heure-bleue

Hier, il fallait aller faire du ravitaillement.
Dans notre coin de banlieue où même le boucher part en vacances en même temps que les enfants, il nous reste un Simply et un Monop'.
Le Simply, c'est raisonnable mais pas attirant .
Le Monoprix, c'est attirant mais pas raisonnable.

Nous étions déjà allés au Monoprix avec Merveille.
Il nous restait donc le Simply, franchir la passerelle et se creuser la tête.

Acheter de la viande là ?
Impossible, je ne peux pas.
Je la regarde.
J'en regarde la couleur.
Je regarde la date d'emballage et je repose.
J'arrive tout juste à acheter du poulet du Périgord.
Bientôt je vais avoir des ailes qui vont me pousser.

Les légumes, c'est comme la viande, les moucherons en plus.
Ils sont moches, il nous arrive d'acheter un kilogramme de pommes de terre.
Pommes de terre qui se révèlent complètement impropres à la consommation lorsqu'on veut les utiliser.

Alors, hier on est revenu avec un panier presque vide.
Les fameuses escalopes de poulet, de l'ail en poudre.
Et même pas de chocolat.
Même lui n'est pas tentant.

Le pire ?
On a oublié le PQ !!!

Hier matin j'écoutais un lettré musulman parler de l'ignorance de leur religion par les principaux concernés.
"Ils ne connaissaient pas le Coran, pratiquent un islam de façade, cachant leur ignorance derrière des vêtements qui se servent qu'à les signaler aux foules." disait il.

Hier soir, nous avons rendu Merveille à son père.
Merveille qui grandit.
Merveille qui veut profiter de sa mère en mi-temps thérapeutique pour "burn out".
Puis, au dîner, j'ai regardé les infos.
Et là j'ai eu des envies de meurtre !

Voir détruire le patrimoine de l'humanité par des imbéciles ignorants qui préfèrent se servir d'une arme à feu plutôt que se cultiver a fait ressortir chez moi quelque chose de pas joli-joli...
Quelque chose que j'ai pensé mais que je vais bien me garder d'écrire.

Ensuite, j'ai espéré et j'espère encore que ce truc, fait devant des caméras complaisantes, n'était peut être que de la destruction de copies.
Une mise en scène, en quelque sorte.

Les bandits ayant toujours besoin d'argent, je me demande si dans quelques temps, certaines originaux de ces statues ne seront pas vendus dans la plus grande discrétion...

Le Goût a cru ressusciter hier.
C’était raté.
J’ai traîné un petit vieux au Monop.
Son regard s’est à peine éclairé devant le rayon des vins.
Là où d’habitude il traîne pendant un temps fou alors je continue les courses sans lui, il n’est même pas resté trois minutes.
Quand on est revenu à la maison, après avoir repris son souffle, il s’est attelé au dîner.
C’était bon !
La visite au Monop’ lui avait donné l’inspiration.
Il nous a préparé du saumon à l’estragon avec du riz basmati.
Pour une fois, le riz était cuit à mon goût.
Il a refait des crèmes au chocolat car avant-hier, il était dans le pâté, il a fait des crèmes à la vanille qu’il a fallu jeter.
Je l’aurais piétiné mais je ne l’ai pas fait, notre crève nous donne mauvais caractère.
Tout s’est bien passé. Demain, on doit récupérer Merveille.
Ça devrait être bien aussi…

Cette nouvelle grippe a servi de révélateur.
J'ai de moins en moins envie d'écrire.

J'écrivais ce blog pour parler des Merveilles.
Elles vont bien, enfin la petite va bien, la pourvoyeuse de microbes va mieux.
Merveille est comme ses grands parents, fatiguée...

J'aimais au début, écrire dans l'anonymat le plus total.
Même le Goût ne savait pas, il n'avait pas de blog.

J'aimais être lue par des inconnus.

Je ne voulais surtout pas que des proches lisent ce blog.
C'est fichu !

Alors, j'essaie d'éviter le personnel.
Je me lance dans le général.
Ce n'est pas simple de trouver une idée chaque matin sur des petits riens.

Je n'ai pas l'âme écologique donc je ne vais pas vous donner mes tuyaux pour protéger la planète sauf : "arrêter de faire couler l'eau lorsque vous vous lavez les dents !"

Je ne cuisine plus.
Je ne prends presque jamais de photo.
Je n'ai plus de chat.

Je n'ai pas, hélas, le talent de Mab pour faire une note drôle avec rien dedans...

Complètement malaaaade...
Et vous savez bien comment elle est.
Elle meurt.
Elle remeurt.
Mais elle reviendra...