18/08/2016
Se poser des questions.
Hier, nous avions besoin d'un carnet de tickets de bus.
C'est déjà difficile de trouver Télérama alors des tickets...
Il fait chaud.
Je n'ai pas envie de grimper pour atteindre les automates de notre gare.
Nous partons à la gare principale puisqu'il nous faut faire des courses et que notre coin est encore en fermeture annuelle pour une bonne semaine.
Assise à l'ombre, j'attends le Goût.
Je ne peux pas lire car on téléphone à côté de moi.
Une jeune femme, presque une lycéenne, pas voilée, en jean et tee-shirt téléphone.
Et là, j'entends :
- Bilal, il exagère, il sort trop avec des Françaises.
J'ai envie de dire à cette jeune femme qu'elle aussi est une Française et que finalement le racisme est partagé.
Je ne dis rien.
Ça ne sert à rien et j'ai trop chaud...
Le soir, je regarde "la rue des allocs".
Enfin, je regarde le début.
Je suis rapidement dégoûtée par le choix de ceux qui attendent les allocs pour manger.
Le choix de la ville, Amiens.
Les jugements moraux de la journaliste.
"Ils boivent, ils ne cherchent pas de travail, ils jouent l'argent des allocs."
On dirait presque une commande de l'Etat pour faire baisser les aides.
Pour faire des économies...
Deux fois le cœur au bord des lèvres dans la même journée, ça fait beaucoup...
09:32 | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : la rue des allocs, pauvreté, alcool, rejet
10/03/2016
Depuis dix ans...
Depuis que je suis en âge de voter, je vote.
Au début c'était avec l'espoir que mon vote changerait le monde.
A vingt et un ans, on est naïve...
Depuis quelques années, dix longues années, je vote contre.
Je vote contre la famille Le Pen.
Je vote contre l'ancien président.
Aujourd'hui j'attends avec impatience la fin de mandat de celui-ci.
Celui qui nous a fait croire qu'il était de gôôôche et ne fait de cadeaux qu'aux grands groupes.
Les deux derniers ont eu raison de moi.
Je rejoins Coluche, dont pourtant je n'étais pas fan, qui disait : "Si voter servait à quelque chose, y a longtemps que ça serait interdit".
Il faut dire qu'on est gâté...
De celui qui adore les montres, qui part six mois et qui se permet de nous faire des leçons de morale à ceux qui planquent leur argent en Suisse.
De ceux qui aiment tellement les chaussures qu'ils acceptent n'importe quoi à ceux qui font de leur ville la plus endettée de France et en font travailler le personnel pour eux.
Sans compter, ceux qui donnent des légions d'honneur à des assassins et qui vendent en douce notre patrimoine.
Entre les uns et les autres, je ne sais vraiment plus pour qui voter.
Comme tous les parents, j'ai espéré un monde meilleur pour la génération suivante.
Nos enfants vivent plus mal que nous, leurs conditions de travail se sont dégradés et le travail est devenu précaire.
Et pourtant, je continue à rêver d'un mai 68, d'une France arrêtée et d'un patronat qui cède.
Le rêve, c'est gratuit
09:47 | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : politique, rejet, envie mai 68