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07/08/2007

Souvenirs souvenirs

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En ce moment, je suis rattrapée par mon passé et j'ai la mémoire qui flanche, j'me souviens plus très bien ...

L'autre jour, j'étais dans le Marais, installée en terrasse, mon livre ouvert mais je ne lisais pas, je regardais passer les touristes, les affairés, les jeunes filles en goguette.

Un homme me parle : "C'est J..vous vous souvenez de moi, la librairie ?. Cette librairie, elle n'est plus à moi depuis 20 ans, c'était la première danseuse de l'homme et pas la dernière.

En tout cas J..se souvient de la libraire malgré le temps, il insiste et pourtant son visage ne m'est pas familier, j'ai une excuse, j'ai eu plus de clients, alors que j'étais seule dans ma librairie, l'Ours y passait pour choisir ses lectures, l'homme aussi mais le reste du tempss, j'étais la libraire de la rue R..

Mon passé refuse de refaire surface, je décline une invitation à la promenade, je pretexte la Merveille à garder et je regagne mes pénates.

Ce matin, je reçois un mail d'un garçon avec qui j'ai joué à la marelle, il me parle de ma mère, de mes soeurs, il connait des détails et je ne me souviens pas de lui, pourtant nous habitions la même rue et encore une fois, j'ai la mèmoire qui flanche, j'me souviens plus très bien.

Mon passé refait surface, la Merveille vient d'avoir cinq mois et on me parle de marelle, de disputes avec mes soeurs, de passage entre les cours des immeubles.

Je dois vieillir puisque mon passé refait surface...

06/08/2007

Sourires en coin

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Il pleut sur Paris, j'aime la pluie sur Paris lorsque je suis au sec chez moi mais, ce matin je me devais, pour la troisième ou quatrième fois, porter des papiers aux Assedics pour toucher ma prime somptueuse de 292€, prime allouée aux plus tenaces des allocataires, je la veux, j'en fais une question de principe, donc je porte feuilles de salaires, les mêmes feuilles de salaires, les originaux cette fois etc etc.

Téléphone, Madame de, je croyais pourtant rester sans nouvelles d'elle plus longtemps, mais il pleut, il risque de pleuvoir toute la journée, je suppose que Madame de aimerait jouer sur mon ordinateur, Madame de ne sait pas amadouer les gens, je lui avais répondu d'attendre un instant, j'avais déja eu l'incorrection de décrocher, j'entends un "Dépêche toi" qui me coupe immédiatement toute envie de coopération.

Elle me rappellera ou pas, je m'en fiche.
Madame de s'ennuie, je l'avais pourtant prévenue, Banlieue Ouest, Paris ou ailleurs, on traîne toujours son sac avec soi.

L'homme est parti travailler ce matin, il compte les jours, les heures, je crois qu'il compte même les minutes, il refuse de prendre même un jour de vacances de peur que son harceleur profite de son absence. Il a besoin d'un certain nombre d'heures, il en a déjà de nombreuses à son actif mais l'administration compte avec nos sous pas avec nos coeurs, alors l'homme est comme le cancre au fond de la classe, il attend sa libération.

Et pourtant malgré la pluie, malgré les administrations, malgré Madame de, j'arrive à trouver un certain charme à la vie, si la pluie s'arrête, j'irai prendre en photo, malgrè mon manque de talent manifeste, la tombe d'un patron adulé par son personnel, cette tombe se trouve dans le tout petit cimetière de Charonne.

L'homme l'offrira à son patron le jour de son départ...

04/08/2007

Paris au mois d'Août

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Paris au mois d'Août ne ressemble pas à ça, dans ma rue, le seul commerce fermé pour l'instant est justement le vieil épicier arabe.

Les rues ne sont pas vides, même si ce matin, mon quartier est particulièrement calme , trop tôt pour les touristes du Père Lachaise.

La nuit, mon quartier n'est pas beaucoup plus calme, La Flèche d'Or fait salle comble et malheureusement la consommation d'alcool ou d'autres substances illicites est au top. L'autre soir, il n'était pas très tard, je regarde par la fenêtre, je suis avec Milky, 5 jeunes gens, blancs, c'est important de le préciser pour la suite, boivent, fument du tabac qui fait rire, notre présence les fait fuir.

Milky décide de rentrer chez elle, l'homme lit dans son lit, en fait, il dort les lunettes sur le nez et le bouquin à la main, je suis en train de remettre les coussins en place, hurlements dans la rue, deux noirs dont un dans un sale état, drogue, alcool, les deux ? Je me remets à la fenêtre, je suis badaud dans l'âme et je commence à me faire insulter par le sirop cognac, je réponds vertement et là brusquement la phrase qui tue : "Sale e.. de ta race de blanche, tu es raciste". Je ne suis pas raciste, j'engueule sans distinction de race, de couleur ou de religion uniquement ceux qui troublent mon sommeil.

Et là, le petit plus, le truc qui fait que la vie n'est jamais fade, le noir veut me montrer son zob, il veut même se dévêtir, j'attends, sereine, je sens que son équilibre ne survivra pas lorsqu'il voudra retirer son pantalon, le bruit réveille l'homme qui se met, à son tour à la fenêtre.

Zut, j'ai perdu l'occasion de voir un mec à poil...

03/08/2007

L'insoutenable légèreté de l'être.

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J'aimerais être chat dans une bonne maison, chez JJF et l'Ours. La Merveille n'a plus de berceau, il est occupé en permanence par la petite siamoise, la jolie parure blanche a été remplacée par une grosse serviette éponge.

La Merveille squatte le lit de ses parents, elle attend, sans se presser, que son père se décide à lui installer son nouveau lit.

Il est entendu que le berceau va continuer à remplir son office, panier pour siamoise jalouse.

C'est vendredi, l'homme finit à midi, deux jours et demi sans harcèlement.

Elle est pas belle la vie ?

02/08/2007

Agacements quotidiens

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C'est vrai qu'il est parfois difficile de garder le sourire lorsque la vie n'est pas simple et encore je n'en livre qu'une infirme partie.

Dans mon quartier, pas très loin de chez moi, une femme porte le même nom et pire encore le même prénom, que votre servante, en conséquence, j'ai de nombreux problèmes de courrier, si l'homme et moi ne nous étions pas déplacés, nous ne serions même pas au courant de son handicap.

Les rares lettres qui m'arrivent sont des lettres de rappel, sauf que je n'ai pas eu l'original, lorsque vous avez un mari qui doit passer des examens régulièrement, ne pas recevoir les ordonnances, peut se révèler grave, c'est d'ailleurs le cas en ce moment.

Je découvre certains quartiers de Paris dont je ne connaissais même pas l'existence, il m'arrive de tomber sur des personnes charmantes, ce n'est pas toujours le cas, il me faut parfois montrer ma détermination, et utiliser un ton cassant.

La Merveille a mal aux dents, le temps passe trop vite, je risque de découvrir une Merveille avec deux dents à son retour de vacances.

Je ne baisse pas les bras, je suis juste parfois découragée, pas pour moi, pour l'Homme qui travaille encore, et ses conditions de travail sont plus que difficiles, alors qu'il est handicapé à 80 %.

Le plus écoeurant dans l'histoire, c'est qu'il doit travailler jusqu'à la fin de l'année, juste pour 200 heures, s'il arrête maintenant, alors qu'il a largement les heures manquantes, il doit recommencer à zéro, l'Administration me surprendra toujours, la petitesse de certains employeurs aussi...