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23/11/2017

Je suis féministe mais...

Je suis féministe mais...
Mais je ne crois pas que la "lutte" des femmes pour l'égalité -je n'aime pas non plus le mot "lutte"- passe par des "e" ajoutés, auteur(e) me fait bondir.

Les révolutions ont toujours été faites par des bourgeois, en l'occurrence des bourgeoises.
Lorsqu'on vit avec un RSA, on se moque des mots.
On souhaite que les Restos du Cœur ouvrent toute l'année.
On souhaite que le fumier, celui qui nous a laissé avec les mômes et a organisé son insolvabilité, se fasse écraser par un camion.

Je suis féministe parce que j'ai élevée par une femme qui m'a appris que je ne devais pas attendre mon salut d'un homme.
Que je devais travailler pour être in-dé-pen-dan-te !

Je crois toujours que si une femme a le malheur de vivre avec un homme violent, un qui cogne, un qui surveille, elle doit avoir une possibilité réelle de le quitter .
Si une femme vit avec quelqu'un comme ça, elle pense à sa survie et à ses gamins.
C'est pas un "e" qui va changer sa vie mais un travail rémunérateur.
Ce ne sont pas des assistantes sociales qui se contentent des apparences et des : "Chuis maladroite, je me cogne souvent".

Sa liberté, on la gagne avec le nerf de la guerre : L'argent.
Et pour gagner de l'argent, il faut travailler et être correctement rémunérée.
Alors pour le coup je suis plus pour l'égalité des salaires que pour ajouter un "e" à auteur.
Ça c'est un combat qui a de la gueule.
Plus que l'écriture inclusive et qui va être plus difficile à mener.

Alors, vous mes sœurs, menez les vrais combats !
Exigez la parité des salaires et des positions !
Apprenez la liberté à vos filles !
Et ne les montez par contre les hommes, on gagne à être allié pas ennemi.

femmes, hommes, balagan, justice, rêve

 

Commentaires

Ok! Solidarité féminine ! Et que les emplois ne se fassent pas la malle comme les grosses fortunes.

Écrit par : Nina | 23/11/2017

Exigez l'écoute, le conseil, les moyens de fuir quand vous êtes en danger.
Quand les menaces, les coups sont votre quotidien, que l'on vous prenne au sérieux, que l'on vous protège vous et vos enfants et que le tyran soit puni.

Écrit par : edith | 23/11/2017

Il est regrettable de constater que le Secours Populaire, le Secours Catholique et les Restos du Coeur viennent plus en aide aux femmes contraintes de s'enfuir que bien des mouvements censés les soutenir.

Écrit par : le-gout-des-autres | 23/11/2017

Entièrement d'accord avec toi !! Le combat n'est pas terminé ! J'espère avoir transmis ces valeurs à ma fille mais aussi à mes fils! Ça passe par là aussi!

Écrit par : manoudanslaforet | 23/11/2017

Je me demande si ce n'est pas aux fils qu'il doit d'abord être transmis...

Écrit par : le-gout-des-autres | 23/11/2017

Je ne peux qu'approuver la totalité de ton billet.

Malheureusement, le nombre des femmes (et trop souvent enfants) battues augmente avec la démographie, la précarité, le chômage etc...

Franchement, je ne suivrai jamais les règles qu'on édicte sans réfléchir au fond du problème.

--
Dans les fléaux que tu décris, outre la disparité des salaires, il y aussi deux faits : quand il y a "un plan de licenciement", ce sont les femmes qui trinquent, et quand il y a un conflit entre un homme et une femme au travail (même au même niveau), c'est toujours l'homme qui gagne, et je parle en connaissance puisque j'ai été amenée à en soutenir plus d'une.

Écrit par : Sophie | 23/11/2017

Un beau texte que j'approuve dans sa totalité, bien dit ! Je t'embrasse.

Écrit par : Praline | 23/11/2017

Je suis bien d'accord avec toi!
on se trompe de combat et ce n'est pas en ajoutant des "e" aux mots que les inégalités hommes/femmes disparaîtront

Écrit par : Coumarine | 23/11/2017

Il est évident que lorsque l'on a le temps de batailler pour ajouter des "e" au mots, on n'est pas concerné (e) s par les coups, les différences de salaires...
100% d'accord avec ce que tu écris.

Écrit par : Fabie | 23/11/2017

Bonjour,

je ne puis qu'abonder dans votre sens quant à l'indépendance que nous devons de nous assurer ,
pour s'affranchir d'un conjoint violent , je serais plus réservée ( expérience d'enfance),
assistante sociale j'ai été , en secteur , une pour 10.ooo personnes environ,
le jour où j'ai- ds l'exercice de ma profession-rencontré cette très jeune maman portugaise ( plus ou moins clandestine)dont le compagnon était soldat en Angola, élevant seule son petit enfant ds une pièce taudis , et travaillant ds un pressing pour subvenir à "leurs besoins ",
savez vous comment elle s'y prenait : l'enfant, en son absence, était attaché sur sa chaise haute ...
j'ai fait ds la mesure de mes pauvres moyens sociaux en sorte qu'on ne le lui retire pas ,
un réalité non augmentée parmi d'autres !

Écrit par : lucile | 23/11/2017

Comme Lucile, je ne pense pas que l'argent et un emploi rémunéré suffisent à OSER quitter une situation de violence, ils sont un moyen mais ne sont pas le moteur. Il faut dire que ma mère m'a inculqué qu'l fallait avoir un métier et l'exercer pour participer à l'entretien du ménage, il n'était pas question d'une quelconque autonomie mais d'éviter les tâches dégradantes comme le ménage et la lessive. D'autre part, aller travailler c'est parfois être doublement exploitée voire harcelée : au travail et à la maison. "Apprenez la liberté et le respect à vos filles et à vos fils !

Écrit par : camille-madeleine | 23/11/2017

Ton texte résume bien la situation : rajouter un e apparaît comme futile dans le quotidien !

Écrit par : AGNES | 23/11/2017

Je vais aussi défendre les AS - parce qu'il y en a de nombreuses autour de moi et qui font bien leur métier. Personne n'hésite à signaler les conditions insalubres et les violences et du temps où je travaillais, nous avions quelques adresses secrètes pour les jeunes filles qu'on voulait marier et les femmes qui voulaient fuir leur horrible brute de compagnon.
Mais les places, comme souvent sont limitées...
Sinon, bien d'accord avec toi, ce n'est pas le e qui va changer les mentalités.

Écrit par : lakevio | 23/11/2017

Il n'empêche qu'aujourd'hui jeudi 23 novembre 2017, je viens d'entendre, à l'instant, sur France Inter, qu'une femme meurt sous les coups de son compagnon tous les 3 jours.
Alors, je continue à penser que le travail est salvateur, il permet de fuir.
Les assistantes sociales ne sont pas assez nombreuses.
Et que celles qui pensent qu'un "e" peut changer les mentalités tracent un petit bâton tous les trois jours au lieu de se focaliser sur la féminisation de la langue.

Écrit par : heure-bleue | 23/11/2017

D'autant qu'un mec tue sa nana pour la garder (!) alors que les nanas tuent leur mec pour s'en débarrasser.
J'ai un vieux souvenir comme ça, où un jour j'ai voulu intervenir parce qu'une femme se faisait baffer en pleine rue.
Elle fut la première à me tomber dessus en me disant que je me mêlait de ce qui ne me regardait pas...
Et un collègue dont la sœur, un jour genre "œil au beurre noir" lui avait dit de son mec "oui mais il est tellement gentil au lit"...
Si ce n'est p)as la preuve qu'il y a un domaine où il y a égalité réelle entre les hommes et les femmes, c'est bien le manque de jugeote...

Écrit par : le-gout-des-autres | 23/11/2017

Pas seulement le travail. On peut travailler, avoir une vie, essayer de s'épanouir et recevoir une gifle, des insultes, des gifles. Cela arrive dans tous les milieux, même les milieux intellectuels. Quelque part, dans les commentaires de nos blogues, il y a des femmes qui ont reçu des coups (qui ont peut-être failli en donner aussi, parce que la violence, c'est hélas contagieux), et des hommes qui disent "ta gueule" à leur compagne en public... Et puis qui l'oublient aussi vite. L'égalité des salaires et un travail n'est pas tout.

Ce qu'il faudrait c'est que -majoritairement- les hommes apprennent que les conflits ne se règlent pas à coups de coups. Je dis majoritairement car il y a des hommes qui se battent et des femmes qui se battent entre elles ou se font mal psychologiquement, mais dans une moindre mesure bien sûr, statistiquement (la douceur féminine est parfois un vain mot et le sexisme peut-être bien réel).

Pour le reste je verrai plus tard.

Écrit par : Pivoine | 24/11/2017

Madame, je suis entièrement d'accord avec vous, c'est comme cela que j'ai travaillé, et que j'ai parlé aux femmes autour de moi, et c'est comme cela que je parle aux jeunes filles que je rencontre, merci pour votre beau texte amicalement de Bruxelles

Écrit par : chantal duval | 23/11/2017

oh...que je l'aime bien ton article, je confirme tout! maman me disait la même chose, voilà pourquoi quand je suis tombée sur un alcoolo ensuite sur un joueur qui me surveillait comme le lait sur le feu, j'ai toujours pu me barrer avec mes enfants! L'indépendance!!!! l'égalité des salaires 1000 fois oui on bosse déjà bien plus qu'eux! Au lieu de ça , elle veulent changer les mots que des bécasses....bisous.

Écrit par : Tarrah | 23/11/2017

T'as bien raison, auteure c'est bête ; autrice c'est tellement mieux.
Là où je ne suis pas d'accord, c'est quand tu parles de "vrais combats". Je cite l'historienne Christine Bard : « la domination masculine forme un système dont tous les rouages doivent être combattus ». C'est une vision des choses en laquelle je crois fermement. Ce qui ne veut pas dire qu'il faut se sentir concerné par toutes les luttes féministes, ni que les débats sur l'écriture inclusive doivent occuper plus de place que les autres (marrant comme ils sont en quelque sorte venus "chasser" ceux qui avaient lieu sur le harcèlement et les agressions sexuelles), mais que le coup de privilégier les soi-disant "vrais" combats, à mon sens, c'est juste la meilleure manière de ne rien changer du tout.

Écrit par : Milky | 23/11/2017

Milky, je t'adore mais toi et moi sommes privilégiées.
Il est urgent d'aider les femmes par d'autres méthodes que l'écriture inclusive, qui ne coûte pas beaucoup d'argent.
Je remarque que les femmes qui occupent des postes importants pensent plus à leur carrière qu'à leur femme de ménage...
Et militent plus souvent plus activement pour la féminisation de l'écriture que pour le salaire de leurs femmes de ménage.

Écrit par : heure-bleue | 23/11/2017

Je pense comme Fabie, si on bataille pour l'écriture inclusive et autre mise au féminin, on laisse de côté les vrais problèmes, pourtant urgents à résoudre.

Écrit par : Mathilde | 23/11/2017

Ma mère qui savait pour l'avoir connu avec son père, m'a éduquée avec cet axiome "le meilleur des hommes ne vaut rien", et ne JAMAIS dépendre financièrement d'un homme.
Ma dernière patronne dotée d'une très belle fortune avait reçue la même leçon de sa mère...
Alors femme de chambre ou grande bourgeoise le combat pour le respect était, EST le même, avec de la monnaie dans sa poche c'est quand même un peu plus facile .
Un métier lorsque l'époux meure trop tôt...permet de survivre, c'est ma propre expérience...
J'ai une grande défiance envers les pseudos intellectuelles ou intellectuels si loin des vrais questions.

Écrit par : mume | 23/11/2017

Bon, pour l'instant je vais m'occuper de nourrir notre couple.
J'hésite.
Je ne sais plus, avec toutes ces bêtises, si je dois dire la bouffe ou le dîner...

Écrit par : le-gout-des-autres | 23/11/2017

Que l'on apprenne aux gamins à écrire correctement! Pour le reste ( qui n'est d'ailleurs pas un reste mais une réalité de tous les jours) rien à redire!

Écrit par : alezandro | 23/11/2017

j'ai entendu ça à la télé, le masculin le féminin....pffffft! ...... tu dis tout ce que j'ai pensé en mieux que je ne saurai le dire.... mais je le pense très fort !

Écrit par : emiliacelina | 23/11/2017

L'écriture inclusive et la féminisation des noms de métier (dont je parlais chez le Goût), ce sont des signes. On s'attache à changer les signes, en se disant peut-être que cela va faire évoluer les mentalités. Ou en même temps. Car on se bat tous azimuts.

J'ai vu un bout d'émission intéressante, là-dessus, hier soir justement... Une mathématicienne anglaise qui avait créé sa propre société informatique dans laquelle elle embauchait des scientifiques comme elle - qui restaient souvent sur le carreau parce qu'elles étaient de futures mères.

Les combats peuvent être tous azimuts. Les féministes (et ceux des hommes qui sont féministes ou le disent) peuvent aller dans tous les sens : symbolique, monétaire, économique, littéraire, artistique (ouah ! Je peux en parler, c'est un monde vachement sexiste, le monde artistique!) universitaire...

Et ce qu'il ne faut pas perdre de vue, je crois c'est qu'au final, ce sera une bonne chose pour tout le monde, les femmes, les enfants, les jeunes et les hommes. mais on a encore du pain sur la planche. L'écriture inclusive, c'est juste un peu embêtant et pas très pratique. Au bout de compte, ce n'est pas ça qui est le plus important et là, je crois qu'on est tous d'accord

Mais je crois que c'est quand même s'attaquer à quelque chose de symbolique. Ne pas oublier que l'orthographe a été codifiée sous Richelieu et l'Académie française et qu'une femme à cette époque-là ne valait pas grand-chose, même les reines en bavaient des ronds de chapeau .....................

Écrit par : Pivoine | 24/11/2017

D'accord -ô combien- avec chacun de vos mots, Heure Bleue... On essaie de nous faire adopter un faux combat par une clause qui certes ne coûtera rien à personne (c'est son vrai atout à leurs yeux) mais qui ne fera rien progresser et n'aidera personne.

Écrit par : Passante | 24/11/2017

"C’est marrant, hein, hier encore je m’en fichais totalement. Tu pouvais bien coller au masculin tout ce que tu voulais, ça me laissait indifférent (je m’enlève un e pour que tu lises jusqu’au bout). Bon, je vais même t’avouer quelque chose, je préférais qu’on ne m’appelle pas "écrivaine". Comme Bernard Pivot (avec lequel j’ai été élevée, il me gardait les vendredi soir quand mes parents sortaient), je trouvais qu’"écrivain", ça faisait moins vain, en quelque sorte.

Mais depuis, j’ai changé d’avis. Tu m’as fait gigoter les pompons avec ta façon de moquer de l’écriture inclusive, comme si elle n’était qu’un histoire de petit pois. Bien sûr qu’à moi aussi ça me fait bizarre, ces points qui ressemblent à des ordres. Mais t’es bigleux ou quoi ? N’as-tu donc jamais fait aucune négo dans ta vie ? Vas-tu faire semblant de croire que, pour changer la donne, il faut juste le demander gentiment, sans mettre un peu le point-poing sur la table ?! Tu vois pas que ce point est un caillou que les femmes sont obligées de mettre dans les chaussures de ceux (et celles) qui pensent que "le masculin l’emporte sur le féminin". Tu vois pas que sans caillou dérangeant, aussi petit soit-il, beaucoup de gens ne changeraient jamais de chaussures ?!

Moi aussi, j’aime l’orthographe, même si ça t’en bouche un coin-coin. Je peux passer des heures à lire des règles de grammaire. J’ai fait des études de linguistique. Je suis abonnée, sur Twitter, au compte @LeMonde_correct, ces gens sont de génies de précision. Mais les règles, c’est vivant, mon grand, ma grande. Ça m’exaspère que tu n’aies pas capté que tout vit et vibre et bouge.

Bon, je reconnais, tu ne fais pas que m’énerver : tu m’amuses, aussi. Nan, mais ta tête l’autre soir, à un dîner, en train de dire que "le masculin est un neutre" ! Ah nan mais le gros menteur ! Ton nez s’allongeait autant que, par là-dessous, ton jovial. Alors comme ça, tu valorises le neutre ? Première nouvelle ! Tu serais neutre, toi ? ! Toi qui, dès qu’une femme n’a pas de talons, la regardes comme si elle ne méritait pas d’étalons. Le pire, c’est que j’exagère à peine. Et tu sais, j’ai l’air de parler comme si tu étais un homme, mais tu peux pareillement être une femme. Les planquées au fond, derrière la salade de kale, je vous vois. Je vous ai entendues me dire "C’est quand même pas un combat primordial de nous les femmes", alors que le langage est le propre de l’être humain.

On met les "e" qu’on veut

Au fait, as-tu déjà vraiment lu ce que propose l’écriture inclusive ? Il n’y a pas que ce point-poing. Et même, le point on s’en bat les créoles. Ce point est juste une alerte qui vient dans la pensée. C’est pour qu’on écrive en se posant des questions. Pour qu’on sache reformuler une phrase. Qu’on se pose un quart de seconde en se demandant "Ah oui, c’est vrai, comment on pourrait le dire autrement ?" devant une phrase qui avale le féminin. Une alerte, oui.e.

Alors bien sûr, une alerte est à la merci de quiconque appuie sur "désactiver les alertes", et c’est ce que notre ministre Edouard Philippe a fait récemment en invitant les fonctionnaires à "ne pas faire usage de l’écriture dite inclusive" dans les textes destinés au Journal Officiel. Je suis assez tentée de lui retirer ses "e", du coup, au ministr. Douard Philipp. Mais encore plus poétiquement, une chose contre laquelle il ne peut rien, c’est que le caillou est bel et bien dans la chaussure. L’écriture inclusive a désormais une amie nouvelle : l’écriture intuitive. Laissons les académiciens académiser. Il y a parmi eux des gens que j’adore. Je leur ai mis un "e" depuis longtemps. On met les "e" qu’on veut, en fait. De plus, on ne peut pas faire d’omelette sans placer de "e". C’est bon, les "e", même brouillés, eh !"

Sophie Fontanel

Écrit par : La Baladine | 24/11/2017

"L’écriture inclusive a désormais une amie nouvelle : l’écriture intuitive. "

C'est pratiqué couramment, il suffit de lire les journaux et les devoirs des mômes... ;-)

Écrit par : le-gout-des-autres | 24/11/2017

Je n'aurais certainement pas choisi Sophie Fontanel comme exemple.
Journaliste à Cosmopolitan pendant des années et incitant les femmes à suivre des régimes pour coller à l'image qui plaît.
Son seul fait d'arme ?
Garder ses cheveux blancs !
Les bourgeoises des beaux quartiers ont les cheveux blancs depuis des années, ce "blanc sénateur américain", une teinture comme les autres.
Pendant que cette ex-journaliste qui a vécu de la futilité des lectrices de la "presse féminine", devient féministe avec l'âge, et que j'écris ce commentaire, une femme vient de mourir sous les coups d'un homme.

Écrit par : heure-bleue | 24/11/2017

Et pendant ce temps là, pendant que la femme agonise, un petit garçon qui pleure dans la cour d'une école parce qu'il a pris un pain, est entouré d'autres petits garçons qui lui crient "hou la filleeee ! Hou la filleeee" sous le regard indulgent de la maîtresse d'école.

Écrit par : le-gout-des-autres | 24/11/2017

Heure Bleue, si tu avais lu mon dernier billet autrement qu'en diagonale, tu aurais eu l'information que tu sembles avoir découverte hier...

Le billet de Sophie, c'est une réflexion dans la même veine que celle de Célestine, pleine de bon sens( parce que les symboles ont du sens et n'empêchent pas de prendre le reste à bras-le-corps), et, cerise sur le gâteau pas dépourvu d'humour, précieuse qualité qu'elle n'a pas perdu ;-)

Benoîte Groult, puisque tu la cites, fut elle aussi, tardivement (elle ne s'est revendiquée féministe que passé la cinquantaine) une remarquable dénonciatrice de la "tradition" culturelle de l'infériorité féminine, et militait activement pour la féminisation des noms de métiers.

@le Goût, il y a aussi des maîtres d'école...

Écrit par : La Baladine | 24/11/2017

oups "dépourvue"

Écrit par : La Baladine | 24/11/2017

re-oups "perdue"

Écrit par : La Baladine | 24/11/2017

Comme quoi, les "e" :-D

Écrit par : La Baladine | 24/11/2017

Ce qui est drôle c'est qu'on donne l'impression de ne pas être d'accord, tous, là, alors qu'en fait, on l'est. Rien n'est incompatible, quand on est convaincu du bien fondé de l'évolution des mentalités dans le domaine des relations entre les uns et les autres.
Et comme dit Pivoine, enfoncer le clou, ça se fait tous azimuts. Et ça passe par des symboles. Des symboles forts. Même si changer les symboles ne saurait être suffisant, bien évidemment.
L'écriture inclusive n'est sûrement pas très adroite. Mais elle prouve que quelque part, on réfléchit à changer les mentalités.Elle a le mérite d'exister et de susciter des débats intéressants.
dans chaque combat, il y a toujours des symboles à changer. Je comprends que certaines personnes descendant des esclaves noirs se battent pour débaptiser certaines rues qui portent des noms de colonialistes. C'est un symbole, il n'effacera pas complètement le racisme, mais il contribue à l'évolution des mentalités.
Sophie Fontanel est comme tous les êtres humains: elle a le droit d'avoir fait des erreurs de jeunesse, et d'avoir évolué positivement. Et je trouve que son discours actuel est intéressant et me donne de l'espoir.
Bisous chers tous. Et n'oubliez pas qu'il y en a qui ont toujours un intérêt à ce que les gens se bouffent le nez, ça permet de faire passer en douce des trucs chelous...
¸¸.•*¨*• ☆

Écrit par : celestine | 24/11/2017

PS : moi non plus je n'aime pas auteure, je préfère largement « autrice » je vais le proposer à l'Académie. ;-)
¸¸.•*¨*• ☆

Écrit par : celestine | 24/11/2017

Je lis un livre dont l'auteur est une femme et je ne changerai rien.

Écrit par : mab | 24/11/2017

Et l'instituteur de ta fille, elle est gentille ?

Écrit par : celestine | 24/11/2017

là, tu pinailles Célestine, on a toujours dit instituteur/institutrice, directeur/directrice, avocat/avocate (et on ne rajoute pas un "e" à maître).
Et pour les petits, c'est souvent maîtresse.

A ce compte-la, on devrait aussi masculiniser tous les qualifificatifs en "asse" dont on affuble hélas les femmes !

Écrit par : Sophie | 24/11/2017

Pour "connasse", il y a la version masculine "connard".
Il y a évidemment la version luxe, genre "connard laqué" qui couche mal avec connasse.
Pour "bombasse", je suis sûr que c'est "bonbon"...

Écrit par : le-gout-des-autres | 24/11/2017

@Sophie
Non, je ne pinaillais pas, je démontrais par l'absurde. ;-)
« On a toujours dit instituteur/institutrice, mais pas auteur/ autrice » certes. C'est vrai.
Mais est-ce un argument que de dire « on a toujours fait comme ça » ?
C'est surtout un argument d'immobilisme qui sert bien ceux qui n'ont pas envie de changer quoi que ce soit.
On a toujours payé les hommes mieux que les femmes, alors pourquoi ça changerait ? ;-)
¸¸.•*¨*• ☆

Écrit par : celestine | 25/11/2017

La pauvre Heure Bleue va se demander si c'est bien d'avoir autant de commentaires un vendredi soir (surtout que tout le monde est d'accord sur le fond), ou si c'est plus tranquilou de commenter les carottes brillantes de Lakévio o;) (y a sûrement un truc inclusif à dire là-dessus, ces carottes sont trop brillantes pour être honnêtes !!!)

Écrit par : Pivoine | 24/11/2017

Un festival ! J'en remercie beaucoup, pas tous (tes), pour ce moment de lecture qui me donne la banane ce matin...

Bleck

Écrit par : Bleck | 25/11/2017

C’est marrant, hein, hier encore je m’en fichais totalement. Tu pouvais bien coller au masculin tout ce que tu voulais, ça me laissait indifférent (je m’enlève un e pour que tu lises jusqu’au bout). Bon, je vais même t’avouer quelque chose, je préférais qu’on ne m’appelle pas "écrivaine". Comme Bernard Pivot (avec lequel j’ai été élevée, il me gardait les vendredi soir quand mes parents sortaient), je trouvais qu’"écrivain", ça faisait moins vain, en quelque sorte.

Mais depuis, j’ai changé d’avis. Tu m’as fait gigoter les pompons avec ta façon de moquer de l’écriture inclusive, comme si elle n’était qu’un histoire de petit pois. Bien sûr qu’à moi aussi ça me fait bizarre, ces points qui ressemblent à des ordres. Mais t’es bigleux ou quoi ? N’as-tu donc jamais fait aucune négo dans ta vie ? Vas-tu faire semblant de croire que, pour changer la donne, il faut juste le demander gentiment, sans mettre un peu le point-poing sur la table ?! Tu vois pas que ce point est un caillou que les femmes sont obligées de mettre dans les chaussures de ceux (et celles) qui pensent que "le masculin l’emporte sur le féminin". Tu vois pas que sans caillou dérangeant, aussi petit soit-il, beaucoup de gens ne changeraient jamais de chaussures ?!

Moi aussi, j’aime l’orthographe, même si ça t’en bouche un coin-coin. Je peux passer des heures à lire des règles de grammaire. J’ai fait des études de linguistique. Je suis abonnée, sur Twitter, au compte @LeMonde_correct, ces gens sont de génies de précision. Mais les règles, c’est vivant, mon grand, ma grande. Ça m’exaspère que tu n’aies pas capté que tout vit et vibre et bouge.

Bon, je reconnais, tu ne fais pas que m’énerver : tu m’amuses, aussi. Nan, mais ta tête l’autre soir, à un dîner, en train de dire que "le masculin est un neutre" ! Ah nan mais le gros menteur ! Ton nez s’allongeait autant que, par là-dessous, ton jovial. Alors comme ça, tu valorises le neutre ? Première nouvelle ! Tu serais neutre, toi ? ! Toi qui, dès qu’une femme n’a pas de talons, la regardes comme si elle ne méritait pas d’étalons. Le pire, c’est que j’exagère à peine. Et tu sais, j’ai l’air de parler comme si tu étais un homme, mais tu peux pareillement être une femme. Les planquées au fond, derrière la salade de kale, je vous vois. Je vous ai entendues me dire "C’est quand même pas un combat primordial de nous les femmes", alors que le langage est le propre de l’être humain.

On met les "e" qu’on veut

Au fait, as-tu déjà vraiment lu ce que propose l’écriture inclusive ? Il n’y a pas que ce point-poing. Et même, le point on s’en bat les créoles. Ce point est juste une alerte qui vient dans la pensée. C’est pour qu’on écrive en se posant des questions. Pour qu’on sache reformuler une phrase. Qu’on se pose un quart de seconde en se demandant "Ah oui, c’est vrai, comment on pourrait le dire autrement ?" devant une phrase qui avale le féminin. Une alerte, oui.e.

Alors bien sûr, une alerte est à la merci de quiconque appuie sur "désactiver les alertes", et c’est ce que notre ministre Edouard Philippe a fait récemment en invitant les fonctionnaires à "ne pas faire usage de l’écriture dite inclusive" dans les textes destinés au Journal Officiel. Je suis assez tentée de lui retirer ses "e", du coup, au ministr. Douard Philipp. Mais encore plus poétiquement, une chose contre laquelle il ne peut rien, c’est que le caillou est bel et bien dans la chaussure. L’écriture inclusive a désormais une amie nouvelle : l’écriture intuitive. Laissons les académiciens académiser. Il y a parmi eux des gens que j’adore. Je leur ai mis un "e" depuis longtemps. On met les "e" qu’on veut, en fait. De plus, on ne peut pas faire d’omelette sans placer de "e". C’est bon, les "e", même brouillés, eh !

Sophie Fontanel

Écrit par : La Baladine | 28/11/2017

Tu peux bien me faire des copies des textes de Sophie Fontanel, qui n'est pas un écrivain, à peine une journaliste de la presse féminine.
On voit bien que vous n'avez pas d'enfant en primaire prêt à se prendre les pieds dans l'orthographe.
J'ai les cheveux blancs, je ne suis pas la seule, je n'en fait pas un mauvais bouquin.

Écrit par : heure-bleue | 28/11/2017

Ainsi soient-elles... Benoîte Groult et Heure Bleue !

Écrit par : Gwen | 28/11/2017

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