18/08/2016
Se poser des questions.
Hier, nous avions besoin d'un carnet de tickets de bus.
C'est déjà difficile de trouver Télérama alors des tickets...
Il fait chaud.
Je n'ai pas envie de grimper pour atteindre les automates de notre gare.
Nous partons à la gare principale puisqu'il nous faut faire des courses et que notre coin est encore en fermeture annuelle pour une bonne semaine.
Assise à l'ombre, j'attends le Goût.
Je ne peux pas lire car on téléphone à côté de moi.
Une jeune femme, presque une lycéenne, pas voilée, en jean et tee-shirt téléphone.
Et là, j'entends :
- Bilal, il exagère, il sort trop avec des Françaises.
J'ai envie de dire à cette jeune femme qu'elle aussi est une Française et que finalement le racisme est partagé.
Je ne dis rien.
Ça ne sert à rien et j'ai trop chaud...
Le soir, je regarde "la rue des allocs".
Enfin, je regarde le début.
Je suis rapidement dégoûtée par le choix de ceux qui attendent les allocs pour manger.
Le choix de la ville, Amiens.
Les jugements moraux de la journaliste.
"Ils boivent, ils ne cherchent pas de travail, ils jouent l'argent des allocs."
On dirait presque une commande de l'Etat pour faire baisser les aides.
Pour faire des économies...
Deux fois le cœur au bord des lèvres dans la même journée, ça fait beaucoup...
09:32 | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : la rue des allocs, pauvreté, alcool, rejet
01/10/2015
40% des SDF sont des femmes !
Avant hier, j'ai regardé "Femmes invisibles" sur la cinq.
Je n'avais pas envie d'en parler,.
J'avais gardé ma boule pour moi.
Cette nuit, je n'arrivais pas à dormir, bien au chaud dans mon lit, me faisant un monde de petites choses qui disparaissent le matin.
Ces femmes s'étaient invitées.
Une insomnie, ça se partage...
Elles qui ne dorment pas ou si peu, elles marchent, elles ont peur la nuit, de se faire attaquer, voler.
Le 115 ne répond plus ou ne propose pas d'hébergement dès le début de la matinée.
Elles restent très discrètes sur leur parcours.
L'alcool, la drogue, un divorce, la misère, la honte, le rejet des familles...
Certaines, les plus jeunes disent que leurs parents sont au courant de leur situation.
Comment peut on laisser son enfant à la rue ?
Je ne sais pas.
On dit que ces femmes sont invisibles, ça doit être vrai.
Je vois les hommes, je ne rencontre jamais les femmes.
Elles se cachent...
09:26 | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : femmes, rue, précarité, alcool, drogue