24/08/2007
C'est surprenant, il pleut toujours
Hier, chaque fois que j'ai mis le nez dehors, il pleuvait des cordes, l'homme est arrivé tôt, et nous sommes partis sous la pluie, juste faire quelques courses. Je n'avais pas envie d'aller à la Bastille chercher quelques légumes, piétiner sous la pluie et entendre mes chaussures faire "floc, floc".
J'ai fini un livre, recommandé par Lili, je n'ai pas trop aimé, c'est très américain, ça finit mal, c'est un roman épistolaire et je n'ai jamais vibré aux Prodigieuses aventures des soeurs Hunt.
Pour me faire plaisir, pour accompagner le bruit des gouttes et couvrir celui des voitures, je me suis passé "Vacances Romaines", j'adore, je marche à chaque fois, Audrey Herpburn est charmante, Grégory Peck est à tomber, et c'est pas aujourd'hui qu'un photographe donnerait des photos à une jolie princesse de contes de fée, il irait les vendre immédiatement à un torchon à sensation, que je ne lis jamais, je ne vais pas chez le coiffeur.
Depuis le dernier massacre c'est une amie qui se charge d'égaliser...
Hier soir, il ne pleuvait plus, chic, j'ai pensé que l'homme et moi pourrions aller traîner aujourd'hui, peut être aller enfin voir cette exposition de photos au Musée Carnavalet.
Le Bibelot est censé travailler une heure ce matin, ça l'ennuie terriblement de se déplacer pour une heure, en partant, il m'a dit qu'il resterait peut être la matinée et qu'il rentrerait tôt lundi, son futur "ex-emploiteur" (employeur/exploiteur) est charmant avec lui, c'est un peu tard pour éviter les Prud'hommes.
Le 3 septembre l'homme pourra rencontrer qui il veut pour l'aider à chiffrer son préjudice.
La Merveille aura 6 mois le 3 Septembre, c'est un bon présage, non ?
09:20 | Lien permanent | Commentaires (15)
23/08/2007
Que faire les jours de pluie ?
Et il a plu quarante jours, quarante nuits, cette nuit, chaque fois que je me suis réveillée, j'ai entendu le bruit de la pluie, j'avais l'homme qui dormait à côté de moi, Balagan qui squattait au milieu, il faisait bon même un peu trop chaud.
A un moment, j'ai eu des problèmes pour me rendormir, ça devait être sur le matin et là bien au chaud, dans mon lit, j'ai pensé à ceux qui dormaient dehors, nous sommes encore au mois d'Août, les structures d'accueil sont fermées au mois d'Août, comment dorment ceux qui n'ont pas de lit, dehors, sous la pluie battante.
Notre Président chéri qui veut renvoyer tous les sans papiers, qui réduit l'aide aux plus pauvres pour l'offrir à ceux qui n'en ont pas besoin, il lui arrive de penser aux autres, à ceux qui n'ont rien ?
Je ne sais pas pourquoi mon clavier a dérapé, je ne voulais pas écrire ça, je dors dans un lit et je me plains de la pluie, qui vient de faire une pause, j'irai peut être à la Bastille acheter des lègumes vendus directement par les producteurs, eux aussi, ils ont un pouvoir d'achat en chute libre, avec la disparition des petits commerces, c'est facile pour les grands groupes d'écraser les petits producteurs.
Hier, j'ai préparé des vêtements, je les ai déposé dans un grand sac protégé de la pluie, en Israël où il pleut beaucoup moins, on dépose devant chez soi, les vêtements et celui qui passe peut prendre comme il veut, je me souviens avoir trié et déposé des vêtements achetés à Paris, un quart d'heure après, il ne restait rien.
Je n'ai pas fait prendre l'air à ma broderie, je n'ai pas sorti mon coussin immonde à terminer, l'homme arrive tôt depuis qu'il est licencié, je n'ai même pas regardé "Vacances Romaines", nous avons papoté, nous avons démoli notre Président qui court comme s'il avait le diable aux trousses, c'est peut être le cas mais nous n'avons trouvé personne à gauche, nous n'avons plus de gauche en France, nous avons des hommes politiques qui pensent d'abord à leur portefeuille avant de penser à l'intérêt général.
Il ne pleut pas pour l'instant et pourtant je suis morose.
09:46 | Lien permanent | Commentaires (19)
22/08/2007
On dirait mes vacances à l'Ile de Ré
Lorsque l'Ours était petit nous partions toujours en vacances, même à Pâques, un jour, nous sommes partis à l'ile de Ré.
Le jour de la reprise de l'école, l'Ours a dû faire une rédaction, sujet original : "Tes vacances de Pâques", je me souviens de l'introduction : "Il a plu un peu tous les jours sauf le dernier jour où il a plu toute la journée".
Hier, je suis partie rejoindre l'homme, le licencié, l'ingrat, le fendeur de coeur, l'homme prend ses deux heures par jour, c'est le seul moyen de les prendre sinon elles ne seront jamais prises, ou jamais payées, le ciel était menaçant, nous avons pris un café, fait quelques courses à Monoprix et en sortant du métro, de grosses gouttes ont commencé à tomber, le temps d'arriver, nous étions des chiens mouillés.
Ce matin, fenêtres ouvertes, j'entends le doux bruit de la pluie par terre et sur les toits, c'est un temps à rester lové sur un canapé, à lire où regarder "Vacances romaines".
Pendant ce temps là, notre Président, celui qui aurait dû être journaliste pour un journal à sensations, oublie que son rôle est de représenter la France à l'étranger, et non de jouer les pleureuses au chevet de victimes de la barbarie humaine. Je crois qu'il sait que l'homme n'est pas naturellement bon sinon il ne serait pas à la place qu'il occupe !
Pendant qu'il pleut, la vie continue, l'homme exécute son préavis (c'est amusant les trouvailles de la langue française), la Merveille grandit, et j'hésite toujours à ranger mes armoires.
Vous croyez qu'on va oser nous parler d'un impôt sécheresse cette année ?
09:20 | Lien permanent | Commentaires (22)
20/08/2007
C'est surprenant..il pleut
Que fait le Président, l'homme qui a un avis sur tout, qui veille sur nous, qui inspire des publicités particulièrement niaises, vous avez vu celle sur "ce fromage" qui se promène avec une cloche mais je m'égare, pourquoi notre Président, celui qui se prend pour un Dieu vivant, n'agit pas sur la météo.
Il pleuvait cette nuit, ça j'aime bien, comme les parisiens sont de retour, la pluie, la nuit, c'est la certitude que nous allons dormir tranquille mais il pleut aussi ce matin et je n'ai pas l'âme ménagère et pourtant il serait urgent que je fasse le tri, que je jette, que je fasse de la place dans les armoires.
Il faut dire que j'attends l'appel de l'homme, l'instant ou il me racontera la grande scène : "Tu me fends le coeur, après tout ce que j'ai fait pour toi, toi aussi mon fils" etc etc , le tout avec l'accent pied noir et l'aisance de celui qui a commencé dans la vie en vendant des pantalons mal coupés : "C'est normal que vous vous sentiez un peu serré, ça va se détendre d'ailleurs sur vous, ça fait couture".
Je dois aussi attendre le retour de l'homme, c'est normal, c'est encore le mois d'Août, j'ai donc une fuite au robinet d'arrêt de la machine à laver et le verre doseur qui a trouvé sa place tout naturellement se remplit rapidement, j'espère ne pas être obligée de couper l'eau, avant le retour de l'homme.
Pour l'instant, je suis devant mon clavier, je cherche la phrase percutante pour terminer cette note comme j'ai le cerveau qui prend l'eau aussi, je ne trouve rien.
Si un truc, n'oubliez pas vos parapluies...
09:46 | Lien permanent | Commentaires (24)
19/08/2007
Pourquoi les canards flottent ?
Hier, en début d'après midi, nous traversions les Tuileries pour nous rendre à l'Orangerie, un plan d'eau, quelques canards et cette question de l'homme, qui m'a mise en joie : "Pourquoi les canards flottent ?", j'ai répondu au Bibelot que c'était le genre de question que j'attendais de la Merveille dans quelques années, l'homme retombe en enfance ou il est resté très jeune...
Je ne vais pas vous faire l'injure de vous parler des Nympheas, c'est superbe, la collection Paul Guillaume est plus que prestigieuse, j'ai zappé les Soutine, je ne suis pas très fan, je suis restée en extase devant Matisse et j'ai voulu voler "Le portrait de Mademoiselle Chanel" de Marie Laurencin, elle aimait les femmes et son pinceau les magnifiait
Nous avions oublié l'appareil photo, on l'oublie toujours, nous avions remarqué un petit jardin kitsch à la puissance mille avec un truc qui ressemblait à une maison de Schtroumpf, nous avons passé un moment de pur bonheur à rire devant cette "oeuvre" d'une plasticienne dont j'ai oublié le nom.
Mais la cerise sur le gâteau, le clou de la journée, c'était l'expo d'un Alain Kirili, un "hommage" à Monet, le pauvre doit se retourner comme une crèpe dans sa tombe, j'ai affiché une photo de ses boites à lettres américaines de la couleur des nymphéas, tu parles ! "l'Oeuvre" s'appelle en toute modestie : "Commandement à Claude Monet".
L'homme est têtu, il cherchait toujours dans sa pauvre tête d'ingénieur malmené par un employeur atrabilaire cette réponse à cette question existentielle "Pourquoi les canards flottent", je me suis rappelée une histoire de plumes et un charmant jeune homme, maquillé comme une voiture volée" a donné les explications nécessaires au Bibelot, nous sommes prêts, la Merveille pourra nous poser n'importe quelle question..
09:34 | Lien permanent | Commentaires (14)