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14/11/2006

Le noir me va si bien

medium_Le_noir_me_va_si_bien.jpgPour profiter de la vie en toute quiétude, avez vous pensé à tout ?

Les obsèques représentent une dépense lourde et souvent difficile à supporter par vos proches.

A titre indicatif, voici une estimation de coût pour des obsèques de "catégorie standard" :

Cercueil avec les diverses fournitures : entre 1.500 € et 3.000 €
Honoraires de l'entreprise de pompes funèbres : entre 300 € et 600 €
Mise en bière, convoi : entre 350 € et 500 €

Cher expéditeur inconnu,

Je te remercie de ta proposition et surtout de lire mon blog.

Il n'est pas dans mes projets immédiats de mourir, je sais, Cher expéditeur inconnu, tu as lu que j'allais devenir grand mère, tu as pensé qu'un jour, que tu espères prochain, j'allais avaler mon bulletin de naissance.

Cher expéditeur inconnu, les français ont souvent pratiqué la délation, je te signale que ma voisine, Trottinette vient de fêter ses 92 printemps, tu pourrais peut être lui proposer ta notice ?

Cher expéditeur inconnu, tu n'es pas très malin, tu sais mon mail, c'est pas mon nom, c'est une Rue de Tel Aviv, une rue très vivante, comme moi.

J'avais déja reçu un mail de l'équipe de Sarkozy, j'avais répondu, que je ne souhaitais pas recevoir des obscénités, je crois que je vais te demander la même chose.

13/11/2006

Mes jours sont moins agités que mes nuits

medium_Voiture_pompiers.jpg

Hier soir, Milky passe - "Tu as reçu mon message ?", non je n'ai rien reçu, je ne sais même pas où j'ai posé mon téléphone, peu importe.
Milky partage notre dîner gastronomique, jambon-pâtes, et elle regarde avec nous "FBI, portés disparus".

Je signale à Mab que nous avons droit à 2 épisodes mais que le deuxième ne compte pas, c'est un ancien, en général on l'a déja vu et ça nuit à la compréhension, Malone a les cheveux trop longs, Martin n'est pas drogué et Enrique fait toujours friser l'oeil de Milky.

L'Homme, Balagan et moi partons nous coucher, la chose et le bibelot s'endorment de concert, Bagalan collée contre son maître, je lis et comme d'habitude, je m'endors sur mon livre. Je dors du sommeil du juste, de celle qui a la conscience tranquille et brusquement, du bruit dans ma petite rue, énormément de bruit, pas des jeunes qui s'insultent, pas de "sirop-cognac", non, un bruit étrange.

Je me lève, l'homme dort toujours, j'ouvre la fenêtre du salon-salle à manger-pièce à vivre et je vois, pompiers, policiers et ce bruit, comme un poumon artificiel.
Je suis à peine réveillée, mon cerveau dort encore et brusquement, je vois des pieds nus, incongrus ces pieds nus, un homme grand se penche sur ces pieds, je n'ai pas encore réalisé que ces pieds appartiennent à quelqu'un, un corps est allongé dans la rue, sous la fenêtre de ma chambre !

Je me fais interpeller par une femme policier, elle me demande si je connais quelqu'un dans l'immeuble, je n'ai pas saisi le reste de la phrase mais je pense immédiatement à la femme du 4ème étage, elle est schizophrène. La police me demande d'ouvrir la porte de l'immeuble, j'ouvre à une petite blonde en tenue qui me demande mes papiers, je ne réalise même pas, l'homme, réveillé est à côté de moi.

Ca court dans mes escaliers, la femme policier me demande de fermer ma fenêtre et m'ordonne de dormir : - "Je ne demande que ça mais vous nous avez réveillée !". J'habite au premier étage, j'entends tout, les hommes dans les escaliers, la voix de l'homme qui dit : "Elle est stabilisée, la perfusion est posée, à 3, on soulève".

L'homme et moi discutons dans le noir, l'homme a vu une femme, ses jambes forment un drôle d'angle, nous espérons pour elle qu'elle ne survivra pas, son écharpe Burberry est posée avec d'autres vêtements.

Le silence s'installe, j'ouvre ma fenêtre, il ne reste qu'une couverte chauffante et une mare de sang.

Inutile de dire que nous cherchons le sommeil, je pense aux enfants de l'école d'à côté, des gamins qui vont regarder. Ce matin, il ne reste rien, sauf quelques pigeons.

Je ne sais pas si ma voisine du 4ème s'est jetée par la fenêtre, je n'ai pas cherché à le savoir. Je ne sais plus si Paris est vraiment ma ville !!!

11/11/2006

La malediction des transports a encore frappé !!

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Aujourd'hui, l'homme et moi sommes allés déjeûner chez un couple de blogueurs, si je vous dis que nous avons dégusté un excellent pot au feu et que le gâteau au chocolat était délicieux, vous aurez peut être deviné !

A l'aller, déjà, nous avons eu des problèmes pour acheter des billets, nous partions sur les traces des vacances enfantines du bibelot ! l'homme est jeune encore, oui le "encore" peut faire craindre le pire mais la campagne de son enfance est devenue la grande banlieue parisienne.

A l'arrivée, la blogueuse, grand mère de fraîche date nous attendait à la gare, la journée a été trop courte.

Au retour, la gare était fermée, aucune possibilité d'acheter des billets, nous avons décidé de prendre le train et d'essayer de trouver le contrôleur, à première vue pas de contrôleur, à l'arrivée non plus, mais un train qui a pris son temps, le démarrage a été long, le freinage brutal, le train a repris sa route à 2 à l'heure, c'est la vitesse moyenne des trains lorsque je suis dedans.

Arrivée à la gare de Lyon, nous n'avions plus qu'à faire 4 stations de métro avec un changement à Nation. A peine assis, nous avons entendu une annonce, un passager était sur les voies à Chatelet, nous devions donc être patients, l'homme a lu Libé -il faut soutenir un journal moribond- une vingtaine de minutes écoulées, le métro est arrivé et miracle aucun incident technique. Nation, une vingtaine de minutes d'attente pour les 2 dernières stations, une remontée pénible de la rue, en bons parisiens, après une journée à la campagne, nous ne pouvons plus respirer dans notre bonne ville.

Retirer les manteaux, nourrir la bestiole qui miaule comme si elle avait été abandonnée et la civilisation montre le bout de son nez, la maréchaussée barre notre petite rue, un jeune homme au vocabulaire imagé menace de tuer la mère d'un camarade, les flics embarquent avec difficulté notre belle jeunesse.

Et là, brusquement, j'ai un doute, je me demande pourquoi j'aime Paris !

10/11/2006

Le vieux pull pourrait bien avoir quelques trous supplèmentaires

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L'homme déteste être en retard, tout le contraire de moi qui considère que partir à l'heure du rendez vous c'est faire preuve de bonne volonté.

Suivant l'homme et ses principes, je suis arrivée devant l'immeuble de la dermato à 17 h 15, moche l'immeuble, du neuf qui a mal vieilli, un ascenseur aux normes, je déteste les ascenseurs aux normes, heureusement que j'étais avec l'homme, j'ai fermé les yeux et hop j'étais au deuxième étage.

Le couloir était d'une tristesse, sombre, Madame de aurait dit : "Faut tout refaire" et pour une fois, elle n'aurait pas eu tort. J'ai sonné et j'ai failli repartir en courant, vous vous souvenez de l'époque des murs marron et jaune, c'était ça sauf que le marron avait pris le dessus, un bazar dans son couloir, pourtant aucun trace de travaux en cours, des cartons d'archives empilés, certains dépités étaient même tombés.

Une femme blonde, un blond très blond, son coiffeur aime que son travail se voie, de l'or partout et le sourire absent :

- Vous avez rendez vous ?
Oui, j'ai rendez vous, et je commence à le regretter, j'aurais dû aller chez la même dermato que la dernière fois mais j'avais pas le temps, elle, son cabinet est à côté de chez moi etc etc...

La salle d'attente est pleine, des jeunes, des vieux, il fait chaud, les places se font rares, une jeune fille arrive elle remet de l'ordre dans ses vêtements, j'apprends qu'elle avait rendez à vous à 16 h, un homme annonce qu'il avait rendez vous à 17 h, et nous sommes 3 à avoir rendez vous à 17 h 30 !

Je regarde l'homme, c'est lui qui a pris mon rendez vous, l'air innocent, il me demande :
- Quel jour sommes nous ?
- Jeudi 9, pourquoi ?

En fait, j'ai rendez vous aujourd'hui à 17 h 30 !!! J'ai montré mon cou, en vitesse à la dermato trop blonde, je peux attendre.

Le vieux pull over va avoir des trous !!!

09/11/2006

Les petits bonheurs

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Lili a écrit hier soir une note sur les désagréments de la vie et sur ses petits bonheurs.

Du côté des désagréments, j'ai été gâtée, l'année 2006 restera un grand cru, c'est mon "annus horribilis" et elle n'est pas finie.

J'ai plus envie de parler des petits bonheurs, celui de partager ma vie avec le même homme depuis longtemps, c'est pas facile mais maintenant je suis habituée, il est comme un vieux pull confortable !

Je vais être grand mère, une grande nouveauté, c'est la première fois et j'espère, pas la dernière, l'Ours papa, j'ai encore du mal à réaliser malgrè le ventre de JJF qui s'arrondit.

J'adore me coucher le soir avec l'homme, qui me raconte combien le monde va mal, pendant que j'essaie de lire mon polar, et que Balagan prend toute la place, au milieu pour mieux nous séparer.

Grâce aux blogs, j'ai une voisine amie, Milky, elle pourrait être ma fille mais elle me réconforte et je lui ai promis d'aller voir son petit poisson juif dans son bocal (je l'ai prévenue, ils changent souvent les poissons, là bas, elle sera sûrement attirée par un autre poisson! ). C'est ça les filles !

J'ai fait de jolies rencontres grâce aux blogs et ce n'est pas fini, les fâcheux peuvent écrire n'importe quoi sur les blogs, on passe du virtuel au réel, nous existons ailleurs et notre vie s'enrichit de ces rencontres.

La peinture est presque terminée, ça c'est une grande nouvelle, il ne restera que les cadres à accrocher, le parquet à cirer -vive la paille de fer- et à gratter les taches sur le carrelage.

Mes murs sont blancs, je vois la vie en rose malgrè la grisaille et après les heures noires, l'heure est redevenue bleue.