25/09/2006
Un seul être vous manque etc etc
L'homme est parti ce matin, avec un ami de longue date. Ils sont partis aussi peu motivés l'un que l'autre !
L'homme essouflé, il a repoussé son RV chez le pneumologue (bien la peine d'avoir arrêté de fumer) et son cardiaque de copain, ils font une fine équipe tous les deux, ils n'ont plus qu'une envie, arrêter de travailler et surtout arrêter de perdre leur temps pour un truc qui ne fonctionnera jamais correctement.
J'avais prétendu samedi être contente de cette semaine de célibat, l'homme et moi avions échangé des mots vifs mais depuis qu'il a été opéré, je n'aime plus être sans mon bibelot, je déteste le savoir sur les routes encombrées et je n'aime pas savoir qu'il va perdre son temps à exercer un métier qu'il n'aime plus.
Et pourtant, il a aimé courir le monde, son fils et moi l'avons attendu souvent, nous l'avons même perdu un jour à Hong Kong, lorsqu'il est enfin rentré après un périple qui l'avait conduit à Rome, un jour de grève, sa boite de l'époque allait lancer un avis de recherche international.
L'homme a envie de cultiver l'art d'être grand père, il attend avec impatience le moment où il pourra conduire son petit fils ou sa petite fille au cinéma, au Musée, il a prévenu, il sera un grand père gateau, gâteux ?
Tout à l'heure, je vais partir déjeuner avec l'ours, l'ours qui me parlera de ses dernières créations et de sujet favori, son futur bébé.
09:35 | Lien permanent | Commentaires (17)
24/09/2006
incivilités
Lorsque j'habitais dans le 3ème arrondissement, vers la rue des Archives, j'avais une concierge, pas une gardienne d'immeuble, non une caricature de concierge, Sabine qu'elle s'appelait, je peux écrire son prénom, y a plus de concierge dans le quartier depuis longtemps.
C'était le genre à vous lire les cartes postales que vous receviez, celles qui arrivent sans enveloppe, le genre à tenir une gazette du quartier, mêlant beaucoup de faux à un peu de vérité. Un jour, recevant ma feuille d'impôts, curieuse de voir à quelle sauce, j'allais être mangée, j'avais ouvert mon courrier dans sa loge, devant sa curiosité évidente, je lui avais tendu ma feuille d'impôts, lui proposant de les payer puisqu'elle était si vivement intéressée.
Dans mon coin, juste à côté du Père Lachaise, j'ai hérité, non pas d'une concierge, quoiqu'elle tienne ce rôle à ravir, mais d'une restauratrice, mauvaise restauratrice -nous avons tenté l'expérience deux fois, la première fois, j'ai à peine touché à mon assiette, la deuxième fois, l'homme a retourné la sienne- .
J'ai déja des problèmes à supporter l'odeur de graillon qui arrive parfois à passer malgré la fenêtre de cuisine fermée, j'ai du mal à supporter la Tosca, à pleine puissance et en pleine nuit (que je mets à fond pour couvrir Dalida ou pire) , lorsqu'elle se permet de faire des fêtes dans son restaurant.
J'hésite à lui casser la figure mais elle est nettement plus forte que moi ou l'obliger à mettre son restaurant aux normes.
Je sens que je vais opter pour la deuxième solution, ça fait toujours mal lorsqu'on touche au porte monnaie !
11:30 | Lien permanent | Commentaires (16)
23/09/2006
Ciel d'orage à côté du Père lachaise...
L'homme n'est pas parfait, la femme non plus !
L'homme a toujours eu l'humeur vagabonde, certains matins, il se lève, il fait beau, le ciel est bleu, son épouse lit dans son coin et pourtant il est de mauvaise humeur.
Du fond de mon lit, je n'ai encore rien vu venir, aux premiers mots échangés, et ça tourne vite à l'aigre-doux, je sais, c'est un jour sans.
Les jours sans se sont multipliés depuis qu'il a été éreinté, relation de cause à effet, je ne crois pas, effet de l'âge, sans doute.
Les jours sans commencent par un échange verbal assez vif, en général, l'homme quitte la maison pour aller se calmer les nerfs devant un café, lorsqu'il remonte plus ou moins rapidement, je boude.
Je sais qu'il a horreur de ça, il adore que je lui raconte les petits riens de la vie.
Je me tais, il m'arrive de me taire pendant plusieurs jours.
C'est pour cela que je le laisse volontiers partir seul au pays des cigognes, je fais une cure de célibat.
Que celle qui n'a jamais esperé un voyage d'affaires de son compagnon me jette la première pierre !
11:45 | Lien permanent | Commentaires (16)
22/09/2006
Lorqu'il me dit qu'il m'aime, j'ai peur
Balagan, l'objet de l'affection de l'homme, la chose qui partage notre vie, la féline paresseuse n'est pas un prix de beauté.
Au Moyen Orient, à Tel Aviv pour être plus précise, on les appelle, des "chats de poubelles" !
Elle s'est installée bébé chez nous, enfin chez l'homme, j'étais à Paris pour 6 semaines et lorsque je suis revenue, elle partageait la couche du bibelot, depuis elle ne nous a plus quitté.
Elle a vécu à Bruxelles, qu'elle n'a pas aimé, et depuis notre retour à Paris, elle le vit bien, par conséquent nous aussi.
Balagan n'est pas exactement un prix de beauté, on dirait qu'elle a séché sur un tonneau, elle est plutôt dodue, exigeante et prend toute la place dans le lit.
Hier soir, nous étions couchés, nous lisions, l'homme regarde sa bête et dit :
- Elle est belle, non ?
Non, elle n'est pas belle, elle est attachante, collante, capricieuse, elle se prend pour une star mais elle n'est pas belle.
Vous comprenez pourquoi, lorsque l'homme, me dit que je suis belle, j'ai peur !!!
09:23 | Lien permanent | Commentaires (27)
21/09/2006
Le principe de précaution
Depuis que nous sommes des clients et non plus des patients, quoique... Il faut parfois être patient pour obtenir un rendez vous avec un médecin.
Depuis que les media jouent à nous faire peur en parlant de maladie de la vache folle, de grippe aviaire, de moustiques meurtriers, nous passons notre temps à être "sous le choc" et les cellules de soutien se multiplient.
Pendant que nous nous regardons le nombril, pour voir s'il est à la bonne place, l'Etat fait ses petites affaires, juge insalubre un immeuble parisien de 1609 qui avait la chance d'avoir gardé même son escalier et ses portes d'origine, fait tourner les charters et nous fait prendre des vessies pour des lanternes.
Au nom du "fâcheux" principe de précaution, le chirurgien s'est senti obligé de prévenir l'homme qu'il avait un kyste à son rein survivant. Pourquoi le lui dire, puisque ce même chirurgien a précisé que c'était bénin et sans aucune importance ?
L'ours et la JJF sont jeunes, ils sont en bonne santé et pourtant, la JJF est sortie du cabinet médical avec une batterie d'examens à subir dont un sur la recherche de la trisomie 21 , je sais me direz-vous, mieux vaut trop de précautions que pas assez !
Mais finalement, nous vivons dans un pays où globalement l'obésité, le diabète, le cancer explosent, où les maladies orphelines deviennent courantes, où un laboratoire médical décide d'arrêter la fabrication d'un médicament jugé trop peu rentable, il est certainement très satisfait le gamin de 18 ans qui ne fêtera pas ses 19 ans à cause de la rapacité de certains.
Paradoxe d'une Europe vieillissante ? Ou rapacité de certains patrons ?
10:15 | Lien permanent | Commentaires (21)