15/05/2006
Heure bleue rencontre un people
Madame de a une fille, et cette fille a eu un enfant, enfin elle vient de donner naissance à la troisième.
Dans la famille de, on est people de mère en fille, Madame de avait un père connu, très connu, dans le milieu du cinéma, sa fille vit et procrée avec un people, un people grand par la taille, connu moyen moins que son frère, je ne vous dis pas les rivalités entre les deux frères.
Pour vous rassurer, c'est pas le bébé Brad Pitt, les photographes ne faisaient pas le siège devant la clinique, je ne suis même pas sûre que la photo de ce bébé Bonpoint aura les honneurs des couvertures de magazines.
Il faisait chaud hier, et encore plus chaud dans cette clinique "bobo", je me suis installée dans le parc et j'ai enfin fini mon bouquin, le parc était plein de jeunes pères surveillant leur progéniture, pendant que les grand'mères s'extasiaient sur leur descendance.
J'entends un jeune homme, de l'âge de mon fils, dire à un de ses amis : "J'ai vu Machin dans les couloirs" et l'autre de répondre "Qui c'est Machin ?".
La gloire est éphèmère !
10:10 | Lien permanent | Commentaires (26)
14/05/2006
Les loups sont entrés dans Paris
Hier soir, après avoir attendu avec une amie, en nous promenant la naissance d'une petite Zoé, nous avons diné, discuté et nous avons fini par nous coucher, chacun avec son livre, l'homme râlant contre la traduction du sien, moi relisant, je n'ai pas assez la forme pour lire, et en plus c'est Alison Lurie que je relis.
L'homme plongé dans ses histoires de journalistes, moi plongé dans l'adultère d'une WASP, nous avons l'oreille attiré par du bruit et quel bruit, des injures, des menaces, curieux nous nous mettons à la fenêtre, ce que nous voyons ne nous plait pas, un scooter jeté à terre, le propriétaire du scooter introuvable, et une bande de djeunes encapuchonnés !.
Nous avons la chance (?) d'habiter une petite impasse qui se termine sur le mur des fédérés et d'avoir comme vis-a-vis 3 superbes maisons, normalement nous devrions être au calme, que nenni, notre rue depuis cet hiver sert à un commerce, que je n'ose qualifier d'illégal.
Comme nos belligérants ne se calment pas malgré nos injonctions "Vous allez arrêter bande de trou du cul, nous allons appeler la police".
Ce qui fût fait par l'homme : "Vous avez appelé la police, ne quittez pas, un opérateur va vous répondre", pendant ce temps là, la bande s'organise, une voiture noire arrive, embarque le scooter, ils règlent leur compte avec efficacité, l'homme finit par obtenir une brave dame qui lui annonce "Vous savez, c'est l'été, il fait chaud".
En gros, débrouillez vous, la police a fini par arriver, notre petite rue était calme.
Je crois que la prochaine fois, il faut mieux appeler les pompiers, c'est plus rapide, enfin, je l'espère !
11:45 | Lien permanent | Commentaires (15)
12/05/2006
Trompe oeil
Ce blog est comme cette image, une imposture, un trompe oeil.
Je ne suis pas un écrivain, un écrivain n'a pas de pudeur, un écrivain étale ses tripes, il n'a pas peur du sordide, le sang et les larmes ne lui font pas peur.
Ce blog est une version édulcorée de ma vie, je ne peux même plus écrire que mes nuits sont plus belles que vos jours, je ne rêve plus, je ne m'évade plus, je suis dans la réalité.
Le 17, l'homme et son fils rencontrent un avocat, je ne veux pas en parler, j'ai peur de tout gâcher si je parle de cette entrevue si importante pour nous.
Le 19, j'accompagne l'ours à l'hôpital, nous connaitrons les modalités de l'opération, en principe l'ours aura son bras immobilisé pour 12 semaines.
Le père et le fils ont un point commun, s'ils ne travaillent pas, ils ne sont pas payés, ils ne sont pas salariés, je ne sais pas écrire cette angoisse si particulière de la peur du lendemain.
le 8 juin, l'homme a RV avec son chirurgien.
Je ne contrôle pas ma vie, je me contente de faire avec, chaque jour qui passe apporte son lot d'emmerdements, pendant très longtemps, je n'ai connu que l'insouciance. Pourquoi recevoir la facture maintenant ?
09:54 | Lien permanent | Commentaires (27)
11/05/2006
Des journées entières dans les arbres
Je cours à ma perte ! Lorsque je ne suis pas en forme, je n'ai pas envie de sortir (sauf qu'aujourd'hui je suis obligée de le faire) maladie de l'un ou de l'autre, c'est aussi des tonnes de papiers divers et variés, à envoyer à des organismes divers et variés également.
Lorsque je n'ai pas la forme, je repasse devant ma série favorite "Sex and the City", je la connais sur le bout des doigts, je peux donc répondre au téléphone, aller dans ma cuisine me faire des ricorés, choisir le plus facile à repasser, faire une partie de bookworm, je ne risque pas de perdre le fil.
Lorsque je n'ai pas la forme, je lis des âneries qui ne sont plus de mon âge, je ne suis pas une trentenaire attardée, et pourtant en ce moment, je m'endors sur "Les tribulations d'une jeune divorcée" d'Agnès Abécassis, même pas honte.
Lorsque je ne suis pas en forme, j'irais bien trucider la tenancière du restaurant en bas de chez moi, son obsession des sardines grillées, transforme mon appartement en cale de chalutier, en panne de climatisation.
Lorsque je ne suis pas en forme, je transformerais bien Balagan en sac pour lui apprendre que si les oiseaux chantent avant le jour, elle ne doit pas miauler avec eux, puis sans réaction de ma part, me danser dessus, pour finir par mordiller, le chant des oiseaux lui donne faim, j'ai bien envie d'aller la réveiller maintenant qu'elle dort du sommeil de la chatte repue.
Lorsque je ne suis pas en forme, je suis encore de plus mauvaise foi que d'habitude, ce n'est pas peu dire.
09:20 | Lien permanent | Commentaires (30)
09/05/2006
Baisse de règime
Depuis le 3 mars, date que je ne risque pas d'oublier, j'ai couru le sourire aux lèvres, j'ai vécu comme si rien n'était ou presque.
J'ai accepté, avais-je le choix les délires de l'homme sous morphine (rester debout à côté de lui, pendant qu'il tenait son sac contre son coeur, couché sur son imperméable dont je tairai la marque, de peur d'avoir un procès de cette marque réputée pour son bon goût).
J'ai attendu avec lui des résultats d'examens en faisant semblant de lire et de n'avoir aucune inquiétude.
J'ai porté et je porte encore les sacs de litière de Balagan, c'est de ma faute, je viens seulement de penser qu'il est facile de se faire livrer.
J'ai été forte ou inconscience, certainement les deux.
Et maintenant que l'homme va mieux, qu'il recommence à travailler, qu'il est de moins en moins fatiguée, j'accuse le coup, parler de déprime, c'est un bien grand mot.
Je suis en baisse de régime et je ne vois pas la vie en rose même lorsqu'il me dit des mots d'amour.
10:04 | Lien permanent | Commentaires (48)