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19/03/2020

Jour 4

confinement,paris,silence

J'ai décidé de tenir un journal du confinement.
Je dois dire que c'est moins simple que ça n'en à l'air...

Nous avons suivi le conseil d'une commentatrice et commandé un "panier +" chez Monoprix.
Panier livré le jour même par un malheureux, parlant mal français, ne respectant pas les consignes de distance, équipé d′une paire de gants chirurgicaux en triste état.
J'étais vraiment désolée pour lui qui livre toute la journée.

Le panier est très bien.
Pommes, pâtes, papier toilette, pas de quoi soutenir un siège mais la possibilité de se nourrir pendant quelques jours.

On a l'impression de vivre dans une ville fantôme.
Hier soir à vingt heures, nous avons concouru aux applaudissements qui encouragent et remercient le corps médical.
C'est là que nous avons vu que nous n'étions pas seuls même si nous n'en sommes pas encore à converser d'une fenêtre à l'autre.
La vie sociale manque, le téléphone, c'est bien mais ça ne remplace pas le contact physique.
Alors que l'Ours peste après ses filles, j'aimerais bien embrasser tout le monde.

Nous n'oublions jamais que nous sommes deux mais que la vie n'est pas plus simple pour les autres.

Notre arrondissement est un grand arrondissement.
Lorsque nous allons nous dégourdir les jambes du côté du Sacré Coeur, les rares piétons de Paris respectent
les distances.
En revanche, en descendant vers l'avenue, c'est le foutoir.
Ça s'embrasse, ça crie, ça essaie de vendre sa salade ou son "herbe" comme si rien n'avait changé.