15/03/2006
L'heure tourne
L'heure tourne, à peine le temps de se lever, et nous sommes déjà le 15 mars, dans une semaine le printemps, qui revient toujours dans ces eaux là, et le scanner, qui revient moins souvent, la dernière fois, c'est lorsque l'homme s'est cassé dans un accident de voiture, vertèbres cassées et corset tout l'été.
Mon fils est parti à Bruges avec jolie jeune fille, ça me fait sourire jaune, lorsque j'étais à Bruxelles, il fallait que j'aille le voir à Paris, il n'a pas profité de notre hospitalité : "J'aime pas la Belgique, même lorsqu'il fait beau, on dirait qu'il pleut", la mauvaise foi de ce jeune homme n'est pas sans me rappeler quelqu'un.
Il appelle hier soir - " On dirait une carte postale, c'est superbe Bruges !"- , je lui conseille d'aller faire un tour à Ostende et puis de passer une journée sur Bruxelles, il ira à la Bascule, c'est pas loin de l'Avenue Louise et de ses boutiques de luxe.
J'ai brusquement une envie, d'aller faire un tour en Belgique, d'aller déjeuner chez "Les filles à papa" si elles sont toujours là, de retrouver mon Delaize et son rayon poissons, d'aller boire un café chez la Brésilienne, mais une fois de plus, je suis coincée par le scanner, par le RV de l'homme avec le ponte, mal aimable, dit-on.
J'ai appris à ne plus faire de projets, la vie nous ballote, finalement nous avons peu de prise sur elle.
L'heure tourne, les fleurs fanées attendent d'être jetées, le lierre d'être coupé.
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14/03/2006
Je ne suis pas un numéro même pas le 5
L'homme boit ses trois litres d'eau, avec de la grenadine, ça va le rendre diabètique.
Hier, je le traine à Monoprix, le seul magasin où je ne risque pas de le perdre, je le retrouve aux rayons whisky pur malt, pendant qu'il choisit avec amour, j'ai le temps de regarder toutes les cochonneries que j'achète rarement, les petits coussins roses brodés en Chine (par des jeunes filles prépubères) des verres roses (que je n'ai pas la place de ranger) et des cabas avec des morceaux de roses à l'intérieur (c'est très rose Monoprix cette année), le rayon broderie, alors que je suis sur le même abécédaire depuis 7 ans.
Nous remettons à l'étage pour payer, nous passons par le rayon lingerie, je m'arrête, je m'attarde et je vois l'homme qui rigole de bon coeur. Après questionnement, il m'avoue toujours riant, qu'un jeune couple (sales gamins) m'a regardée et a dit "Tiens une Jackson five".
Pour remettre les choses au point, certes je suis très mal peignée, certes j'ai les cheveux qui frisent, certes ils sont trop longs mais je suis plus claire que Michael Jackson, enfin lorsqu'il était petit.
C'est décidé aujourd'hui je vais chez le coiffeur si j'en trouve un qui ne me massacre pas, je veux ma tête en plus court, c'est simple pourtant !
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13/03/2006
Homme capricieux et même pas en bon état
L'homme vient de s'apercevoir que passer de l'état de bien portant, avec les corvées que ça suppose, à celui de "malade", sans définition de la maladie, présentait des avantages.
Samedi soir, l'ours et la jolie jeune fille nous invitent au restaurant, j'ai envie d'un chinois, d'un bon (baguette d'or et accueil efficace), le restaurant se trouve à Gambetta, l'homme boude : "C'est loin, j'ai froid", il n'ose pas dire : "J'ai mal", il sait que nous allons nous affoler, je ne cède pas, nous partons donc manger nos nems en toute bonne conscience, l'homme apprécie surtout qu'après ça descend pour revenir chez nous.
L'homme est un couche tôt, à 23 h, il baille et la lumière à peine éteinte de son côté, il dort, moins bien en ce moment mais il dort même s'il se réveille souvent, samedi soir, il n'a pas fait d'effort, à 23 h 30 les enfants repartis, il dormait.
L'homme travaille à la maison, il me prépare mon petit déjeuner (il continue), normalement il partage les corvées, j'habite un premier étage et j'ai l'impression que la poussière de la rue a élu domicile chez moi, l'homme n'est pas dérangé par la poussière, depuis qu'il est malade, il l'ignore comme le reste.
Je me pose une question, si les roles étaient inversés, qui continuerait à se taper les corvées ?
09:52 | Lien permanent | Commentaires (22)
11/03/2006
Lettre à un jeune poète
Mon ours, c'est comme ça que je t'appelle dans la vie de tous les jours. Tu ne vas pas être surpris par la photo, tu sais ce qu'on voit de nos fenêtres.
C'est vrai, il ne neige plus, l'arbre de la maison de la voisine, tu sais la maison qui nous fait baver d'envie commence même à avoir de jeunes pousses.
Même plus besoin de téléphone, aujourd'hui, je ne sais pas si tu viendras me lire, tu dors, heureux de pouvoir aller au salon de la bijouterie à Bâle, pendant que Jolie jeune fille sera en Turquie.
Je ne vous demande pas : "Qui va garder les chats, je le sais".
Ton père et moi avons le sommeil un peu perturbé, nous tenons des conversations un peu décousues la nuit.
C'est long d'attendre mais nous pensons, avons nous le choix ? que tout va bien ce passer.
C'était la réponse d'une mère à son fils..
10:53 | Lien permanent | Commentaires (30)
09/03/2006
Ensemble c'est tout
La vie reprend son cours normal, l'homme passera son scanner le 22 mars et verra un professeur le 30 mars.
Troublée par les évènements, j'en avais oublié mon asthme, hier je m'aperçois que je suis pratiquement en panne de médicaments, je dois à mon tour, me rendre chez le médecin, l'homme qui ne souffre plus décide de venir avec moi.
Devant l'arrêt du bus, un bus presque vide, nous montons, pas pour longtemps, avant la Bastille, on nous annonce une grève des ambulanciers, tout le monde doit descendre, nous continuons à pieds et songeons qu'une petite pause déjeuner s'impose, arrêt au Petit Bofinger, c'est plutôt agréable.
La pause déjeuner s'éternise, le médecin arrête ses consultations à 16 h, j'avoue que j'ai envie de rentrer chez moi, il pleut, j'ai envie de récupérer un DVD, l'homme insiste, il a envie de poser des questions au généraliste.
Nous sortons de chez le médecin (l'homme se sent plus vaillant), je passe faire un tour au Monoprix, je rencontre un copain de mon fils, on discute, retour à la maison vers 20 h, pas de blog, je n'ai pas le temps.
Aujourd'hui, la chercheuse d'appartement passe, elle ne cherche pas un appartement, elle veut des chaussures (ça prend presque autant de temps qu'une visite d'appartement), je veux mon DVD, j'insiste, je finis par le récupérer, j'en achète d'autres, une amie très chère me téléphone, J..fait la gueule, à mon grand regret, j'abrège l'appel, mon téléphone resonne, un ami décide de diner avec nous, il vient de partir (je n'ai pas le temps d'aller lire les blogs).
Nous sommes vivants, nous vous remercions tous de votre tendresse et de votre amitié, si la vie m'en laisse le temps, demain j'irai lire vos blogs.
22:45 | Lien permanent | Commentaires (27)