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Hier, je suis allée voir l'exposition sur Alfred Dreyfus. Je vous rappelle en gros les faits, Alfred Dreyfus, Capitaine dans l'Armée Française est accusé de trahison, uniquement parce qu'il est juif et qu'il fallait trouver un coupable.

Il est lourdement condamné, la dégradation puis la déportation en Guyane, ses conditions de détention sont terribles, personne n'a oublié le "J'accuse " de Zola et la division des français, le Capitaine Dreyfus fut réhabilité le 12 juillet 1906 mais la France restera toujours divisée.

Je n'avais pas envie de parler des évènements au Moyen Orient, je n'habite plus là bas, j'ai vécu de près la désinformation des média et je suis écoeurée du traitement de l'information.

Le journal continue à parler de "l'affaire Zidane" passe 25 minutes dessus, 5 sur la canicule, nous apprend que lorsqu'il fait chaud, faut boire de l'eau, et torche un conflit avant la pub sur les couches Confiance.

Je rappelle à ceux qui l'ont oublié que les Anglais ont fichu le bazar au Moyen Orient, Israël et la Jordanie n'existent que "grâce" à ces derniers. La poudrière des Balkans idem, l'Inde et le Pakistan, on peut leur dire merci aussi, et pourtant, je n'ai jamais écrit, ni dit : "Il faut supprimer l'Angleterre".

Je ne supporte pas d'entendre, surtout que la plupart de ceux qui disent ça, n'ont jamais fichu les pieds au Moyen Orient : "Je ne suis pas antisémite, je suis anti-sioniste".

Ne vous déplaise : Je suis sioniste et je le resterai. Avant même la création de l'état d'Israël, on y trouvait des juifs, Tel Aviv (la colline du printemps) existait déja.

Réfléchissez, je sais, c'est difficile, il fait chaud. Vous voulez les parquer où les juifs ?

Je suis en train de lire, vite, trop vite mais l'écriture coule, rapide, simple et percutante "le Tyran domestique".

C'est pas l'histoire d'un mec, non, c'est l'histoire d'un couple recomposé, l'homme a des enfants, la femme non mais ce n'est pas vraiment le sujet, peu importe qu'il s'agisse d'un couple avec un mariage chacun à leur actif, c'est l'histoire d'un couple universel, l'auteur est anglaise, mais elle pourrait être française, italienne, espagnole.

C'est clair, les hommes et les femmes ne sont pas pareils, c'est même ce qui fait le charme de la chose, surtout au début, après ça ce gâte.

Les femmes adorent parler des problèmes de LEUR COUPLE, les hommes non, l'homme vit parfaitement dans le non dit, et l'innocence perfide : "J'ai oublié de te dire que j'avais invité ma mère ?", "J'ai oublié de te dire que je partais pour 3 semaines, dans 2 jours ?".

Anne Fine décrit avec justesse les petites mesquineries, les méchancetés anodines, les griefs qui s'accumulent, l'art de la manipulation et la vengeance.

Et ne venez pas me dire que votre couple ne fonctionne pas comme ça, sauf si vous êtes ensemble depuis 8 jours, vous pouvez tous vous reconnaitre dans "Le tyran domestique", vous en êtes un !

Le monde terrifiant de kafka est toujours d'actualité. Je sais bien que l'homme a du mal à entrer dans les petites cases de notre vénérable Sécurité Sociale, toujours en danger, toujours aux mains des fonctionnaires, et un fonctionnaire traverse dans les clous, met des croix au bon endroit, à la Sécu, on n'est pas là pour rigoler.

Contrainte et forcée, j'ai pris un médecin référent, je reçois mon relevé de banque et je m'aperçois que je suis toujours remboursée 11€, comme l'homme a aussi des problèmes avec la SS, je prends un numéro, je m'installe avec mon bouquin et poliment, je demande à la dame : "Pourquoi ne prenez vous pas en compte le choix de mon médecin ?", cette dernière me répond : "Regardez l'écran, vous n'avez pas de médecin choisi !". J'explique à mon interlocutrice que je suis venue moi même porter mon petit papier, que j'ai fini de le remplir dans leur centre et que j'ai remis mon papier en main propre à l'accueil. Silence, même pas embarrassé de l'accueil en question, l'ordinateur est formel, je dois donc redemander sa signature, pour la troisième fois à mon médecin traitant, le même que celui de l'homme, qui lui est enregistré.

Pendant ce temps, l'homme s'explique avec une mal-aimable, il cotise, il est même pris en charge à 100% en théorie, en pratique, ça cafouille, il a droit à 5 semaines d'indemnités, il vient d'avoir un nouvel arrêt de travail d'un mois et il aimerait savoir "Quelle année, il touchera ses indemnités". On lui réclame des papiers certifiés conformes, il faut savoir que la mention "Certifiée conforme" n'existe plus !

L'homme s'énerve, je prends le relais et pour une fois, je ne jette pas de l'huile sur le feu, j'essaie d'expliquer à la fonctionnaire zélée que cette formule n'a plus cours.

Rien à faire, nous sortons sous le soleil, nous installons dans un café et décidons de relire Kafka !

Lorsqu'on laisse un commentaire désagréable et/ou donneur de leçon, la moindre des politesses, c'est de n'être pas anonyme. Je dois dire qu'une longue pratique des blogs me fait dire que le commentateur anonyme laisse rarement ses coordonnés.

Petit Ours Brun, je suis égocentrique, c'est normal, j'ai un blog. J'écris sur la maladie de mon mari, normal il ne souffre pas d'un rhume, c'est le père de mon fils, je vis avec lui depuis longtemps et je l'aime.

Je n'aime pas les donneurs de leçons, ils sont les premiers à ne pas suivre leur enseignement, lorsque Nicolas Sarkosy m'envoie un spam, me proposant de le rejoindre, c'est un manque de délicatesse flagrant, d'abord je suis une femme de gauche, en plus il est le seul à se permettre ce genre de chose.

Lorsque je parle du football, ça n'engage que moi, je ne klaxonne pas dans les rues pour informer les foules que je n'aime pas le foot, je n'empêche personne de dormir, écrire, c'est silencieux !

Comme je ne suis pas au gouvernement, je ne profite pas que la France est devant son poste de télé pour faire passer, en douce, des hausses de tarifs, métro, SNCF, électricité, essence etc..

Et, en ce qui concerne les blogs, lorsque je n'aime pas un blog, je ne vais pas faire un commentaire anonyme sur le blog du monsieur ou de la dame; Je m'en moque, je passe mon chemin.

Si, j'ai un conseil à te donner Petit Ours Brun, ne viens plus sur ce blog et évite de laisser trainer des commentaires qui ne servent à rien, Merci

La Coupe du Monde de foot est finie, chic, sur une victoire des italiens, chic.

Je ne connais rien au foot, je ne connais même pas le score, le seul joueur que je suis capable de reconnaitre, c'est Zidane.

Hier, Madame de, l'homme et moi avions constaté une certaine agitation dans les rues de Paris, drapeaux tricolores accrochés aux fenêtres, drapeaux tricolores accrochés aux voitures, klaxons intempestifs, parisiens imbibés dès 16 heures, j'avais peur de la nuit à venir.

Hier soir, l'homme était descendu chez son épicier arabe pour regarder le match avec ce dernier, il est revenu au bout d'un quart d'heure : "Le foot, c'est chiant", formule lapidaire qui a le mérite d'être claire.

Ma rue était calme, à peine attendions nous quelques cris lointains, nous avons allumé la télé et nous sommes tombés sur la fin du match, des tirs au but que ça s'appelait, ne me demandez pas de vous expliquer mais il est apparu que les italiens avaient gagné.

Je remercie l'Italie de sa victoire, ma nuit fût reposante, ni klaxon, ni voix avinée portant loin.