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19/11/2016

Quand j'étais libraire...

Quand j'étais libraire, j'étais jeune et je savais sans doute que "cramique" était masculin...
L'Ours allait à l'école et n'avait pas encore d'enfant.

Aujourd'hui, c'est Merveille qui est malade.
Nous sommes donc toujours interdits de séjour.
Cette fois à cause du Goût et de sa bronchiolite.

Quand j'étais libraire, j'adorais recevoir "les offices", plonger dans les cartons, faire des vitrines sur le cinéma, tout ça.
J'étais dans "un coin à artistes"...

Mon coin était gai, enfin "gay" serait plus juste.
Je n'avais pas l'impression de travailler.
Il y avait pas très loin un boulanger "réac" qui ne voulait pas servir les gays.
Il déroulait le tapis rouge pour une célébrité, Catherine Lara et sa "secrétaire"...

Il y avait la poissonnière qui sentait Guerlain et le poisson.
Elle trouvait que "Le Petit Nicolas" n'était pas un livre pour enfant.

Il y avait un pharmacien mélomane et neurasthénique.

Il y avait déjà des galeries, toutes connues aujourd'hui.

Un Goût très souvent absent mais qui aimait jouer les libraires le samedi matin.

Lorsque j'arrivais, je trouvais le Goût et certains clients en train de déguster des whiskies rares.
Là c'était juste gai.

Pourquoi, je vous raconte ça aujourd'hui ?
Sans doute parce que j'ai mal dormi et que j'ai pensé à "avant"...
Livres, piles, édition, vente

04/02/2015

On vit une époque formidable.

Lorsque j'avais quinze ans, avec mon amie d'enfance qu'il m'arrive de rencontrer, toujours par hasard et dans des lieux improbables, nous pensions que l'an 2000 verrait notre mort.
Vivre après trente ans nous semblait du dernier ridicule...

Aujourd'hui, nous avons plus de cinquante ans, des petits enfants et aucune envie de mourir.
Aucune des prédictions de l'époque n'a tenu la route.
Nous n'avons pas de trottoirs roulants pour nous éviter de marcher, sauf dans deux stations de métro.
Nos voitures ne se déplacent pas sur un coussin d'air et nous ne volons jusqu'à nos appartements.

Mais nous sommes devenus dépendants.
A notre corps défendant nous sommes devenus esclaves d'autres trucs.
J'ai parlé de la pile ?
Nous avons des piles partout, dans nos souris, nos téléphones, nos "bouzines" à télé, DVD etc.

Nous avons même des piles dans le programmateur de la chaudière !
Résultat ? Pas de pile, pas de chauffage qui pourtant marche au gaz...

Alors ce matin, nous avons déshabillé un transistor pour avoir du chauffage.
Etrange, non ?

Lorsque j'avais quinze ans, personne n'avait prévu que des femmes et des enfants dormiraient dehors alors que ce matin il fait 0°.
Il n'était pas prévu non plus qu'une poignée de pékins entasserait la moitié de la richesse du monde...

Modernisme, piles, fée électricité

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