09/09/2007
Les marchés parisiens
Ma rue parisienne et bruyante manque cruellement de commerces de bouche. Bars, plus ou moins branchés, se succèdent, fleuristes, une librairie superbe, quelques boulangers et pas un seul marchand de légumes, pas de fromager et plus de boucher.
Heureusement, il reste le marché; Je ne vais pas sur le grand marché, côté 11ème arrondissement, je vais sur le petit marché du dimanche, ça crie, ça parle toutes les langues, les bobos viennent s'y encanailler, les femmes arabes, voilées ou non, viennent avec les enfants, on nous fait goûter les produits, j'espère toujours pouvoir acheter des fleurs mais le seul marchand du cru doit espèrer refiler ses invendus de la semaine.
Sur ce petit marché, on ne trouve pas un seul marchand de schmattes, on ne trouve aucune nappe ignoble, c'est du solide, des lègumes en pagaille, de la charcuterie odorante, des fromages qui font envie, deux poissonniers qui vendent de l'or et un truc qui ne s'achète pas, l'ambiance du Paris des années 50, enfin celui qu'on imagine d'après les photos de Doisneau.
Le dimanche matin, enfin en fin de matinée, avec l'homme, je pars acheter du pain tunisien tout frais, des pommes de terre bio, et surtout j'essaie d'empêcher l'homme de dévaliser le charcutier, il ne doit pas se livrer à son sport favori - la dégustation d'andouille de Guéméné -, il doit éviter ce genre de débordements.
Et la Merveille me direz vous, la Merveille est encore trop petite pour venir avec nous sur les marchés mais hier elle est venue avec ses parents nous rejoindre au Monoprix. La Merveille était tout sourire dans les bras de sa mère, elle était tout sourire lorsqu'elle posait sa joue contre la mienne, pas pour faire un câlin, pour essayer d'attraper les livres, elle était moins souriante lorsque son grand père a voulu lui donner son biberon, elle n'avait pas très faim mais elle a vite retrouvé l'appétit pour la compote de pommes.
La Merveille, ses cheveux poussent timidement, ne manque pas de caractère, elle devient un charmant petit tyran, ses parents n'en peuvent plus de fatigue, lorsque nous sommes partis, sa grand mère maternelle lui parlait tendrement pour l'endormir...
10:49 | Lien permanent | Commentaires (15)
Commentaires
rien ne vaut l'ambiance des marchés, c'est peut-être encore un des seuls endroits où les inconnus discutent entre eux et où on retrouve cette espèce d'innocence et de naturel qui manque cruellement à notre époque..je suis persuadée que la Merveille aimera ça quand elle sera en âge d'en profiter
bon dimanche
Écrit par : lacigale | 09/09/2007
Tu me tenterais presque... mais il est onze heures et je suis encore en pyjama, j'irai plutôt au G20 en fin de journée !
Écrit par : Milky | 09/09/2007
Tu as du arpenter le shouk harcarmel des milliers de fois... est ce qu'il te plaisait ?
Écrit par : ysa | 09/09/2007
J'adore aller sur les petits marchés et prendre mon temps :)
Écrit par : pyrome | 09/09/2007
si un jour, tu viens dans le coi, tu ne peux pas rater celui du cours lafayette, à Toulon, celui que Bécaud a chanté, un marché qi est un bonheur à lui tout seul: depuis les légumes, fruits, beaux et pas chers, les djellabahs à 5€ (je collectionne!) en passant par les olives , fruits secs, on a envie d'avoir des dizaines de paniers!
Écrit par : passagère | 09/09/2007
oui, les marchés sont une bonne façon de s'approvisionner en produits frais. Et de trouver dans certains étals "bazar" tout un tas de bricoles parfois difficiles à se procurer aileurs. Comme des barettes pour les futures couettes de Mademoiselle ta Merveille par exemple....
Écrit par : Saperli | 09/09/2007
C'est ce qui me manque près de chez moi, car le matin je suis très faignasse. Le mien, qui se tient le vendredi, est vraiment petit, à part mon marchand de légumes, il n'y a pas grand chose, un poissonnier, un petit fromager, son stand tiendrait dans une poche. Pas d'exotisme que du bon charentais.
Celui du matin à la Rochelle, je n'y vais qu'en sortant de chez la dentiste, mais lundi je ne pourrais même pas y faire un tour, car il me manquera une dent de devant et il faudra que j'attende au moins trois jours avant de combler le trou.
Donc je rentrerai voilée chez moi pour n'en ressortir que 3 jours plus tard, après avoir récupéré mon appareil du devant auquel on y aura ajouter la dent manquante.
Et ensuite, le définitif sera mis en place, mais pas tout de suite, car il faut que la gencive cicatrise bien et que les chairs se mettent bien en place. J'en ai encore pour un bon mois.
Donc, je reviens au marché de La Rochelle qui est couvert, très huppé et très cher. Quand j'ai l'occasion d'y aller, je fais un tour chez le fromager.
Je m'imagine la Merveille la première fois dans un marché tel que le tien, elle aura tous ses quinquets d'ouverts et ses oreilles capteront mille bruits qui peut être l'enchanteront.
Écrit par : tajmahal | 09/09/2007
Nous avons bien un petit marché pas loin de chez nous,mais le marchand de fruits et légumes n'a pas de concurrence,sauf le mercredi et le samedi, où un paysan de la Drôme vient vendre ses produits. Ce sont les seuls jours où nous y allons. L'autre se croit à Neuilly, compte tenu de ses prix. Et puis,ses produits n'ont pas ma saveur de ceux du paysan, rien que les tomates, elles ont le goût de tomates !!
bonne journée avec la merveille peut-être !!
Écrit par : patriarch | 09/09/2007
"Voici pour cent francs du thym de la garrigue
Un peu de safran et un kilo de figues
Voulez-vous, pas vrai, un beau plateau de pêches
Ou bien d'abricots ?
Voici l'estragon et la belle échalote
Le joli poisson de la Marie-Charlotte
Voulez-vous, pas vrai, un bouquet de lavande
Ou bien quelques œillets ?"
Ta note m'a fait de suite penser à cette chanson...
Écrit par : lesfillesde1975 | 09/09/2007
Bientôt la Merveille dégustera l'andouille de guéméné avec son grand-père
Écrit par : lili | 09/09/2007
J'adore faire le marché le dimanche matin. Petite j'y allais souvent avec mon père, c'était une sorte de tradition et depuis ça m'est resté. Mais qu'est-ce que les schmattes ?
Écrit par : Caroline | 09/09/2007
Si tu as l'occasion de venir un jour sur Marseille, je te ferai visiter celui du Vieux Port quand les pointus ramènent la pêche du petit matin, celui de Castellane avec ses senteurs d'épices, ses odeurs d'herbes et d'aromates et le marché des Capucins ou de Noailles; mais aussi voir le petit Souk de la porte d'Aix où les vendeurs n'ont pas d'étal; tout se vend au sol, trois livres, une paire, de chaussures, une bassine, une ceinture deux stylos bics...et où l'on négocie:la tchache va bon train et ça a encore un air de là-bas dis!
Écrit par : muse | 09/09/2007
Oh là, le marché j'aime bien mais sans ma bande de petits Lu parce que sinon, j'en ressors soit complètement ruinée (ils veulent tout acheter, tout goûter) soit complètement épuisée parce qu'il faut avoir les yeux partout pour ne pas en oublier un en route ...soit les deux à la fois !!
Quant à la merveille, elle mérite un énorme bisou qui pète dans le creux du cou, tu sais là où c'est tout chaud et que ça sent bon le bébé d'amour.
Écrit par : Lulu | 09/09/2007
J'ai abandonné les marchés depuis longtemps sauf pendant les vacances, c'est un tort. Bisous à la Merveille.
Écrit par : Phélycitée | 10/09/2007
J'ai un peu la phobie du monde et de la bousculade mais si je suis accompagnee oui j'aime aller au marche. Ma soeur
( qui est decedee cette annee) aimait beaucoup m'emmener sur les marches. Ce sont de beaux souvenirs.
Écrit par : Nathalie K. | 10/09/2007
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