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22/04/2006

Merci pour le chocolat



Ce matin, le facteur sonne, non, il ne sonne pas toujours deux fois, et nous signons pour un paquet, du chocolat et quel chocolat, je vais devoir le confisquer, l'homme se sert, repasse en douce comme un chat, si ça continue, je ne vais même pas pouvoir en goûter un.

Je tiens à remercier Véronique, une blogueuse (non je ne livrerai pas le nom de son blog) de sa gentillesse.

Bien sûr, nous avons été très soutenus par le peu de famille qui nous reste, mon fils, la jolie jeune fille et les autres que je ne cite pas.

Je ne peux pas vous remercier tous, vous êtes trop nombreux, mais les mails de soutien, les appels téléphoniques, non Lulu, je le jure, personne ne connaitra ton prénom !

La blogueuse, que je ne connais pas, en vrai comme disent les enfants, celle à qui, j'ai lancé des SOS et qui a toujours répondu à mes questions.

La blogueuse toujours en vacances, j'ai passé avec elle, ma dernière journée d'insouciance, celle qui materne, les enfants, les chats, les oiseaux (je trouve qu'il lui manque une mouette rieuse).

Mon amie exilée qui me manque mais elle sait que je pense à elle, celle qui a mal aux dents, celle qui chante et tous les autres, il me faudrait plusieurs blogs pour vous citer tous.

Oui, la vie reprend, j'ai toujours l'impression qu'il a laissé son cerveau en même temps que son rein, merci encore au blogueur qui a supporté l'homme et ses mots fléchés tout l'après midi.

Pour l'éclairage, je remercie EDF (quoique avec la facture que je viens de recevoir) et Balagan pour être restée fidèle à elle même, ch...

21/04/2006

Deux pour le prix d'une



Ce matin, levée à 6 h, j'ai horreur de ça, j'ai accompagné l'homme pour passer l'examen, celui qui dure 3 heures et dont je suis incapable d'écrire le nom.

Nous sommes arrivés à l'heure et seuls dans le service de médecine nucléaire, nous avons attendu sagement l'arrivée de la secrétaire (le plus important à l'hôpital, c'est pas le patient, c'est la paperasse) puis l'homme a eu droit à une piqure, un petit cachet et l'ordre de revenir dans 2 heures, de boire un litre d'eau et basta.

Obéissants, avions nous le choix, nous sommes partis dans un café du coin, où nous commençons à avoir nos habitudes et nous avons attendu, l'homme buvait son eau et des cafés, de retour dans le service, la salle d'attente était pleine et l'homme est parti s'allonger sur la table, pendant qu'une caméra tournait autour de lui.

Il est sorti plus d'une heure après, avec un large sourire, son squelette va bien, notre moral aussi.

Il a dévoré son repas, nous avons répondu au téléphone et maintenant il ronfle à côté de son chat qui dort sans bruit.

J'ai vu les premières pivoines, trop tard, j'avais déjà acheté mes roses fauves, j'avais délaissé mes bouquets depuis quelques temps.

Et hier me direz vous, vous vous en moquez, hier avec l'amie chercheuse d'appartements, je suis partie me promener l'oeil de l'amie cherchant les appartements à vendre.

Nous sommes tombées sous le charme, surtout elle, d'un escabeau de bibliothèque charmant et désuet et complètement inutile, nous sommes revenues ployant sous le poids de l'escabeau et depuis cette chose trone dans ma chambre, en attendant l'installation éventuelle de l'amie à Paris.

J'engage des paris, combien de temps vais je entreposer les Gaston Lagaffe de l'homme ?

19/04/2006

A chacun sa madeleine


Proust pouvait écrire 30 pages sur l'odeur des asperges qui cuisent, sa madeleine reste anecdotique, la mienne de madeleine, c'est la Ricoré, ça doit me rappeler le café de mon arrière grand-mère, fort économe, qui faisait du café avec un quart de paquet de Chicoré et 2 cuillères de café.

Longtemps, je me suis couché de bonne heure et la bougie à peine éteinte..Proust, je suis drôlement cultivée ce matin.

Mais venons en au fait, l'homme fatigué s'est couché de bonne heure, je n'ai pas eu envie de regarder un film toute seule, je suis venue le rejoindre avec mes 2 mug de ricoré, oui je lis au lit avec des mug de ricoré, en posant la première, je n'ai rien vu venir, en posant la deuxième, j'ai senti que je faisais une anerie, en beaucoup moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire mon lit avec sa jolie couette et taies d'oreiller assorties, s'est retrouvé couvert de Ricoré.

Nous avons changé les draps, les taies d'oreiller en vitesse, j'ai un lit bariolé, j'ai attrapé la housse, le drap du dessous et les taies au hasard.

J'assume tout, je continuerai à boire mes deux mug de Ricoré au lit.

Si la maison Neslé veut me faire un don, j'accepte !

18/04/2006

Heure bleue et son homme



L'hôpital a lâché l'homme dans la nature hier, un lundi de Paques, dans un Paris désert, avec comme consigne de trouver une infirmière, c'est fait, j'ai même eu la chance d'en trouver une charmante hier, qui est venue faire la première piqure ce matin et qui veut bien se charger du pansement à retirer dans deux jours.

Elle lui fera également les deux prises de sang pour éviter que les anti-coagulants lui fassent tomber ses plaquettes et se chargera également de la vérification car je n'ai pas réussi à trouver un généraliste présent dans mon quartier.

L'homme doit récupérer, il est dans sa chambre en train de lire Gaston Lagaffe, en fait, il dort avec Balagan, et moi, je cours, je fais les courses (l'homme d'habitude s'en charge), je dois penser à me faire livrer, je cuisine, l'homme a faim, il a été privé de nourriture pendant presque tout son séjour, court, trop court mais il fallait faire de la place pour les nouveaux arrivants, à l'hôpital on opére à la chaine.

Au suivant, au suivant.

Jolie jeune fille est malade, une infection rénale, la fièvre ne tombe pas, l'ours téléphone, travaille et s'occupe de sa Dulcinée, la mère et le fils, chacun dans un arrondissement différent, dorlotent.

Le 5 mai, l'homme a RV avec son chirurgien, il doit passer avant un dernier examen, je croise les doigts et après il sera surveillé pendant 10 ans.

Si, je vous dis que je suis fatiguée, que la machine à laver tourne, que le chiffon à poussière remue, que je n'ai même pas penser à m'acheter un bouquet de fleurs, que mes jardinières font la gueule, vous me comprendrez

15/04/2006

Tu n'es qu'un fumeur de gitane

Non, l'homme n'est pas un fumeur de gitane contrairement à l'homme aux oreilles de choux, l'homme est "était" ? un fumeur de blondes.

L'ablation de son rein a eu un effet positif sur l'homme, il n'éprouve plus, pas ? l'envie de fumer. Comme tous les convertis, il fait du zèle, à chaque visiteur et ils sont nombreux, fumeur ou non fumeur, il sent, félicite le non fumeur (celui qui a supporté ses cigarettes) et stigmatise le fumeur.

La mère de jolie jeune fille est passée le voir aujourd'hui, l'homme qui va mieux mais qui fidèle à l'image de l'homme standard, dort, lit des Gaston Lagaffe en tenant sa cicatrice, distribue des bons points, sa fidèle épouse qui partage l'armoire de la chambre sent à peine le tabac, son tabac ? c'est bien mais elle pourrait mieux faire, répondre au téléphone, aller le voir, lui apporter du thé bien chaud et bien sucré et nettoyer les armoires pour chasser cette odeur.

Quant à la mère de jolie jeune fille, elle doit aller au piquet, l'homme a senti le tabac lorsqu'elle a franchi la porte de sa chambre, ce n'est pas bien du tout.

Je me demande si l'appartement va enfin devenir non fumeur, je l'espère mais je doute, combien de résolutions se sont envolées en fumée ?