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J'ai emprunté une photo à Julie 70, avec son accord. Patriarch a trouvé que mes notes étaient plus joyeuses depuis la naissance de la Merveille, c'est évident un enfant qui nait, c'est un pari sur l'avenir.

Je m'identifie à ces escaliers, fatiguée, usée mais je résiste, aux emmerdements, à la vie qui ne fait pas de cadeau où qui les reprend.

L'année dernière, l'homme, mon bibelot a eu un cancer, le mot fait peur, la chose encore plus !

Depuis nous vivons entre scanner, visites de contrôles à l'hôpital et prises de RV pour les nouveaux contrôles.

Dès le mois de juin, nous retournerons à l'hôpital pour prendre les RV, un nouveau médecin, qui lui même enverra l'homme voir un autre médecin et au bout du tunnel, le scanner, le truc qui fiche la trouille, à lui, comme à moi.

Pendant 6 mois, nous vivons presque normalement et puis l'angoisse monte à nouveau.

Alors oui, la Merveille nous donne un bonheur nouveau, alors oui, je suis plus sensible aux petites joies, à Balagan qui ronronne, à une rose parfaite, à une rencontre amicale.

Et oui, je sais que je marche sur un fil, que rien n'est jamais acquis et que le bonheur il faut l'attraper et surtout ne pas le lâcher..

Etre grand mère c'est la plus belle chose qui peut arriver à une mère. Etre grand mère, c'est simple comme tout, il suffit d'aimer, il suffit de regarder vivre.

Hier la Merveille avait sommeil, elle faisait des sourires, surtout à son grand père, c'est bien une fille et elle souriait de confiance lorsqu'elle entendait la voix de sa mère ou celle de son père.

Son père qui déteste la confier, qui lui répète tout doucement : "Papa, dit Papa" et la Merveille regarde son père, se concentre et sort un son, sa mère qui lui donne son bain, la sèche tout doucement, qui s"émerveille de sa Merveille.

Les progrès qu'elle fait d'une semaine sur l'autre, ses doigts qui serrent votre main, votre collier qu'elle attrape, son côté peste lorsqu'elle regarde partout et qu'elle fait semblant de ne pas vous voir.

Et la Merveille qui dort dans son joli berceau et son père : "Elle est belle ma fille, lorsqu'elle dort, j'en voudrais au moins 12"

Il ne sait pas alors qu'il est devenu un père comme les autres, son père aussi en voulait 12 lorsqu'il regardait son fils dormir, il trouvait qu'un c'était très suffisant lorsque nous passions la nuit à promener l'enfant qui ne voulait pas dormir.

Je ne sais pas si je vous l'ai déja dit mais elle est superbe, c'est la plus belle !

Il pleut sur Paris, une pluie régulière, soutenue, les oiseaux se taisent, les passants ne passent pas, l'homme joue sur son PC et il écoute France Inter, un grand moment de télé, la privatisation de TF1 ! A l'époque Bouygues a promis la lune et n'a pas offert un croissant, je cite : "Les plans sociaux ont été executés en douceur".

En fait, la privatisation de TF1, dans l'indifférence générale, a pourtant ouvert la porte à une nouvelle donne, celle que nous vivons actuellement, chômage, promesses non tenues, cynisme général.

Mais tout à l'heure, je vais voir la Merveille, j'espère que le moment venu, elle ne connaitra pas les difficultés de la génération de ses parents.

Et puis certains jours, j'en ai un peu assez de me battre contre des moulins à vent, je ne suis pas Don Quichotte même pas un de ses enfants, qui sont repartis gérer leurs affaires, en ce qui me concerne les jeux sont faits.

Cinq ans de Petit Nicolas c'est quand même une punition sévère !

Pour acheter un homme c'est comme pour acheter un meuble, il suffit d'un portefeuille.

Je viens d'entendre la liste de nos nouveaux Ministres et quelle liste !!!

-Des avec des casseroles aux fesses, ils font bling bling lorsqu'ils se déplacent.

-Des arrivistes, comme d'habitude, bravo à Rachida Dati, l'arabe de service.

- Des traitres, je pense en particulier à un médecin, qui n'a jamais pratiqué la médecine mais qui pratique avec talent l'art de retourner sa veste !

- Un ministère de l'Intégration, je me sens de moins en moins intégrée.

Je dirai un panel qui ressemble et rassemble des vauriens, c'est pas surprenant avec notre Calife qui a réussi son usurpation.

C'est pas une ouverture, c'est une béance...

Lulu, qui n'écrit pas assez souvent à mon grè, avait raison. Je me suis servie des mots clefs, ceux qui permettent d'arriver sur mon blog pour écrire ce texte sans queue, ni tête. J'ai évité de mettre "caresser chatte juive", je crains fort que celui qui a utilisé ce moyen pour trouver mon blog ne connaissait pas Balagan, elle a effectivement le poil doux et soyeux.

Hier après midi, j'ai fait prendre l'air à la planche à repasser, je suis allée prendre le coffret "Desperates Housewives", la saison 2, que j'avais regardé une première fois, je me suis aperçue que lors du premier passage, j'avais oublié de regarder certains épisodes, j'aime autant vous dire que ma pile n'a guère diminué (e) ?.

L'homme vient de me proposer d'aller au Louvre, je ne suis pas très motivée, il pleut, j'ai plus envie de ressortir mon abécédaire (celui qui ne sera jamais terminé), de vivre au ralenti, de lire enfin "Les petites filles", d'écouter les oiseaux qui font un boucan d'enfer, les parisiens sont partis s'ennuyer sous la pluie à la campagne, Paris devient enfin une ville sereine.

Milky passera peut être, Madame de aura bien quelque chose à me demander, non, je n'irai pas à la chasse de l'objet inutile dont elle a absolument besoin, j'ai assez de l'homme qui me fait écouter France Inter en boucle, qui siffle, qui ne sait pas rester tranquille.