16/09/2024
191 ème Devoir de Lakevio du Goût
Cette toile d’Anne-Françoise Coloumy, à défaut d’être nette, me renseigne.
Ce n’est pas la première fois que je vous propose de raconter une histoire sur une toile de cette dame.
Cette fois, je vous en demande une autre à propos de la toile qu’elle a peinte et que je soumets à votre imagination.
Comme vous, j’espère en savoir plus lundi…
J'aime beaucoup la toile proposée par le Goût, elle a quelque chose du seul appartement que nous n'avons pas voulu quitter mais qu'il nous a fallu laisser.
Eh oui, nous avions déjà un crédit sur le dos pour ma première librairie et j'ai eu peur d'en contracter un autre pour cet appartement qui ressemblait à la toile mais en mieux rangé.
Personne ne peint dans notre petite famille mais tout le monde lit.
Cette pièce, sa cheminée, ses livres sur des étagères dans l'espace ménagé par le passage des cheminées des étages inférieurs m'y a fait penser.
J'ai de nouveau envie de déménager et de retourner dans le Marais...
Mais parlons plutôt de la toile et de l'oeuvre en devenir, un tableau dans le tableau, et si ce tableau représentait la pièce, un tableau dans le tableau représenté à l'infini...
J'en ai le tournis, je viens de rajeunir, je suis libraire et l'Ours a 15 ans.
Et c'est bien, très bien même...
10:15 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : devoiir de lakevio-le goût, peintute
09/02/2015
La libraire sans qualités
Hier nous étions dans l'Est parisien.
Pas du côté de notre "endroit calme et arboré".
Je n'y passe plus.
Je ne regarde même plus.
Je n'ai aucune envie de retrouver ma bande de malfaisants.
Il nous est impossible de passer dans ce coin sans aller faire un tour dans une librairie connue.
La Tornade et moi regardions les polars.
Aucun déclic.
Je ne lis plus de polars depuis plusieurs mois.
La Tornade décide de relire ses classiques et demande à une jeune personne, dont c'est censé être le métier.
- Vous avez le Neveu de Rameau ?
Regard bovin de la jeune personne, coup d'œil rapide sur la table des nouveautés policières.
Elle a tapé sur son ordinateur "le Neveu". Avec Rameau comme auteur...
Il a fallu lui préciser qu'il s'agissait du "Neveu de Rameau" de Diderot.
Elle a aggravé son cas en demandant la date de parution.
La Tornade et moi, la regardions avec des envies de meurtre dans les yeux.
La Tornade a dû lui préciser que Diderot était un philosophe du XVIIIème siècle...
Nous avons songé un instant à la renvoyer au lycée.
Finalement nous n'avons rien dit.
Le travail est si difficile à trouver.
Elle finira bien par apprendre son métier...
10:21 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (25) | Tags : librairie, le neveu de rameau, regards échangés
29/11/2014
Je ne sais pas pourquoi.
En ce moment, je ne lis que des âneries, le dernier en date, je balance, c'est le Goût qui l'a acheté, dégouline de bons sentiments.
C'est l'histoire d'une caissière de supermarché, une jeune femme qui a un petit garçon de trois ans et d'un homme d'une cinquantaine d'années qui vient de se faire plaquer par sa femme qu'il n'aimait pas. Il la prend sous son aile, lui propose des vacances en Bretagne avec son petit.
J'ai oublié de vous dire que son fils médecin est là aussi, il "prend du recul", sa femme à lui a mis fin à ses jours.
Vous avez vu comme ça déteint la niaiserie ?
J'écris comme dans un roman sentimental.
Bon, je n'ai pas fini de lire ce chef-d'œuvre de la littérature contemporaine mais je sais que tout finira bien.
Bon je ne sais pas encore si elle vivra avec le père ou le fils où si un troisième larron va faire son entrée.
C'est beau comme du Barbara Cartland.
09:19 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : bons sentiments, bonté ?, mièvrerie
22/09/2014
les tribulations d'une cuisinière anglaise.
Margaret Powell n'est pas un écrivain, elle a juste écrit un livre de souvenirs.
Les souvenirs d'une petite fille pauvre qui ne mangeait pas toujours à sa faim.
Les souvenirs d'une petite fille mise au travail à 14 ans.
Dans l'Angleterre des années 20, le travail et la misère faisaient bon ménage.
D'ailleurs on y retourne à grands pas avec une classe moyenne qui s'étiole, une pauvreté galopante et des riches qui deviennent toujours plus riche en dormant.
En plus, ils souffrent de "phobie administrative"...
Mais revenons à mon apprentie cuisinière qui n'a pas la langue dans sa poche : "En fait, pendant toute ma vie en condition, j'ai constaté que les patrons se souciaient toujours énormément de notre bien-être moral. Ils se fichaient pas mal de notre bien être physique, pourvu qu'on soit capable de bosser.."
Finalement, rien n'a vraiment changé, on te demande d'être loyal à une entreprise qui te mettra à la porte sans état d'âme.
On te demande toujours d'être loyal à des gens qui n'ont aucune intention de l'être envers toi.
10:30 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (15)
07/09/2014
Messieurs les censeurs, bonjour !
Je lis souvent sur le Net que certains libraires se vantent de refuser la vente du livre de l'ex-compagne de notre Président.
La foule applaudit.
La foule est c... !
Elle a laissé tondre des filles qui avaient eu des faiblesses pour l'occupant.
Cette même foule n'avait pas été très résistante...
Je ne juge pas, je n'étais pas née et je ne sais pas qu'elle aurait été ma conduite dans ce genre de circonstances.
En revanche, comme ancienne libraire, je trouve ces donneurs de leçon odieux.
Depuis quand un boulanger refuse de vendre une baguette ?
C'est oublier un peu vite que les libraires sont là pour gagner leur vie en vendant des livres. Oui, ce sont aussi des commerçants.
Ce livre aurait été une aubaine pour moi et ma trésorerie.
Il faut croire que certains libraires n'ont pas besoin d'argent pour payer la TVA, les taxes diverses et variées et leurs fournisseurs.
Je n'ai refusé de vendre que deux livres :
- "Les français d'abord" parce que je suis contre ce genre d'ânerie mais je n'en ai pas fait un combat, j'ai dit qu'il était en rupture de stock.
- "Suicide mode d'emploi" car je ne voulais pas avoir sur la conscience le suicide de quelqu'un qui a un "coup de blues".
Pour ce qui concerne le reste, chacun est libre de ses lectures et je ne suis pas directeur de conscience.
J'ai vendu des piles de "Bicyclette Bleue", ce n'est pas trop ma tasse de thé ce genre de bouquins, j'ai lu le premier et basta.
Mais j'étais commerçante, pas donneuse de leçon de morale ou de littérature...
09:34 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (27)