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Hier, le Bibelot et moi avions envie de culture, direction le MAHJ, première deception, aucune exposition en cours, la prochaine ne commence que le 15 Octobre "De Superman au Chat du Rabbin", je suis certaine que je vais y trouver un certain plaisir.

Nous avons continué vers les Archives Nationales "Qu'a dit le Volatile ?", des dessins de Moisan parus dans le Canard Enchainé, je suis une lectrice du Canard mais pas une fan de Moisan, trop tard pour aller au Louvre et surtout plus envie de culture.

Plutôt que m'activer comme une petite abeille butineuse, je finis "Minnie, une affaire classée" de Hans Werner Kettenbach, livre acheté presque par hasard, une belle découverte sur la lâcheté des hommes.

Effarée devant la pile de linge à repasser alors que j'ai l'impression de ne faire que ça, je joue avec obstination à un jeu débile sur le net, c'est un jeu payant, que je ne veux pas acheter, alors je tente les versions d'essai dans toutes les langues, je suis grillée, plus moyen de télécharger ce jeu !

Ce matin, il pleut mais Milky, en bonne voisine, a prévu de l'occupation pour moi, aller voir régulièrement sa bestiole, aller lui acheter un truc repéré dans le Monoprix Nation, pendant qu'elle ira sur les traces de son enfance, enfance qu'elle se refuse à quitter avec une énergie farouche.

Le Bibelot ne travaille plus, il est heureux comme un pinson, il siffle de bonheur le matin au réveil, il réussit même à couvrir France Inter, le Bibelot cherche des querelles d'Allemands sur son forum de HiFi, le Bibelot a faim, sommeil, fait des caprices comme la Merveille, je suis comblée !!!

Le Bibelot n'aime pas sortir seul, n'aime pas rester enfermé, le Bibelot me traine à mon corps défendant partout, à la banque, corvée que j'assumais toute seule et je déteste ça.

Le Bibelot a un nouveau cheval de bataille, le montant de nos charges exorbitantes pour les services proposés dans cet immeuble, nous avons envoyé lettre recommandée avec accusé de reception, lettre avec photos et pour l'instant, rien, ah si, une lettre de rappel de notre charmant syndic qui prétend ne pas avoir reçu notre loyer.

Ce #!@!%£ !!! de trou du cul n'a pas encaissé notre chèque et prétend que nous n'avons pas payé, pourtant nous lui avions adressé la photocopie du chèque avec la dernière lettre recommandée.

J'ai pas fini d'accompagner l'homme dans ses Croisades, face à la mauvaise foi, il retrouve toute sa pugnacité.

Ma tranquillité est vraiment un souvenir...

Elle est tellement jolie, elle est tellement exigeante, toujours prête à partir en exploration.

La Merveille aura 7 mois dans quelques jours, la Merveille n'aime plus qu'on l'habille, la Merveille donne de la voix.

Et pendant que je suis avec la Merveille, j'abandonne le Bibelot, il pourra écouter France Inter toute la journée, il pourra se chamailler avec Balagan, c'est son fils qui me cassera les pieds...

L'Ours devait avoir 13 ans, au grand maximum et j'étais libraire dans le 3ème arrondissement, à cette époque, bénie des Dieux, je n'avais que 38 ans et l'homme 37 ans et demi, si si ça compte.

Une cliente, que je ne connaissais pas bien, arrive dans la boutique et me parle de mon fils "il me conseille fort bien en SF", l'Ours venait souvent à la libraire, il était blond comme les blés, si si, ça a de l'importance. Même si je trouve bizarre que l'Ours conseille les clientes, je laisse dire et là coup de massue : "Vous savez le grand jeune brun", je réponds d'une voix blanche : "C'est pas mon fils, c'est mon mari !". J'ai passé 15 jours a me regarder dans toutes les glaces et à demander à tout le monde si j'avais pris un coup de vieux !!!

Lundi, à l'hôpital, j'ai connu pire encore....

Douce France, cher pays de mon enfance, que j'ai pourtant du mal à reconnaître.

Ce soir, aux informations, celles de France Inter et pourtant la Direction n'est pas franchement gauchiste, j'apprends qu'une femme chinoise s'est jetée par la fenêtre.
On sonne à la porte, la police est venue remettre une convocation à l'homme qui est dans l'appartement.
En situation irrégulière, elle se jette par la fenêtre de l'appartement, elle a préféré se donner la mort qu'être expulsée.

J'ai honte pour la bêtise humaine, et dire que ce soir notre Président, celui qu'on voit chaque jour, va nous parler, pas de cette femme, ni de ses semblables, non, il détruit le service public, il rétrécit nos retraites, il pousse les fonctionnaires à partir.

Qu'est devenu son slogan 'Travaillez plus pour gagner plus" ?

C'est pas en faisant vivre une partie des français en dessous du seuil de pauvreté qu'il va relancer la croissance.

Au fait, il a une remise chez le joaillier de la Place Vendôme pour ses montres ?