07/09/2020
Je faisais souvent ce rêve.
Traverser le pont du Carrousel un matin de printemps et découvrir l’entrée du Louvre sans une voiture.
Qu’en pensez-vous ?
Aimeriez-vous voir ça ?
Je l’ai vu et fait mais il n’est pas sûr que le rêver soit moins beau
Si vous ne l’avez pas fait, imaginez-le et dites le lundi, racontez votre rêve.
Voilà...
Lorsque je vois le Louvre en rêve, ce qui m'arrive rarement, voire plus du tout aujourd'hui, ce n'est pas un rêve.
C'est plutôt un cauchemar récurrent.
Malgré mon âge avancé, je suis quand même née après la guerre.
Je n'ai donc connu aucun bombardement.
Mes parents ne parlaient jamais de cette époque.
Quant à mon père, je comprends sa réticence, la Pologne ne laisse pas de "jolis souvenirs"...
Je dors, je rêve, c'est la guerre.
J'entends le sifflement des bombes.
Je sais que je vais mourir.
Je me réveille en sursaut et j'ai peur.
Ce n'est pas une fiction, j'ai fait ce rêve pendant des années.
Je ne le fais plus depuis très longtemps.
Mais je ne vais jamais au Louvre tôt le matin.
09:30 | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : devoir de lakevio-le goût, rêve ou cauchemar
03/09/2020
Rentrée des classes
Les filles ont fait leur rentrée, la grande, masquée et contente de ses profs.
La petite est contente de sa maîtresse et de l'école.
Et ça c'est plutôt exceptionnel.
À tout juste sept ans lorsque vous restez six mois sans aller à l'école, vous espérez ne plus jamais y mettre les pieds ! Jamais !
Le collège de ma rue a fait sa rentrée, une rentrée silencieuse puisque masquée.
Ce matin, j'ai jeté un coup d’œil à la fenêtre.
Ils sont là.
Même pas en groupe.
Ils ont le masque sur le nez, contrairement à de nombreux adultes.
Ils ont le nez masqué dans des livres.
J'avoue qu'à voir la rentrée des petits de sixième, mon cœur de grand'mère a saigné.
Nous sommes allés chez le médecin pour le Goût.
À la vitesse de "deux à l'heure", même pas sûre que ce soit "deux kilomètres à l'heure".
Sa crise de goutte joue les prolongations, nous sommes revenus encore moins vite, si si c'est possible, le tout ponctué de "aie aie aie".
A peine arrivée, j'ai jeté le masque à la poubelle.
Le seul endroit où je peux vivre sans masque, c'est chez moi.
Les longues promenades, j'évite.
J'ai l'impression de rejouer le confinement sauf que la voiture est de nouveau envahissante.
Le monde devait changer.
Il change.
Il devient simplement encore plus individualiste.
09:57 | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : collège, rentrée, masque