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18/10/2007

Cruautés conjugales

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Je viens de la commencer et dès les premières pages, je pense aux couples, au mien en particulier, la vie des vieux couples, des jeunes couples, n'existe pas sans une certaine cruauté, allez soyons soft, une certaine mesquinerie.

L'homme, debout à l'aube, alors que la nuit a été particulièrement calme, peu de bruit, bien fait pour la Flèche d'Or, l'homme donc, frais comme un gardon, s'intéresse à la grève, on se demande pourquoi, c'est un chômeur tout neuf, même pas encore indemnisé !

Et je suis réveillée par France Inter, et j'entends que la grève est très suivie, que le système D (comme chaque fois que les transports sont en grève) est appelé à la rescousse, je dois dire que, le matin à l'aube, je n'ai aucune compassion pour les malheureux usagers (usagés ?).
En 95, j'ai fait comme tout le monde, j'ai marché et dès que j'ai aperçu un bus, je suis montée dedans, résultat, comme je suis une grande sportive, une déchirure musculaire au mollet !

France Inter, le matin, révèle chez l'homme un esprit malveillant, comme s'enrouler dans la couette et me laisser geler de mon côté.

J'ai, de mon côté, certaines pratiques mesquines, comme lui pincer le nez lorsqu'il ronfle, lui demander des Ricoré lorsqu'il se chamaille sur son forum, le traîner se promener lorsqu'il fait froid.

Le secret des couples réussis ne serait-il pas un échange de petites mesquineries bien comprises ?

16/10/2007

24 heures dans la vie d'une femme

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Je sais, celle là, je l'ai déjà faite, mais j'aime Zweig. Nous partîmes cinq cents, mais par un prompt renfort... mais je m'égare, nous partîmes à quatre et nous revinmes à deux !

Première étape, le traiteur chinois de la rue, avant de nourrir l'esprit, il faut nourrir les corps. Puis direction le Louvre, l'Exposition des Chefs islamique de l'Aga Khan.

Je me dois d'avouer que je ne connais rien à l'art islamique, j'ai donc été fort surprise tout au long de cette exposition de voir sans cesse "une célébration du vin" ? Deux tapis ont particulièrement attiré mon attention, des têtes avalant des monstres, un des tapis me faisait penser à Bosch, j'avais l'intention de chercher une explication mais comme ma cervelle part en vrille, j'ai déja oublié son nom.

En sortant du Louvre, direction le Parc Monsouris, vous savez, vous, les Parisiens, l'endroit où les tempèratures sont relevées. Une tarte au chocolat plus tard, direction la campagne, vous avez bien lu : la campagne ! Vous savez, un endroit avec des arbres, de l'herbe, des oiseaux qui chantent, et la nuit sombre.

Une excellente soirée avec deux blogueurs émérites (sur les deux blogueurs, un seul continue et c'est une femme) étrange, non ?

Puis, le Bibelot et moi, nous nous sommes retrouvés dans une chambre, silencieuse et sombre, un Bibelot tousseur qui a passé sa nuit à allumer la lumière et à tousser, pourtant je suis certaine que sans Bibelot, j'aurais dormi comme un bébé..

Un déjeûner dans un jardin, le parfum des roses, des coins et des recoins, une hôtesse charmante, dont je vous laisse le soin de découvrir le blog et un retour sur Paris.

J'aime ma ville mais je peux le confirmer, elle pue !!!

13/10/2007

C'était au temps où Bruxelles...

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Hier soir, j'ai refermé le dernier roman d'Alison Lurie "La vérité et ses conséquences", aucune déception, un roman léger, des histoires d'universitaires qui se quittent, je lis avec plaisir et j'oublie sans état d'âme.

J'ai aussi commencé "Du côté d'Ostende" de Jacqueline Harpman, vieille dame très digne, que j'avais rencontrée dans une librairie, un jour de signature.

Je me suis immédiatement retrouvée à Uccle, cette année passée à Bruxelles a refait surface, une année en demi-teinte, j'avais quitté Tel Aviv, joyeuse pour Bruxelles, ville que nous avions choisie pour sa proximité avec Paris et Amsterdam, puisque un bureau de la boîte israélienne du Bibelot venait de s'y implanter.

Nous n'avons jamais eu l'occasion de connaître le bureau d'Amsterdam et Bruxelles n'était que l'endroit où deux sinistres personnages avaient décidé de nous éloigner et d'éviter ainsi de payer le fruit de son travail à l'homme.

J'adore Bruxelles, j'ai aimé y vivre, le charme de la province et les avantages d'une Capitale, au début, j'étais un peu déroutée, les supermarchés qui ferment à l'heure où Tel Aviv est en pleine effervescence, le dimanche calme, trop calme, alors qu'à Tel Aviv, c'est le jour où la vie reprend et avec quelle vigueur.

J'aimais prendre le tram pour me rendre dans le centre, le tram s'arrêtait juste à côté de la boutique Rosseti, cette année là, j'ai parlé de mes mules Rosseti, oubliées par l'homme à Tel Aviv, cette année là, j'ai déjeûné presque tous les jours chez "Les filles à papa", je suis allée me promener dans les bois de la Cambre, j'ai adoré apprendre que la Senne était le fleuve souterrain de ma ville d'adoption.

J'ai adoré me promener dans Bruges, visiter les musées, j'ai rêvé d'emporter un Memling que j'aurais gardé à l'abri des regards.

J'ai arpenté Bruxelles comme j'avais arpenté Tel-Aviv, j'ai fouiné chez Inno avec l'espoir, toujours déçu, de trouver quelque chose à acheter.

Finalement, cette parenthèse a été un moment de plénitude dans ma vie qui n'a plus jamais été aussi insouciante...

12/10/2007

les mystères de Paris

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Certains quartiers parisiens respirent la respectabilité, les bobos sont nombreux, les vieilles fortunes discrètes et si on ne voit plus de nurses au Parc Monceau, c'est uniquement parce qu'elles ne veulent plus porter d'uniforme.

On croit toujours que les squatts sont monnaie courante dans les quartiers populaires et inexistants dans les quartiers chics, que nenni, suivez moi dans les beaux quartiers, derrière le Parc Monceau, les seuls commerces visibles sont des bars à vins, des bars où on trouve plus de costumes cravates que de jean's.

Faites un code, il n'était valable qu'une soirée, j'ai eu de la chance, la porte s'est ouverte au moment où je retentais ma chance, j'étais à l'intérieur d'un immeuble haussmanien, en piteux état l'immeuble, marbre cassé, statues ébréchées mais escalier monumental et hauteur sous plafond impressionnante, cet immeuble est habité, discrètement, le courrier arrive, eau et électricité à tous les étages.

On va laisser cet immeuble magnifique se dégrader tranquillement, un jour, des promoteurs immobiliers vont se l'approprier pour une somme modique, il sera restauré, le prix du m2 s'envolera et les locataires discrets devront chercher un toit dans un quartier beaucoup plus modeste.

Je suis persuadée que certains élus connaissent cet endroit discret, certaines plus values sont plus discrètes que d'autres...

11/10/2007

Le retour de Madame de

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Non, je n'ai pas revu Madame de., je l'ai aperçue sur le trottoir d'en face, j'ai failli traverser pour aller la voir, elle avait l'air de porter toute la misère du monde sur ses frêles épaules, puis je me suis souvenue de notre dernière rencontre et j'ai continué mon chemin.

Madame de. a fini de décorer son appartement, et alors que son caractère est bien trempé elle nous a joué la petite maison dans la mièvrerie pour son entrée et sa chambre, une chambre de jeune fille du XVIIIème siècle, ça dégouline de chantilly et de dentelle, ça respire la virginité...

Je revenais d'une promenade avec le Bibelot, il a besoin de sortir chaque jour sinon il boude, nous avons rencontré l'agent immobilier préféré de Madame de., trois années de recherche, ça crée des liens...

La jeune femme nous a appris que Madame de. ne voulait pas rester dans son appartement, elle songe à déménager, j'en étais sûre !

Elle vient de se trouver une occupation pour les dix prochaines années; Un jour, je fais visiter mon appartement pour ne pas le vendre, le lendemain, je vais visiter un appartement pour ne pas l'acheter.

Madame de. aime les plaisirs simples, ceux qui ne coûtent rien...