02/04/2020
J'ai perdu le compte des jours.
Hier, nous sommes sortis avec l'aval de notre médecin et les attestations adéquates en poche.
De source gouvernementale nous pouvions sortir en couple.
Nous ne risquons pas plus de transmettre et d'être contaminé que lorsque nous recevons une commande d'une grande surface car le malheureux qui livre est sans masque ni gants, parle tout juste français et veut approcher trop près à notre goût.
Hier, nous avons été frappés par le nombre de commerces fermés définitivement.
Les restaurants, les petites boutiques de vêtements, les commerces alimentaires ciblés sont fermés, voire déjà en vente.
C'est d'une grande tristesse.
Dans mon coin, les autres commerçants, les plus solides, ont choisi la fermeture pour vacances anticipées où ont choisi des horaires d'ouverture réduits.
Pour notre promenade, nous respectons scrupuleusement l'éloignement autorisé d'un kilomètre.
Même la rue des Abbesses est déserte, à l'exception du trottoir de la boulangerie où la queue est longue mais peu dense, les clients respectant au delà du mètre de séparation entre eux.
Le Goût a passé une commande ce matin dès sept heures.
La livraison arrivera dans une semaine.
Uniquement des produits genre ricoré, yaourts, café.
Pas d'oeufs puisque les oeufs ne peuvent plus être mis en boîte faute de de personnel dans les entreprises de conditionnement dont les usines sont à l'arrêt.
On a cru qu'il y avait pénurie pour cause de fabrication de gâteaux à la maison mais non, c'est juste qu'il n'y a personne pour ranger les oeufs dans les boîtes...
Finalement, on découvrira bien un jour où sont les bienfaits de cette période étrange...
10:23 | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : confinement, promenade
Commentaires
Nous sommes sur une autre planète.
Écrit par : Nina | 02/04/2020
Paris ressemble en ce moment à certains villages de campagne qui se sont désertifiés, et c'est certain que cela doit être triste à voir !
Pourtant les poules, elles, continuent de pondre, je me demande où vont les œufs...
Je n'ai pas pensé à demander à mon fils si les œufs de ses poules sont récupérés,comme à l'accoutumée, par l'entreprise qui s'en occupe...
Écrit par : Fabie | 02/04/2020
La rue des Abbesses...
c'est flippant de voir Paris comme ça..
je vous souhaite plein de courage, et de tenir le coup
Écrit par : Ambre | 02/04/2020
On retrouve des oeufs chez nous et le marche ayant obtenu une dérogation nous nous servirons muni de notre boite chez le crémier.
Par contre la farine est denrée rare. On fait avec.
Bonne journée
Écrit par : Armelle | 02/04/2020
Je comprends le découragement que tu sembles ressentir car habiter une grande ville qui d'habitude est une énorme fourmilière est certes plus angoissant et triste que lorsqu'on est habitués à la campagne ou une petite ville.
Comme toi je suis vraiment triste de voir que des petits commerces ou artisans ferment définitivement leur porte... espérons quand même qu'ils reviendront sur le marché du travail, qu'ils en aient le courage.
Oh la la faut que j'écrive sur mon blog un truc qui te fasse rire, pas envie que tu déprimes ;) ♥
Écrit par : Praline | 02/04/2020
Je dirais bien à ma belle mère qui ne sais plus quoi faire des siens,
(même nous on est trop loin pour en profiter) de t'envoyer des oeufs par la poste, mais celle ci est fermée. et puis ils ne sont pas assez solide pour supporter le transit en centre de tri ! Tout ça est d'une tristesse.
Écrit par : delia | 02/04/2020
Merci pour votre petit rendez-vous devenu quotidien maintenant et que j’apprécie beaucoup...
Ici à Montpellier c la même chose et nous nous contentons d’une petite balade dans notre quartier...nous avons la chance d’habiter juste en face d’un joli parc ...Rimbaud ...fermé depuis le début du confinement mais dont nous profitons de la vue depuis notre balcon..la nature qui se réveille...le chant des oiseaux que nous n’entendions pas...ce qui nous permet de discuter avec les voisins que nous ne connaissions pas!!!
Bon courage à vous pour la suite!
Écrit par : Hivet | 02/04/2020
Merci de nous montrer Paris. En province tout est fermé aussi mais pas de pénurie à notre drive super u. pour le moment. Encore merci de nous raconter votre quotidien dans la capitale.
Écrit par : domi | 02/04/2020
Finalement, vous allez passer votre confinement à essayer de trouver de quoi ne pas mourir de faim...J'espère que mon neveu et sa famille, dans le quartier chinois trouvent de quoi nourrir 3 gamins voraces..Je n'ai pas posé la question à ma belle-soeur…
Finalement, on consomme beaucoup d'œufs, moi 18 en 6 jours. Tiens, si tu veux, demain je vais en catimini dans le poulailler du voisin, j'entends une poule chanter tous les matins et vous les envoie par la poste. Heu, nous recevons du courrier avec 10 jours de retard...Merci le service public. J'ai un frère qui ramasse 15 œufs/jour, j'espère qu'il les vend très cher aux bourgeois qui sont arrivés à 10 dans leur propriété..Je dis ça, mais il les vend 3 euros la douzaine.
Mon mari a appelé "sa successeuse" qui est très, très inquiète. Va t'elle s'en remettre, vu qu'elle a sa collection de printemps été sur les bras, intacte...
Écrit par : Julie | 02/04/2020
Je n'arrive pas à imaginer Paris comme ça ! J'aimerais bien le voir mais pas de regret : même si j'étais dans mon autre maison ça dépasserait le km !
Écrit par : ang/col | 02/04/2020
De chez moi au bas du village aller-retour 1.6 kilomètre, hop hop!
Mais ça commence à ne plus me suffire!
Entendu ce matin le sous chef du ministre de l'intérieur qui accepte que nous nous rendions dans n'importe quel supermarché.
Donc aujourd'hui, je vais à la ville à Cora acheter du gazon et de l'huile d'olive.
Il faut bien s'occuper!
Mais j'avoue que tous les soirs j'ai l'angoisse de ne plus retrouver ma liberté de mouvement.
Écrit par : edith | 03/04/2020
ah merci pour cette explication à propos des œufs!
j'en attends une aussi pour la pénurie de farine ;-)
(bon, souhaitez-moi bon courage, je pars au ravitaillement ;-))
Écrit par : Adrienne | 03/04/2020
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