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J'ai acheté, pardon Madame de m'a acheté, une "Suzanne aux yeux noirs", elle est installée sur le rebord de ma fenêtre et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle a la mine chiffonnée.

Ma "Suzanne aux yeux noirs" s'étiole, elle manque de soleil. Cette année, enfin pour l'instant, le soleil n'est pas au rendez-vous. Sur le net, nous avons de tout, des cuisiniers, des photographes, des dessinateurs et des jardiniers.

Je suis donc à la recherche d'un conseil de jardinier (hmmm Cloidoweg ?) pour éviter la perte de mon "sourire de Zanzibar", c'est l'autre nom de ma plante chiffonnée.

Pour mon côté chiffonné, je ne vois rien à faire, ah si ! Je vais aller embrasser l'Ours et la Merveille tout à l'heure.

J'ai des envies d'ailleurs, pas au programme, j'ai envie de déménager, ça commence à nous chatouiller, l'homme et moi avons besoin de changer d'arrondissement mais les choses deviennent moins faciles, l'avantage de mon quartier "populaire", l'endroit où les jeunes gens des quartiers "huppés" peuvent se soulager contre les murs, est qu'il se trouve à côté de l'hôpital qui suit l'homme, un CHU connu pour son service de néphrologie.

Hier, j'ai passé une journée solitaire, j'ai dit Bonjour Madame, Merci Madame et je me suis chamaillée avec Balagan, heureusement l'homme est arrivé.

J'ai besoin de retrouver mon "sourire de Zanzibar" où d'ailleurs...

Lorsque je regarde par la fenêtre, je vois cette maison, je la vois mieux, je ne suis pas très douée pour prendre des photos, c'est une maison très agréable, classée, et la propriétaire délicieuse puisque toujours absente.

Je dors mal en ce moment; je me réveille souvent la nuit et quelquefois je n'arrive pas à me rendormir. L'autre nuit, je finis par me lever, j'allais rêveiller le bibelot, qui lui dort du sommeil du juste.

J'entends parler, je me mets à la fenêtre dans le noir et je regarde, quatre jeunes gens, des bières à la main, discutent, ils ne sont manifestement pas du quartier, ils sortent de la Flèche d'Or, ils sont ronds comme des queues de pelles, saouls comme des bourriques et ils continuent à s'arzouiller.

Je rêvasse, je vois un jeune s'éloigner, à peine, sortir péniblement son pénis et s'apprêter à se soulager contre le mur de la jolie maison.

Je l'interpelle, le jeune homme saisi s'arrête, l'engin à la main, je lui demande s'il trouve normal d'uriner contre le mur d'une maison.

J'obtiens cette réponse superbe "C'est un quartier populaire", j'ai tendance à sauter vite aux conclusions, ce jeune homme s'accorde le droit de pisser dans une petite rue charmante du 20ème arrondissement parce que le 20ème arrondissement est un quartier vivant, un quartier populaire, justement plein de charme et trop bruyant grâce à cette mixité.

Donc, ce garçon qui pitanche le samedi soir, n'aurait pas sorti sa bite s'il s'était trouvé devant le Dôme dans le 17ème arrondissemnt, qui n'a rien de populaire mais qui est tout aussi bruyant ?

On n'est pas là pour se faire en... (eng ? enc ?) et pourtant...
De milieux généralement bien informés, on s'attend qu'en 2008, la retraite sera à 65 ans pour tout le monde.

Toi Camarade Blogueur qui approches de la cinquantaine, qui en as assez de travailler pour un salaire de misère.

Toi qui regrettes très fort les périodes ou le peuple en colère baladait au bout d'une pique la tête de ces salauds de riches.
Toi qui voudrais tuer le PDG incompétent, qui après avoir coulé une entreprise, part en retraite avec un parachute doré.
Toi le traîne-misère, tu vas une fois de plus te retrouver b...

L'homme, hier après midi, fier pour une fois de son statut de handicapé (sans pension, faut pas rêver), est parti le coeur joyeux, sous une pluie battante, pour essayer de prendre une retraite anticipée, il est revenu, toujours sous une pluie battante, j'allais écrire la queue entre les jambes, nettement moins joyeux.

Il n'a pas seulement entendu que "pas question de prendre une retraite anticipée même si vous êtes reconnu handicapé", sans pension, mais qu'il est fortement question que le droit de prendre sa retraite à 60 ans ne disparaisse, ce sera 65 ans pour tout le monde même si une fin de carrière, c'est souvent chômage et précarité.

Officiellement, c'est une décision européenne, la France doit s'aligner, nous sommes les seuls à avoir encore droit à ce "privilège", en vérité, l'argent du Baby Boom a disparu, plus de sous pour payer ceux qui travaillaient durement à l'enrichissement de la France.

L'homme a payé d'avance sa retraite, il en a même payé plusieurs, il faisait partie de ceux qui travaillaient beaucoup, n'avait pas souvent de WE, il payait beaucoup d'impôts et ne se plaignait pas, il trouvait ça normal.

Finalement, il avait raison l'homme, qui a souffert petit d'un très fort sentiment d'injustice car lorsqu'il était pensionnaire chez les Maristes, il a été collé pour avoir dit : "Le petit cordonnier était pauvre parce qu'il était honnête"

Notre classe politique qui traîne des casseroles, même notre cher Président, que son nom soit béni, n'aura aucun problème de retraite, ils vivent grassement avec notre argent !

Pourquoi suis je toujours mariée à un homme aussi drôle. Bérangère, ma belle, c'est parce que je suis drôle aussi, que je le fais rire, que je lui tiens tête, que je lui tiens la main lorsqu'il a peur.

Lorsque j'ai connu l'Homme, j'étais jeune, lui aussi, j'avais un homme dans ma vie, j'étais plutôt mignonne mais je me trouvais laide, lorsque je me regarde maintenant, je trouve que j'ai été idiote mais une jolie femme qui se trouve jolie, c'est une tête à claque, j'ai au moins échappé à ça !

L'homme n'avait rien pour me plaire, j'avais l'intention de devenir une amie mais l'homme est tenace, courtois (moins maintenant) et insidieux, il a commencé doucement et un jour, je me suis aperçue qu'il s'était installé chez moi.

Nous avons déménagé pour un petit trois pièces sous les toits, nous avions un minuscule balcon, l'Ours s'est annoncé, nous avons décidé de nous marier pour porter tous le même nom. Le soir de notre mariage, nous sommes revenus chez nous et la vie a continué.

Elle nous a fait des cadeaux merveilleux, elle en a repris certains, elle nous fait peur parfois, elle nous comble avec la Merveille.

Une vie, on peut difficilement la raconter sur un blog, y a des jours avec, hier, j'étais chez l'Ours, la Merveille a passé sa journée à sourire, c'est l'aboutissement, les jours de scanner, nous sommes en famille, nous plaisantons le coeur au bord des lèvres et les mains moites.

L'homme aime les vieilles choses, il suffit de voir l'état de certains de ses pulls chéris, plus je me chiffonne plus il s'attache.

Y a pas de secret, si un petit, il m'a avoué un jour qu'il ne s'était jamais ennuyé avec moi, j'avais toujours une idée qui allait nous mener au désastre, il a pris la suite, je n'ai pas le temps de m'ennuyer avec lui, je tremble pour lui...

Je vais faire le contraire des autres, je vais vous écrire sept secrets que je ne dirais même pas sous la torture :

- Mon âge, d'accord, je suis grand mère mais ma mère a été grand mère à 45 ans et j'ai eu mon fils à 25 ans.

- Mon poids, d'abord il change tout le temps, ma balance est fausse et je refuse de monter sur celle du médecin, les balances de médecin sont terribles pour le moral.

- Le titre du livre que je lis en ce moment mais non c'est pas un livre érotique, j'en ai lu, ça finit toujours de la même façon, c'est juste mon côté snob qui refuse d'admettre qu'il m'arrive de me délecter de gros pavés à rebondissements avec de l'amour contrarié à chaque page.

- Le montant de mes allocations chômage, j'ai honte pour eux.

- La date de mon mariage, ça commence à faire un bail et comme je ne me suis pas mariée au berceau vous pourriez avoir une idée précise de mon âge.

- Le nombre de fois où j'ai regardé Sex and the City, il m'arrive de douter de mon état mental.

- Que j'ai l'oeil aiguisé mais que je suis une proie facile d'ailleurs si Madame de lisait mon blog, elle pourrait le confirmer.

Ceux qui connaissent certains secrets sont priés de les laisser à leur place !