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28/11/2022

Devoir de Lakevio du Goût No 144

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J’avais évidemment repéré quelques toiles représentant des jeunes femmes vêtues de peau pâle, réchauffées de cheveux roux et au visage délicat rafraîchi par le bleu et le vert d’eaux océaniques.
Mais je me suis dit « Bon, les unes vont encore pester « encore des rousses ! Mais qu’il en drague une et nous fiche la paix ! » alors je laisse tomber… »
J’ai trouvé quelque chose qui, à défaut de convenir à toutes et tous, semble plus adapté à ce que je ressens parfois.
C’est un « devoir d’égoïste » en somme…
Si cette peinture vous donne quelque chose à raconter, je vous en prie.
Laissez aller votre imagination.
J’espère que nous nous lirons les uns les autres avec plaisir.
Alors à lundi…

Depuis ce matin, il restait assis, il réfléchissait pendant qu'il le pouvait encore.
Sa femme était morte depuis quelques années.
Combien ?
Il ne savait plus...
Ses enfants vivaient leur vie, sa fille venait parfois le voir, elle remplissait le réfrigérateur, lui achetait quelques vêtements et repartait.
La semaine dernière, elle n'était pas repartie, elle avait constaté l'état de saleté de la maison, elle avait vidé le frigo, jeté les légumes moisis ainsi que le café.

Elle avait lavé la vaisselle qui s'empilait dans l'évier et avait décidé de conduire son père chez le médecin.
Le convaincre n'avait pas été facile, il avait toujours eu une "tête de pioche" et la solitude n'avait rien arrangé.

Le verdict était tombé : Alzheimer.
Elle avait téléphoné a son frère, qui comme d'habitude, avait minimisé la chose.
Elle s'assit à côté de son père, commença à pleurer, le regarda, elle pensa à son enfance, il était le pilier.
C'était celui qui réparait les vélos et consolait ses chagrins d'enfant.

Elle n'était pas prête.
Pas du tout.
Serait elle prête un jour ?

21/11/2022

Devoir de Lakevio du Goût N°143

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Ça faisait longtemps que je ne vous avais pas proposé de raconter une histoire.
Cette toile de John Salminen, peintre que j’aime car il me paraît parcourir Paris avec le même regard que Modiano me dit qu’il est temps qu’un véritable hiver arrive.
Et vous ?
Comment verriez vous cet hiver qui pousse la dame à pousser la neige dans le caniveau ?
À lundi j’espère…

Nous allons bientôt fêter nos deux mois sans téléphone, sans Internet, sans télé.
Dans sa grande bonté l'agrume nous a prêté un "domino 4G".
Un seul ordinateur fonctionne correctement avec, celui du Goût...
Je me débrouille avec un petit portable, une sorte de jouet qui se comporte comme un enfant gâté.

Lorsque la fibre a été coupée, nous étions encore presque en été.
Certes l'été a été particulièrement long cette année.
Depuis cette saison blanche et sèche, nous sommes passés à la saison des pluies...

Si l'incurie de l'agrume continue, je verrai bientôt la neige tomber à gros flocons et je relirai "Le sixième hiver".
Ce livre qui nous raconte ce réchauffement climatique qui se traduit aussi par une période de froid intense.
C'est tout le paradoxe de la planète qui se venge de notre bêtise.
Je ne veux même pas penser à ceux qui trouvent normal de jouer au foot en plein désert dans des stades climatisés.

En attendant la neige, qui tombe fort peu sur Paris, je vais encore supporter les embouteillages parisiens sous mes fenêtres.
Nous devons nous priver de chauffage et de lumière mais surtout pas de voiture...

 

07/11/2022

Devoir de Lakevio du Goût N°142

Devoir de Lakevio du Goût_142.jpg

J’ai peur de savoir où mène cet escalier sorti de l’imagination d’Anne-Françoise Couloumy.
L’histoire commencerait par « Dans l’escalier étroit leurs souffles se mêlaient. »
Si en plus elle se terminait sur « À chaque fois tout recommence
Toute musique me saisit », ce serait parfait…
J’espère vous lire lundi.

« Dans l’escalier étroit leurs souffles se mêlaient. »
C’est ce que m’a sorti cet imbécile en me traînant chez lui.
Comme si Victor Hugo allait m’empêcher de voir où il voulait en venir…
Les hommes nous prennent vraiment pour des idiotes.
Bon, parfois je ne fais pas preuve de jugeote mais tout de même…
Mais là…
Je sens l’affaire mal partie, du moins pour lui.
Rien qu’à voir l’entrée de son palace, j’ai peur, on dirait l’immeuble de mes parents quand j’étais petite.
Mais bon, c’était « après guerre » comme on disait.
Dans les années 2000, « ça le fait pas » comme disent les jeunes.
Je vois bien où il veut en venir, je ne suis pas née de la dernière averse.
Non, ce que je me demande, c’est où il veut m’emmener.
Bon sang, cet immeuble miteux, ces escaliers sombres, la lumière de ce qui semble être la loge de la concierge.
Ça m’inquiète tout à coup et toute envie s’envole.
De tristes images de lit aux draps douteux me viennent.
Si ça se trouve, en plus ce type à les pieds sales.
Je regarde ses mains, les ongles ne sont pas aussi nets qu’ils devraient, surtout pour le « travailleur intellectuel » qu’il est censé être.
Je frémis à l’idée de ces mais mains pas si nettes qui pourraient se balader partout sur moi.
Je me tourne vers lui et dis « En fait, je ne peux pas maintenant, ce n’est pas toi, c’est juste que… »
Il fait la tête mais me regarde partir sans dire un mot.
Mais comment je fais pour me trouver toujours dans ce genre de situation ?
Bon, demain ça ira mieux, je suis sûre que je finirai par « Le » trouver, celui avec qui « ça le fera ».
Mon pas se fait léger et je sors libérée et chantonnant en me disant « À chaque fois tout recommence
Toute musique me saisit »…