07/07/2019
Ils sont aussi à Paris.
"Les Parisiens sont partis envahir les plages !" viens-je de lire sur FB, ce modèle de retenue et d'apprentissage de la langue française.
Hélas, d'autres sont venus à Paris.
Et ils ne sont pas tous étrangers...
Le provincial vient aussi à Paris et il a les défauts qu'il reproche aux Parisiens.
Il est mal élevé.
Il est arrogant.
Il jette ses papiers par terre.
Il porte des jugements lapidaires sur la Capitale qu'il trouve sale.
La faute à qui puisque les Parisiens sont en train de salir les plages des autres ?
Le Parisien qui est resté dans sa ville ne respire plus, lui.
Les voitures se font rares mais les avenues sont envahies par les cars.
Même le quartier de la Bourse, qui jusqu'à preuve du contraire, n'est pas vraiment touristique.
De toute façon, "la Corbeille" n'existe plus...
On devrait interdire les vacances !
Ça éviterait à des inconscients d'aller dévaster les derniers endroits qui étaient à l'abri de l'Humanité.
Ces havres de paix, grâce à la télévision sont désormais piétinés par des milliers d'inconscients.
Et ces inconscients en parleront dans les dîners à la rentrée...
10:04 | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : touristes, paris, cars, mauvaise éducation
04/07/2019
L'heure de vérité.
Treize ans qu'on fréquente ce coin pour raison médicale.
Il y a pourtant bien plus longtemps qu'on le connaît.
D'abord pour avoir habité à côté.
On a même connu "le trou des Halles" et la construction du centre Beaubourg...
Chaque fois que je vais dans ce coin de Paris, surtout dans une rue à côté, je pense à ma cousine, morte à cinquante-et-un ans en trois semaines.
La clinique où elle travaillait est devenue un hôtel quatre étoiles.
Boire des cafés dans ce coin de Paris pour supporter l'attente, n'est pas un problème car cafés et restaurants sont à touche-touche.
"Le ventre de Paris" cher à Zola n'existe plus.
Hier le Goût a passé son scanner de contrôle.
Il en passe désormais un tous les deux ans.
Plutôt deux ans et demi, avec des prises de sang régulières.
Comme d'habitude, il était à cran, on ne s'habitue pas...
Il a eu la chance d'avoir ses résultats rapidement et nous sommes sortis joyeux tous les trois car nous avions la chance d'avoir une amie avec nous.
Joyeuse, elle voulait un livre tout de suite !
Sans attendre !
Alors on est allé au Forum, un truc qu'on déteste tous mais lorsqu'il s'agit d'une urgence littéraire, il faut tout faire pour la satisfaire...
Ensuite, on avait une petite faim.
Une pizza ni bonne ni mauvaise nous a rassasiés.
Le restaurant est certes dans un coin touristique mais le personnel y était avenant.
On est rentré, comme à chaque fois, épuisé.
Oui, l'angoisse fatigue...
09:54 | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : scanner, amitié, les "halles"
01/07/2019
Risibles amours.
Vous commencerez impérativement votre texte par la phrase suivante : "Ainsi, après bien des années, je me retrouvais chez moi." Propos tenu par Milan K., qui plaisante.
Vous terminerez par la phrase suivante : "La vie, voyez-vous, ce n'est jamais si bon ni si mauvais qu'on croit." Ainsi philosophe la bonne Rosalie, personnage de Guy de M., quand il raconte Une Vie.
Entre les deux, casez ce que vous voulez !
Ainsi, après bien des années, je me retrouvais chez moi.
C'était juste une énorme plaisanterie...
Je connaissais le succès.
Le samedi après Apostrophes, les libraires mettaient mes livres en pile, ils partaient comme des petits pains.
J'assurais la trésorerie du samedi de ces dames, les hommes étaient moins nombreux dans cette profession.
Je retournais chez moi pour raison familiale car ma femme se languissait de notre pays.
Je crois que comme tous les déracinés, elle le rêvait plus beau qu'il n'était.
D'ailleurs, aujourd'hui je vis toujours en France, mystérieux et vieux, mais vivant.
La vie, voyez-vous, ce n'est jamais si bon ni si mauvais qu'on croit.
09:55 | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : jeu, lakevio, kundera