23/05/2006
Sur le principe, ça ce discute
Hier soir, l'homme n'étant pas la, je me cultivais en regardant les images de mon "Elle", oui Patriarch, je continue à l'acheter, comme l'été approche, ce n'était que maillots de bains et diverses façons de ressembler à un mannequin retouché par ordinateur.
La télé était allumée, je ne la regardais pas, soudain, j'entends une voix familière, je lève la tête, je regarde l'écran et je vois "mon généraliste", pas le con, pas celui qui a dit à l'homme "Le cancer du rein, c'est une formalité sauf si vous avez des métastases" non mon médecin qui n'exerce pas dans mon quartier, celui qui soigne mon asthme et qui ne me fait pas grimper ma tension, celui qui rêve de voyage et dont le cabinet ressemble à un joyeux foutoir, celui qui a fait des petits dessins à l'homme pour lui expliquer son cancer, sans dramatiser, sans faire peur.
Il était là avec sa femme, une tornade, je comprends mieux pourquoi c'est un silencieux, ses filles, elles sont en photo partout dans son cabinet, que faisait-il dans une émission aussi racoleuse que "Ca se discute", cette émission ou un présentateur à tête à claques, fait semblant d'aimer les enfants alors que ces derniers étaient interdits de séjour dans son restaurant qui a fermé, bien fait pour lui.
Que faisait Joël dans cette galère, je ne l'appelle pas Joël dans son cabinet mais je veux respecter son peu d'anonymat, il a choisi de s'exposer en venant montrer sa vie de famille.
Je n'ai pas tout suivi, j'ai vu que même à la télé, il avait cette élégance si particulière, des chaussettes blanches sur un plateau de télé ! Je savais déjà, à voir son cabinet, que le rangement n'était pas sa vertu première, j'ai vu qu'il savait sourire, qu'il n'était pas dupe et qu'il devait aimer très fort sa femme pour se commettre dans cette émission.
09:55 | Lien permanent | Commentaires (17)
22/05/2006
Rêve envolé ?
Beaucoup de bruit pour rien, le vent a soufflé, la pluie est tombé, les rêves sont partis.
Il nous faudrait 3 fruits différents pour nous battre, un français, un anglais, un israélien, au kg ces fruits sont inabordables surtout contre une énorme boite qui protège des artistes, dont je ne possède pas un seul CD mais il faut de tout pour faire le monde.
L'homme est parti ce matin, du coup j'ai mal, très mal à une couronne, j'avoue, je n'ai pas eu le temps d'aller chez le dentiste, je n'ai pas suivi ses recommandations, l'appeler en urgence ne servirait pas à grand chose.
Je vais attendre le retour de l'homme et à son tour, il se battra pour moi, il expliquera pourquoi je n'ai pas respecté les prescriptions et pas repris de RV chez ma dentiste.
L'appartement me parait bien vide, ça faisait longtemps que l'homme n'était pas parti murmurer à l'oreille des cigognes, boire du Muscat alsacien et diner à l'hôtel du Parc.
Je lui ai demandé du Munster, il m'a regardé comme une folle, je sais qu'il va l'oublier.
Je suis pourtant revenue un jour de grande chaleur avec ma choucroute et mon munster dans un train dont la climatisation était en panne.
C'est l'histoire de ma vie, les RER s'arrêtent entre les stations, les chiens courent sous les tunnels du métro, les avions ne partent jamais à l'heure et la climatisation tombe en panne les jours de canicule.
10:31 | Lien permanent | Commentaires (19)
20/05/2006
Après la pluie, le beau temps
Au fond de mon lit, j'entendais le bruit de la pluie, ma première réaction : "Chic, pas besoin d'arroser mes plantes rescapées", ensuite je me suis posée la question : "Le dernier Almodovar ou promenade dans les rues de Paris".
Si, je vais voir le dernier Almodovar ce sera sans l'homme, il dit aimer le cinéma, en fait, il aime à peine plus le cinéma que l'hôpital, c'est dire.
Première bonne nouvelle depuis longtemps, l'ours s'en tire bien, son coude était bien cassé, sa fracture s'est réduite toute seule et correctement, il souffre à cause de l'entorse, rien qui ne puisse s'arrêter avec le temps et 20 séances de kiné.
Nous sommes allés à l'hôpital à pieds, au pas de charge à l'allée, l'Ours déteste être en retard, en flanant au retour, et en rêvant (quelqu'un de plus prosaïque que moi, dirait que "Nous avons compté les oeufs dans le cul de la poule").
Nous avons regardé les agences immobilières, voila que Madame de fait des émules, mais nous n'avons pas regardé le bas de gamme, rêvons mais au dessus de nos rêves.
Nous sommes tombés d'accord qu'habiter à côté du cimetière Montmartre ne manquait pas de charme.
L'ours m'a offert le restaurant, je lui ai acheté un livre (normal, j'ai perdu celui qu'il lisait et qu'il m'avait confié), nous avons bu des cafés au Dome et en rentrant j'ai râlé après l'homme, il ne répondait pas au téléphone.
En fait, il n'avait plus de sonnerie mais une bonne dispute prouve que la vie reprend du poil de la bête..
11:05 | Lien permanent | Commentaires (21)
18/05/2006
Ambiguités
En revenant tard hier soir de leur visite chez un diplômé, l'ours et son père étaient silencieux
- Alors ? Ai-je dit.
- Alors rien, on verra.
Donc, on verra, on ne rêve pas de châteaux en Espagne, en plus, je n'ai jamais rêvé de châteaux en Espagne mais plutôt de vendetta !
Demain matin, je me lève à l'aube pour rejoindre l'ours, direction l'hôpital, on change de lieu, de service, je vais redécouvrir l'orthopédie.
L'ours qui ne doute de rien, surtout pas de l'impossible (c'est d'ailleurs pour ça que je suis surprise de son silence) me dit : "Bon maintenant, je vais me faire opérer à la rentrée, je ne tiens pas à avoir le bras immobilisé pendant les vacances".
Son cas n'est pas désespéré, s'il choisit de se faire opérer à l'hôpital public, il rêve s'il croit pouvoir choisir la date de son opération, je lui conseille l'hôpital privé, un deuxième avis, ce n'est pas plus mal, pour un petit juif à remettre dans le droit chemin.
Et pendant ce temps là, le chat rêve, je traîne, l'homme boit son eau, la droite s'exprime sur France Inter et je suis comme le lapin d'Alice toujours en retard !
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17/05/2006
Adieu ma concubine
Il pleuvait fort sur la grand'route et je n'avais pas de parapluie, alors j'ai fait cinéma chez moi.
J'ai regardé "Adieu ma concubine". Vous connaissez tous, sans doute, ce film somptueux, il raconte avec pudeur et violence la vie de deux acteurs de l'Opéra de Pékin, c'est en 1924 que commence l'apprentissage que Douzy et son amitié trouble avec Shitou.
Leur destin est lié inextricablement dans les méandres de l'histoire de la Chine, c'est aussi une approche fine de la jalousie entre les êtres.
Je n'ai pas vu passer cette journée pluvieuse.
Autrement, l'homme récupère de mieux en mieux, il a repris son poids (même un peu plus), donc il va partir murmurer à l'oreille des cicognes !
Et puis, j'avais un blog sur 20six, un blog que j'aimais bien, c'est 20six que je n'aimais plus, je sens que je vais devoir faire comme Lulu, mettre un mot de passe.
J'ai envie de récupérer mes photos et quelques notes mais je n'ai pas le temps, maladie, naissance, la vie vous empêche souvent de jouer avec vos blogs.
11:05 | Lien permanent | Commentaires (21)