20/12/2019
Mourez et nous ferons le reste.
Je dois dire que ce mois de décembre n'a pas été le plus excitant de notre existence.
Même si je soutiens la grève, je suis comme tout le monde, j'en subis les conséquences.
Et encore, je ne travaille plus, je n'avais qu'à trouver les cadeaux de Noël à faire.
En évitant si possible les quartiers trop touristiques de notre coin.
On a réussi à prendre un bus !
J'étais coincée entre un malheureux Chinois qui s'endormait debout et qui sentait la friture.
Je n'ai pas reconnu le parfum des nems mais je l'ai plaint de tout mon cœur.
J'ai moins éprouvé de compassion pour celui qui donnait l'impression d'avoir dormi dans son cendrier...
On sentait tous le chien mouillé mais le Goût et moi avions la chance de ne pas être en route depuis l'aube.
Hier, le Goût a remonté un courrier.
L'accroche disait : "Vous recherchez une solution d'accueil sécurisante pour votre parent pour passer l'hiver en tout sécurité ? "
J'ai traduit immédiatement "Vous voulez vous débarrasser de vos vieux ? Vous pouvez les mettre pour un moment dans une maison de retraite où ils ne pourront pas se sauver ! "
En effet, d'après "Google Maps", le premier café est à côté de la gare, la gare est loin.
En plus lorsque vous aurez payé votre séjour, il ne vous restera rien pour boire un café.
On se demande encore comment ces vautours ont eu notre adresse !
Comment ont-ils su que nous n'étions pas des perdreaux de l'année, sachant qu'avec la réforme des retraites, on pourrait presque être encore au travail.
D'ailleurs, dans quelques années, on pourra voir des paquets de vieux de seniors, errants dans des entrepôts dont ils ne trouveront pas la sortie.
10:05 | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : courrier, maison de retraite, rire jaune
31/01/2018
Si tu t'imagines, fillette, fillette...
Le seul établissement d'importance que je connaissais dans le coin où j'habite est un grand hôpital.
Lorsque j'étais enfant, c'était une maternité et un hôpital pour enfants.
Ma plus jeune sœur, toujours malade sérieusement, a fait là-bas de nombreux séjours.
Aujourd'hui, c'est un mouroir pour vieux à 3 500 € par mois...
Lorsque je passe devant avec le Goût, je vois qu'on pose des plateaux vers 18 heures et à 19 heures, rideau ! On ferme les lumières.
Comme partout on manque de personnel.
Si vous êtes une vieille un peu lente, on vous retirera votre plateau trop tôt.
Si vous êtes "dépendante", un mot qui fait peur, vous serez lavée une fois par mois et vous marinerez dans vos couches souillées.
Cachez ce vieux que je ne veux pas voir !
C'est oublier bien vite que ce vieux a été jeune, a travaillé, a fabriqué de la richesse et que la moindre des choses serait de le traiter convenablement.
L'Etat, comme les autres, trouve que le vieux coûte trop cher.
Qu'il est trop encombrant.
On n'ose pas encore le piquer mais on lui pique l'argent qu'il a gagné.
Un vieux ça ne peut pas se défendre.
Parfois, lorsque le mois est long, le vieux fait les fins de marché pour ramasser quelques légumes.
Pourtant sans les vieux qui se donnent à fond pour aider les autres.
Sans les vieux qui aident les moins chanceux à apprendre à lire et à écrire.
Sans les vieux qui trouvent encore le moyen d'aider leurs petits-enfants, la misère serait encore plus grande dans notre beau pays.
Hier, j'ai regardé un mini reportage sur les maisons de retraites danoises.
J'ai regretté d'être une Française.
On n'a pas le regard tendre pour nos anciens, ici.
09:32 | Lien permanent | Commentaires (35) | Tags : maison de retraite, grève, argent