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10/09/2020

Parfois je n'aime plus Paris.

paris,masque,civisme

Non, je ne vais pas encore déménager !
Juste je fatigue.
À chaque déménagement, je m'allège, en partie par choix, en partie parce que les déménageurs "oublient" toujours des colis.
C'est à l'usage qu'on s'aperçoit des pertes.

J'aime aller dans un musée lorsque j'ai envie.
Je n'ai pas envie de réserver un créneau pour parcourir des salles au pas de charge.
J'aime aller — pas souvent — au cinéma le matin pour être pratiquement seule dans la salle avec le Goût.

Je n'aime pas Paris sur masque et ses incohérences.
Passer masquée devant trois cafés, frôler la foule des gens en terrasse qui eux ne portent pas de masque.

D'ailleurs aujourd'hui, je vais faire comme eux.
Je vais aller chez le médecin pour mon renouvellement d'ordonnance.
Je vais partir masquée.
Je vais discuter avec un homme masqué pendant vingt minutes.
Puis, en sortant, je vais me précipiter dans un café, rien que pour pouvoir retirer ce fichu masque.

En arrivant, je retirerai ce "truc" mouillé, puant, et je vais le jeter.
Pas par terre comme beaucoup mais dans une poubelle.
Ce qui m'agace le plus ?
Porter un masque parce que c'est la loi et croiser tant de gens le nez au vent, les jeunes, les nounous, les vieux ventripotents et surtout les accros au téléphone, c'est à dire la majorité des gens.

03/09/2020

Rentrée des classes

Les filles ont fait leur rentrée, la grande, masquée et contente de ses profs.
La petite est contente de sa maîtresse et de l'école.
Et ça c'est plutôt exceptionnel.

À tout juste sept ans lorsque vous restez six mois sans aller à l'école, vous espérez ne plus jamais y mettre les pieds ! Jamais !

Le collège de ma rue a fait sa rentrée, une rentrée silencieuse puisque masquée.
Ce matin, j'ai jeté un coup d’œil à la fenêtre.
Ils sont là.
Même pas en groupe.
Ils ont le masque sur le nez, contrairement à de nombreux adultes.
Ils ont le nez masqué dans des livres.
J'avoue qu'à voir la rentrée des petits de sixième, mon cœur de grand'mère a saigné.

Nous sommes allés chez le médecin pour le Goût.
À la vitesse de "deux à l'heure", même pas sûre que ce soit "deux kilomètres à l'heure".
Sa crise de goutte joue les prolongations, nous sommes revenus encore moins vite, si si c'est possible, le tout ponctué de "aie aie aie".

A peine arrivée, j'ai jeté le masque à la poubelle.
Le seul endroit où je peux vivre sans masque, c'est chez moi.
Les longues promenades, j'évite.

J'ai l'impression de rejouer le confinement sauf que la voiture est de nouveau envahissante.
L
e monde devait changer.
Il change.
Il devient simplement encore plus individualiste.

collège, rentrée, masque

16/05/2020

J'suis snob, encore plus snob que tout à l'heure.

Masque, pivoine, Paris

"J'veux un masque de chez Dior ! "
Boris Vian doit faire des sauts de carpe dans sa tombe en voyant apparaître des masques "Louis Vuitton".
Je n'ai pas vu de masque Dior mais j'ai vu des masques Vuitton et Burberry's.
Je me suis demandé si on attrapait moins le CoViD-19 avec un "masque de créateur"...

Quant à nous, nous avons enfin obtenu un rendez-vous chez le coiffeur !
Ce sera le 23 mai !
Un client par heure, le Goût à dix heures, moi à midi.
La seule chose qui me vient à l'esprit en nous regardant c'est que ça ne sera pas du luxe.

Sinon, nous continuons nos vies de "déconfinés-confinés".
Les transports qui nous sont presque autorisés mais surtout presque interdits.
Partir après dix heures et être de retour avant seize heures.
Pourquoi faire ?
Pas de cafés, pas de musées, des cinémas fermés.
Même aller lire dans un square nous est interdit.
Le Goût et moi sommes toujours en tête à tête.
Nous ne sommes reliés au monde extérieur, enfin, extérieur au quartier, que grâce au téléphone.
Le téléphone est notre "perfusion de monde"...
Le Goût tousse toujours.
Depuis que les masques sont payants, ils existent.
Nous en trouvons, nous sortons masqués et il est difficile de respirer au travers de ces masques.
Nous avons enfin reçu les masques en tissu envoyés par des amies.
Nous ne les avons pas encore testés.

Bref, nous menons une vie passionnante...
C'est là que je regrette d'être une vraie Parisienne.
Je n'ai aucune famille à la campagne.
Si j'en ai une, elle est obligatoirement à plus de cent kilomètres à vol d'oiseau.
On ne peut même pas aller à l'hôtel dans un village perdu pour regarder pousser l'herbe.