27/01/2020
Le jeune homme à la fenêtre.
Mais que regarde, qu’attend –ou non- cet homme à la fenêtre.
Je sais qu’il regarde par la fenêtre d’un appartement que je reconnais près de la gare Saint Lazare.
Attend-il ou regarde-t-il simplement cette femme qui s’éloigne du côté à l’ombre de cette rue ensoleillée ?
Si vous avez une idée de ce qui occupe ses pensées, dites le lundi.
Ce jeune homme n'est pas très gai, il est seul.
Son frère vient de se marier et a quitté l'appartement où il vivait depuis la mort de sa mère.
Il est peintre et fortuné.
Il peut même se permettre d'être collectionneur et d'acheter les tableaux de ses amis. Il est d'un caractère morose, persuadé qu'il est qu'il mourra jeune.
Hélas, il ne se trompait pas, il est mort d'une congestion cérébrale à quarante-cinq ans...
A quoi pense t-il ce jour là ?
À son tableau le plus célèbre "Les raboteurs de parquets", qui est à Orsay aujourd'hui ?
Tableau qui lui a été refusé comme trop réaliste.
A sa solitude ?
Solitude que j'invente peut être car je ne le connais pas ce jeune homme.
Je le vois regarder la gare Saint Lazare du haut du pont mais nous sommes des centaines à faire la même chose sans souffrir de solitude.
Finalement, ce jeune homme à la fenêtre ne me dit pas grand chose.
Je pense à son créateur.
C'est donc une réussite.
Quand le peintre efface l'homme, c'est une réussite.
09:37 | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : devoir de laevio-le goût caillebotte fenêtre