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07/05/2006

O rage O désespoir



Nous partîmes cinq cents et par un prompt renfort, non c'est pas ça, nous partîmes six, la manifestation se dispersa Place Gambetta et nous retrouvâmes deux complètement trempés.

Sylvie était venue avec sa mère, Claire avec son sac coloré et moi avec l'homme, de moins en moins fatigué, de plus en plus capricieux, Victor lui était silencieux.

Patriarch va encore râler mais nous sommes allés au Père Lachaise, pour l'instant, l'homme ne s'exporte pas, c'est le reste du monde qui vient à lui, et comme nous avons la chance d'avoir le Père Lachaise comme voisin, nous ne nous en privons pas.

J'ai résisté à la tentation, je n'ai pas cueilli de lilas, Sylvie a résisté aussi, elle n'a pas caressé le sexe de Victor Noir, "astiqué", non, je dirai "poli", il reste quiet , il faut dire que la maman de Sylvie était là.

Nous avons trouvé, par hasard, la tombe d'Oscar Wilde, un très vilain mausolée, recouvert de baisers de femmes (encore des innocentes qui n'avaient rien compris).

L'orage ne nous a pas surpris, nous l'avons vu arriver, c'était superbe ce ciel noir au dessus de nos têtes, le café n'était pas loin mais il fermait à 19 h, nous avons pris la douche, nous nous sommes bouchonnés en arrivant et avons décliné l'invitation d'aller voir l'expo au Palais de Tokyo.

J'espérais passer une journée tranquille à faire un truc indispensable mais rasoir, rechercher des papiers importants mais Madame de.. vient de s'annoncer.

05/05/2006

Des nouvelles de l'éreinté, d'un blogueur et autres plaisirs minuscules



Hier nous avions RV pour déjeuner avec un jeune blogueur vagabond (il a été convenable, il a transmis à l'homme les baisers des filles du Sud), j'avais également rendez-vous avec une amie, non, pas Madame de.., une autre !.

L'homme, fidèle à l'image qu'il se fait de lui, opéré le 12 sorti le 17 de l'hôpital, se croit en pleine forme, il déjeûne avec nous -il est vrai que déjeûner au restaurant ne lui coûte pas- remonte à l'appartement, pour travailler dit-il, pour dormir un peu, je suppose.

Au bout d'un moment, l'homme se met à la fenêtre, voit que nous étions toujours en train de bavarder, descend et décide de se joindre à nous pour la traversée du Père Lachaise, je dois aimer vivre dangereusement, j'ai toujours ma paupiette de veau sur la paupière mais prudente, j'ai des lunettes de soleil.

Pour ceux qui ne connaissent pas le Père Lachaise, ça grimpe, ça joue des tours, ça serpente, ça embaume le lilas, les abeilles butinent, les gisants se lutinent, une main sculptée sort d'un tombeau et la présence policière et touristique trop voyante pour que je me livre à mon plaisir coupable, cueillir du lilas (les roses sont trop ouvertes).

Nous parlons de tout, de rien, du procès que David, un jeune avocat pénaliste a gagné -deux jeunes femmes réduites en esclavage par une autre femme, maltraitées, affamées et subissant des sévices sexuels que je n'ai pas envie de rapporter ici-.

La journée passe très vite, trop vite, l'amie reste à dîner, la table n'est pas encore débarrassée, que Superman dort sur le canapé.

03/05/2006

L'abus de verdure est dangereux pour la santé



Hier, madame de est venue, cause invoquée, l'homme, cause réelle, son dada, la visite d'appartements.

La hyène a réussi à m'en faire visiter un, moche, mais même moche, ça compte quand même, ensuite, elle a cherché des agences immobilières nouvelles, salué le personnel de celles où elle commence à être connue comme le loup blanc.

Ensuite, je lui ai proposé la traversée du Père Lachaise, on arrive directement sur le jardin naturel (on sent l'administration derrière tout ça, un jardin pas naturel, c'est quoi ?).

Pendant la traversée du Père Lachaise, nous avons trouvé une tombe abandonnée, celle de Fernand Braudel, les visiteurs ne se bousculent pas et j'ai été punie de toutes mes mauvaises pensées, elles sont légion, j'ai ressenti une vive douleur à l'oeil.

Ce matin, je me suis réveillée avec en guise de paupière, un truc qui ressemble vaguement à une petite paupiette de veau. Verdict du médecin, conjonctive allergique + blépharite.

L'abus de fleurs est dangereux pour la santé, à consommer avec modération !

01/05/2006

Les cons ça ose tout etc etc



Aujourd'hui dans mon quartier, c'est la journée "Portes ouvertes Ateliers d'Artistes", des passages qui conduisent dans des endroits saugrenus, la campagne à Paris, à deux pas de chez soi.

Que les oeuvres exposées ne plaisent pas forcèment, le problème n'est pas là, ces portes sont ouvertes, le public est familial, l'atmosphère chaleureuse.

L'homme et moi apercevons un panneau dans une ruelle étroite, la curiosité nous pousse, nous arrivons ailleurs, nous ne sommes plus à Paris, nous ne sommes plus en France, nous sommes dans des souks, à la cour des miracles, au pays de la débrouille, ça sent la merguez, le shit et la bonne humeur, nous ne faisons pas d'angélisme, justement ceux qui squattent là ne sont pas des anges mais pas forcèment des démons, leur absence de dents doit certainement plus à la misère qu'à la bagarre, et même qui sommes nous pour juger.

Nous sortons et tombons sur un mec à moumoute, qui doit vénérer Jeanne d'Arc, ils nous demandent si nous sommes du quartier, que lui dire, oui nous habitons le quartier, nous l'adorons, c'est une chance, à Paris il est plutôt difficile de se loger.

Et le vieux con nous explique que le DAL, un faux curé et je ne sais plus qui est responsable de cet état, que ces gens ne payent même pas l'électricité, que c'est une mafia et que celui qui dirige cette bande d'éclopés de la vie a le bras long.

L'homme ne prend même plus la peine de répondre, moi non plus.

La France est encore un pays riche et même si je paye indirectement l'électricité de ces squatteurs, je les préfère au chaud que dehors et je n'ai aucune envie de voir ce petit coin de verdure récupéré par des promoteurs !