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19/08/2016

Aimer ou non.

Déjà à Tel-Aviv je disais au Goût :

- Regarde cet immeuble, il est tout fleuri, les habitants doivent s'y plaire.

J'aimais Tel-Aviv, mon appartement était sympa pourtant j'y ai même fait crever les cactus qui poussent en liberté là-bas.

Lorsque je suis arrivée à Bruxelles, j'avais pourtant choisi moi-même l'appartement, il était presque vide et grand mais sans âme.
Je ne l'ai pas fleuri...

De retour à Paris j'ai eu du mal à me loger.
Vraiment du mal.
Je n'ai même pas choisi.
J'ai pris un petit appartement et bien contente en plus.
Il a toujours été fleuri et les plantes s'y plaisaient bien.

A Caen, j'avais des brassées de dahlias vendues "trois francs, six sous" sur le marché.
J'avais des fleurs partout, du lilas dans le jardin et des plantes qui sont sorties pile au moment où je quittais le coin.

Depuis cinq ans et trois déménagements j'ai quatre malheureuses plantes qui résistent et je n'achète presque plus de fleurs coupées car elles sont traitées.
Je vois passer le camion néerlandais qui livre les fleurs de tout le coin.
J'ai l'impression d'avoir des bouquets figés.
Ils résistent et meurent d'un coup sans prévenir.

J'ai l'impression qu'il faut aimer son coin pour le fleurir.
Je ne déteste pas mon coin.
Il est calme, très calme.
Surtout en ce moment.
Seulement voilà, il manque de fantaisie, il manque d'âme.
J'ai l'impression qu'il ne mérite pas mes soins.

On peut donc aimer des endroits biscornus, bruyants.
On peut même vouloir en partir et pourtant s'y sentir bien et les aimer.

Fleurs, jardinières, maison