemps, au Square des Batignolles, rue de Levis, un petit tour dans le Monoprix, on sent bien que dans ce quartier, on compte et plutôt bien, c'est le Monoprix le plus ringard que je connaisse.

La Merveille, en vraie fille, adore les magasins, elle attrape quelques petits trucs qui sont à sa portée, la Merveille fera les soldes un jour.

Les grands-parents ont parfois besoin de se poser et de s'installer en terrasse pour boire un café et le café est devenu un luxe, le café est rarement bon et toujours hors de prix.

Hier nous étions trois et trois cafés c'est 6,60 € voire plus suivant les endroits.. Presque 50 francs de nos vieux sous pour boire de la lavasse.

L'homme et moi arrivons à trouver que le café de la terrasse du BHV n'est pas cher, en plus, il est bon, la vue sur l'Hôtel de Ville superbe, les conversations feutrées et personne ne vient nous déranger, deux cafés au BHV c'est 3€,

Mais je crois que le sommet a été atteint par Milky, elle est jeune, elle n'a pas encore mes reflexes, je rends la marchandise, Milky a payé 15 € quelques tomates bio.

Les petits riens de la vie, les petits riens qui rendent la vie supportable, les cartes postales achetées au Musée, le café bu en sortant, c'est devenu un luxe.

Et après, nos dirigeants s'étonnent de la baisse du moral des consommateurs...

C'est difficile de retrouver le chemin des blogs, c'est finalement un reflexe qu'on oublie très vite, j'ai lu deux, trois blogs sans laisser de trace et je suis passée à autre chose.

J'ai trié, pas vraiment rangé, Paris est presque calme mais les embouteillages sont toujours là à certaines heures, le métro fait toujours le plein, pas forcèment des touristes.

Mon immeuble est toujours aussi vide, pas pour les vacances. Il est toujours vide.

Je ne sais pas encore si nous allons garder la Merveille aujourd'hui, l'Ours va certainement nous demander de venir, il va travailler chez lui et travailler avec une Merveille de 16 mois, c'est pas trop facile.

Nous irons au jardin des Batignolles, elle trempera ses pieds dans l'eau et nous devrons la surveiller comme le lait sur le feu, elle a un rêve, se tremper dans l'eau, pour l'instant, elle y trempe ses mains, ses pieds, cette Merveille devrait aller à la piscine...