Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

27/01/2020

Le jeune homme à la fenêtre.

devoir de lakevio du gout_24.jpg

Mais que regarde, qu’attend –ou non- cet homme à la fenêtre.
Je sais qu’il regarde par la fenêtre d’un appartement que je reconnais près de la gare Saint Lazare.
Attend-il ou regarde-t-il simplement cette femme qui s’éloigne du côté à l’ombre de cette rue ensoleillée ?
Si vous avez une idée de ce qui occupe ses pensées, dites le lundi.

Ce jeune homme n'est pas très gai, il est seul.
Son frère vient de se marier et a quitté l'appartement où il vivait depuis la mort de sa mère.

Il est peintre et fortuné.
Il peut même se permettre d'être collectionneur et d'acheter les tableaux de ses amis.
Il est d'un caractère morose, persuadé qu'il est qu'il mourra jeune.
Hélas, il ne se trompait pas, il est mort d'une congestion cérébrale à quarante-cinq ans...

A quoi pense t-il ce jour là ?
À son tableau le plus célèbre  "Les raboteurs de parquets", qui est à Orsay aujourd'hui ?
Tableau qui lui a été refusé comme trop réaliste.

A sa solitude ?
Solitude que j'invente peut être car je ne le connais pas ce jeune homme.
Je le vois regarder la gare Saint Lazare du haut du pont mais nous sommes des centaines à faire la même chose sans souffrir de solitude.

Finalement, ce jeune homme à la fenêtre ne me dit pas grand chose.
Je pense à son créateur.
C'est donc une réussite.
Quand le peintre efface l'homme, c'est une réussite.

Commentaires

oui pour faire de la fiction il (m')aurait fallu un regard neuf, ne rien savoir sur Gustave Caillebotte ni sur son frère ni sur sa famille ;-)

Écrit par : Adrienne | 27/01/2020

Nous sommes tous très seuls avec nous-mêmes. Après, c'est une question d'alchimie avec les autres pour lesquels nous sommes doués ou pas...

Écrit par : Armelle | 27/01/2020

pour laquelle...

Écrit par : Armelle | 27/01/2020

Tu as bien résumé la chose.
Que dis-je, parfaitement résumé !

Écrit par : le-gout-des-autres | 27/01/2020

Etre sûr de mourir jeune ne peut pas engendrer autre chose que la tristesse.

Écrit par : Fabie | 27/01/2020

« Les raboteurs de parquet » c'est une allégorie !
Tous ces hommes et ces femmes arrivistes, qui grattent le parquet même avec les dents…
l'original peut être au musée d'Orsay, mais une copie devrait exister dans chaque palais de la république ! ! Et bien sûr dans le bureau de chaque député(e) à l'Assemblée nationale !
Et ceci d'une manière permanente quelque soit la couleur provisoire des gouvernements en place.

Écrit par : alainx | 27/01/2020

De ce que je me souviens de l'exposition Caillebotte, il a eu la chance de vivre sans soucis et de faire profiter ses amis artistes de ses rentes. Pour moi, il n'était pas seul. Mais je peux me tromper, ma mémoire est fantaisiste.

Écrit par : Berthoise | 27/01/2020

Je serais sans doute partie sur un Russe arrivé à Paris en 1917 ... (Mais j'ai un ordinateur désespérément lent - 20 minutes pour faire la première partie de mes opérations... Et maintenant, je dois me préparer ... Pffff ... )

Avait-il des problèmes de santé? Il est vrai qu'à l'époque, on ne vivait pas toujours vieux...

Écrit par : Pivoine | 27/01/2020

Aurions-nous eu le même flash au sujet de ce Russe dissident réfugié à Paris et qui préparait pour son pays des lendemains qui chantent ? Va donc savoir... puisque tu n'as pas publié ton devoir !
Pour moi, cette silhouette fut une évidence !

Écrit par : Gwen | 27/01/2020

Finalement, à travers les "devoirs", on en apprend des choses...Le tableau "les raboteurs de parquet" est très réaliste...mais moins agréable à regarder que les "glaneuses" par exemple. Pour ça qu'il n'a pas plu au début, trop réaliste…
Mon fils a acheté une maison aux nombreux parquets à rénover. Je pense que, maintenant, le travail est autrement moins pénible. Je me rappelle, quand, jeunette, il fallait passer à la paille de fer les parquets des bourgeois ou même ceux de nos différents appartements. Je les avais oubliés ces parquets..
Et voilà, d'un tableau, on parle d'un autre, d'autres œuvres, ça nous ouvre l'esprit...

Écrit par : julie | 27/01/2020

ou comment disserter sur un tableau qui n'inspire pas! Bravo Heure-Bleue

Écrit par : livfourmi | 27/01/2020

je suis un cours cette année sur les femmes peintres, tombées pour la plupart dans l'oubli. C'est incroyable comme elles mourraient jeunes, souvent "en couches". L'art a perdu bien des oeuvres !

Écrit par : ang/col | 27/01/2020

Ton texte est aussi une réussite. Je ne sais pas si le personnage est peintre ou maçon, moi j' ai penché pour la seconde solution avec un air en plus.

Écrit par : delia | 27/01/2020

Ang/col évoque les femmes peintres... C'est vrai qu'à part Suzanne Valadon et Berthe Morisot, la postérité a oublié la plupart d'entre elles...

Écrit par : Gwen | 27/01/2020

Il évoque la solitude mais est-ce vraiment le cas ? on peut être seul entouré de milliers de personnes.

Écrit par : Praline | 27/01/2020

Quand le peintre efface l'homme, il ne reste plus qu'une chambre vide, non ;-) ?

Écrit par : Passion Culture | 28/01/2020

Je viens du blog d'Emilia...Quel choc quand on apprend des mauvaises nouvelles...Finie la vie virtuelle, la vie réelle nous rattrape tous un jour ou l'autre….

Écrit par : julie | 29/01/2020

A quoi pense , en effet, ce jeune homme à sa fenêtre ? A sa solitude puisque tu l'évoques, Heure-Bleue , ou à son fameux tableau "Les raboteurs de parquets" ? La pensée vagabonde et l'homme reste debout et çà, c'est une certitude absolue.

Écrit par : Jerry OX | 29/01/2020

Finalement, ton histoire est beaucoup plus positive qu'elle n'en a l'air...Et j'aime un peu de positivité, car ce type a inspiré des choses assez horribles dans l'ensemble...
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆

Écrit par : celestine | 29/01/2020

Les commentaires sont fermés.