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11/09/2007

Le temps passe trop vite

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Hier soir nous avons fêté l'anniversaire de l'Ours. Que le temps passe vite, je me retourne, il boude en haut d'une falaise en Bretagne, à peine le temps de respirer et il deteste son prof de latin, il est d'abord chauve comme sa fille, il est blond comme les blès, ses cheveux foncent, je le revois arrivant de chez le coiffeur, les cheveux bleus, pas le bleu des vieilles dames qui ont poussé sur le rincage, non un bleu pétant.

L'Ours est un nostalgique, l'Ours n'aime pas grandir, l'Ours conserve ses marinières de chez Agnès B, ses vieux tee shirt.

L'Ours contemple sa femme et sa fille, il n'en revient toujours pas.

L'Ours hier était ému alors il faisait de l'humour, il asticotait sa mère, sa belle mère, son père.

Je me retourne une derrière fois, il est là le petit garçon blond et ce matin, au téléphone, j'entends aussi sa fille.

Que le temps passe vite.

Bon anniversaire mon Ours.

10/09/2007

Celui qui se prend pour le roi du monde !!!

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L'homme est heureux comme un enfant à la veille des vacances scolaires, il est presque libre et finalement ce sentiment de liberté n'a pas de prix.

Son ex-tyran est vraiment un trou du cul, je sais l'expression peut sembler triviale mais elle est loin d'exprimer mon sentiment, l'homme travaille avec un jeune étudiant étranger, qui pour rester en France doit absolument être salarié, son visa arrive à expiration.

Alors, l'employeur qui aime faire souffrir mais qui bien sûr n'est pas là aujourd'hui a envoyé une lettre de licenciement au jeune étudiant, les raisons de ce renvoi sont obscures sinon le désir de mettre quelqu'un en difficulté, et malheureusement comme ce jeune homme ne travaille que depuis 4 mois dans cette charmante entreprise, il ne peut pas attaquer aux Prud'hommes.

Il a décidé de se défendre et de prendre RV avec un syndicaliste.

Ca s'appelerait pas un abus de position dominante ?

09/09/2007

Les marchés parisiens

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Ma rue parisienne et bruyante manque cruellement de commerces de bouche. Bars, plus ou moins branchés, se succèdent, fleuristes, une librairie superbe, quelques boulangers et pas un seul marchand de légumes, pas de fromager et plus de boucher.

Heureusement, il reste le marché; Je ne vais pas sur le grand marché, côté 11ème arrondissement, je vais sur le petit marché du dimanche, ça crie, ça parle toutes les langues, les bobos viennent s'y encanailler, les femmes arabes, voilées ou non, viennent avec les enfants, on nous fait goûter les produits, j'espère toujours pouvoir acheter des fleurs mais le seul marchand du cru doit espèrer refiler ses invendus de la semaine.

Sur ce petit marché, on ne trouve pas un seul marchand de schmattes, on ne trouve aucune nappe ignoble, c'est du solide, des lègumes en pagaille, de la charcuterie odorante, des fromages qui font envie, deux poissonniers qui vendent de l'or et un truc qui ne s'achète pas, l'ambiance du Paris des années 50, enfin celui qu'on imagine d'après les photos de Doisneau.

Le dimanche matin, enfin en fin de matinée, avec l'homme, je pars acheter du pain tunisien tout frais, des pommes de terre bio, et surtout j'essaie d'empêcher l'homme de dévaliser le charcutier, il ne doit pas se livrer à son sport favori - la dégustation d'andouille de Guéméné -, il doit éviter ce genre de débordements.

Et la Merveille me direz vous, la Merveille est encore trop petite pour venir avec nous sur les marchés mais hier elle est venue avec ses parents nous rejoindre au Monoprix. La Merveille était tout sourire dans les bras de sa mère, elle était tout sourire lorsqu'elle posait sa joue contre la mienne, pas pour faire un câlin, pour essayer d'attraper les livres, elle était moins souriante lorsque son grand père a voulu lui donner son biberon, elle n'avait pas très faim mais elle a vite retrouvé l'appétit pour la compote de pommes.

La Merveille, ses cheveux poussent timidement, ne manque pas de caractère, elle devient un charmant petit tyran, ses parents n'en peuvent plus de fatigue, lorsque nous sommes partis, sa grand mère maternelle lui parlait tendrement pour l'endormir...

07/09/2007

De la muflerie

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Une de mes amies, tout aussi désargentée que moi, je ne connais pas que des Madame de, a décidé de se chercher un travail d'appoint, enfin... un salaire d'appoint. Elle touche une toute petite retraite, elle a pourtant cotisé toute sa vie mais l'Etat, quoiqu'il en dise, n'est pas un Etat providence, il a même tendance à prendre plus qu'il ne rend.

Cette amie répond donc à une petite annonce classique "Vous devrez aller chercher un enfant à la crèche, lui donner son bain, le mettre en pyjama et le faire dîner". Elle téléphone et tombe sur le père qui s'étend longuement sur les tâches à fournir et les horaires élastiques, il ne parle pas de salaire !

Mon amie est plutôt timide, elle finit quand même par aborder, avec délicatesse, le sujet de sa rémunération.

Surprise du père, qui doit imaginer que c'est un stage en entreprise donc gratuit et réponse immédiate :"Vous comprendrez Madame que je n'ai pas envisagé cet aspect du problème"

Je ne suis pas sûre qu'il va trouver facilement une volontaire, autre qu'une personne de sa famille proche, pour aller chercher son bambin à la crèche.

06/09/2007

Je reprends mes petites habitudes

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Hier, je suis allée à ma banque, dans le Marais, c'est son seul avantage, la promenade est agréable, avant j'allais boire un café avec une amie mais elle a vendu sa boutique, lorsque je suis passée devant hier, j'étais toute triste, je n'ai pas perdu une amie, j'ai perdu un rituel.

Je vais très souvent à ma banque, pour montrer ma tête, faire voir que je ne me suis pas enfuie avec mon absence d'argent -mes comptes sont calamiteux- et je dois aller faire risette à ma chargée de compte.

J'ai décidé de me promener, il ne pleuvait pas, il faisait presque beau et là dans cette rue où les touristes s'agglutinent, ils étaient là, en vitrine, les sacs à main, ENORMES, aguicheurs et horriblement hors de ma bourse plate, je me suis pourtant arrêtée à chaque boutique. D'ailleurs c'est simple, ils sont tous pareils, grands, cloutés, dorés ! J'en ai vu un qui me faisait du gringue, il n'était pas monstrueux, il me plaisait bien mais j'avais encore la tête de ma banquière devant les yeux.

J'ai continué ma route vers la rue de la Roquette, je n'ai jamais aucune tentation dans cette rue.
Même dans le Marais, je trouve que Paris a perdu ce côté Ville Lumière, ma ville me ressemble, elle a l'air un peu dans la débine.

Je suis arrivée dans mon quartier populaire, de moins en moins populaire. Si la flambée des prix continue le Parisien va finir en banlieue, 40 m2 à la location dans mon coin presque 1000€ ! Ca ne laisse pas beaucoup de monnaie pour acheter des sacs...

Il est bien entendu que j'ai d'autres choses dans la tête que le prix des sacs à main mais je garde pour moi les sujets sensibles.